Sur iPhone et iPod Touch, il n'existe pas de support physique, les deux machines ne disposent d'ailleurs pas de connectique autre que celle qui permet de les relier à une autre machine via un câble USB. C'est donc en ligne que l'on se procure les jeux, via l'App Store, une section d'iTunes ouverte cet été. Nécessitant la création d'un compte iTunes, l'App Store est accessible de deux façons. Soit par l'intermédiaire d'un PC ou d'un Mac bien sûr, auquel cas on connectera ensuite l'appareil à son ordinateur pour transférer l'application, soit directement depuis l'iPhone ou l'iPod en utilisant une connexion internet en wi-fi. Si on parle de souk pour décrire l'App Store c'est tout simplement parce qu'on y trouve de tout. En septembre dernier, Apple annonçait que sa boutique abritait déjà plus de 3 000 applications, gratuites ou payantes. Difficile de savoir combien on y trouve de jeux. Ce qu'il est en tout cas intéressant de noter c'est le prix de ces derniers. Fixé par son développeur ou éditeur, il varie de rien du tout à 10 euros maximum. Des tarifs attractifs qui sont liés à deux éléments. Le premier c'est que bien souvent, ils sont simples et courts, leur poids en octet est d'ailleurs, réduit, SimCity n'excède pas 30Mo, Brothers in Arms poussant jusqu'à 80Mo. Le second élément vient du fait qu'Apple reverse 70% des revenus générés par l'application à son auteur. Inutile dès lors de gonfler le prix de vente pour dégager une maigre marge comme c'est le cas dans les autres circuits de ventes. Aucun frais n'est exigé sur les applications gratuites, on ne paie pas l'hébergement et le kit de développement est gratuit. Pour devenir développeur, il suffit de s'acquitter du prix d'entrée dans le programme de développement Apple, droit qui s'élève à 99 dollars par an.

Seulement voilà, c'est un sacré bazar tout ça parce que du coup, on trouve à boire et à manger et séparer le bon du dispensable voire du carrément mauvais n'est pas évident. Un système de classement des jeux les plus populaires associés à des commentaires d'utilisateurs permet heureusement de faire un peu de tri mais lorsqu'on sort des sentiers battus pour tenter de mettre la main sur une pépite, on ne sait plus où on met les pieds et de nombreuses applications ont souffert de l'avalanche. A peine mis en ligne, un excellent jeu peut se retrouver enterré sous la masse et perdre toute visibilité.

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Quant au contenu ludique, il va du pire au meilleur. On trouve quantité de jeux typiques d'un téléphone portable et autres clones de Marble Madness mais assez peu de jeux aptes à satisfaire le hardcore gamer soit parce que ce n'est pas leur intention soit parce qu'ils échouent faute d'une prise en main convaincante ou d'un intérêt suffisant (Brothers in Arms, Star Wars Force Unleashed). Et entre les deux, on trouve ce qui représente pour le moment l'offre la plus intéressante, des puzzles-games originaux (Rolando) ou des titres addictifs mais simples, ce qu'on appelle souvent des time wasters, des bouffeurs de temps qu'on est content d'avoir dans la poche, ou même de grosses licences présentant un contenu pas désagréable mais qui n'a rien à voir avec ce qu'on aurait pu avoir sur une machine ludique véritable. Star Wars Force Unleashed en est une bonne illustration. Pas question ici d'un jeu d'action mais d'un titre dans lequel on ne dirige pas le héros pour se concentrer sur l'usage de la Force que l'on utilise en dessinant des formes spécifiques à l'écran. Amusant, mais l'expérience n'a que peu de rapport avec celle dont on est coutumier et qu'on aurait attendu. Là encore, gare à la précipitation, car d'autres grosses licences peuvent au contraire proposer tout ce qu'on attendait, comme SimCity qui arrive dans une version complète. Pour mieux comprendre tout ceci, le plus simple reste encore de regarder rapidement ce que proposent quelques jeux choisis un peu au hasard.