Question à-côtés, Baten Kaitos Origins n'est pas atteint par ce désagréable syndrome, à mon sens, de vouloir flatter la collectionnite gratuite et absconse. Vous pouvez vous mettre à la recherche de tous les Quest et Battle Magnus si ça vous chante, ça sera toujours autant de quêtes des PNJ résolues et de possibilités offensives supplémentaires. Mais ne comptez pas sur la best weapon ever comme récompense. La sympathique quête du village de Sedna, dont nous allons reparler plus tard, vaut surtout par sa propre expérience délirante, ne requiert pas des heures de jeu (si vous fouillez bien les environnements pendant votre quête principale, vous l'aurez déjà accomplie à 90%) et se permet surtout, en guise de récompense, d'enrichir l'incroyable scénario par une révélation qui a du cachet. En attendant, attardons-nous sur les deux plus gros morceaux que sont le Field Guide et le Coliseum.
Le premier n'est finalement qu'un prétexte pour vous fournir une bible sur tous les ennemis que vous serez à même de rencontrer. Un vieil homme de Sherintan, ancien cousin manifeste de notre Hobbit de Bilbon, a lui aussi tiré de ses pérégrinations une encyclopédie sur le monde qu'il a traversé. Mais il lui manque encore la compilation de toutes les races et noms illustres. C'est à vous que la tâche incombe. A chaque rencontre avec un ennemi, monstres comme humains, le guide s'enrichit d'une nouvelle fiche, avec portrait, description et stats au programme. On apprend ainsi qu'il y a 138 adversaires au programme, que la chimère chèvre déteste l'élément lumière, et que le poussin Holoholo peut commettre des dommages cérébraux élevés, mais il est mignon alors on lui pardonne. A chaque sixième de Field Guide complété, le vieux monsieur témoigne son admiration en vous filant un Battle Magnus. Les derniers sont sympathiques, mais objectivement, il s'agit moins d'une quête que d'une véritable aide pour les combats, doublée d'un biais classique pour découvrir le background de cet univers.
Le Coliseum, par contre, est une vraie quête annexe, solide et totalement détachée du corps du jeu. C'est le principe de l'arène, déjà utilisé dans pas mal d'autres jeux, et ici subterfuge pour rôder son deck et ses stratégies, avec quelque level-up à la clé. Devenir le champion du stade ne se fait cependant pas en deux temps trois mouvements et, à l'instar du Field Guide, la sous-quête sera en cours pendant toute votre aventure. En fait, vous devez progresser à travers 6 rangs avant de pouvoir disputer réellement la couronne. Il s'agit d'abord de valider toutes les séries de combats de chaque rang, généralement 5 séries de 4 groupes d'ennemis enchaînés. Mais aussi d'obtenir un certain quota de Reputation Points (RP), lesquels vous sont octroyés à la fin de chaque série. Concrètement, le quota pour passer au rang supérieur est toujours plus élévé que nombre de points obtenus après avoir fait toutes les séries. Il vous faut donc en refaire deux ou trois pour satisfaire ce prérequis. Dernière obligation : obtenir, à chaque montée en rang, les faveurs du Coliseum qui fermera dés lors les yeux sur votre statut de Spiriter, lequel devrait normalement vous interdire toute participation. Pour valider votre passage au rang supérieur, vous devrez donc effectuer une petite quête, jamais bien méchante cependant. Mais les demandes ne tombent pas dans l'instant où vous avez achevé les séries d'un rang et obtenu le quota de RP. Il se passe bien quelques heures avant que vous ne receviez un courrier vous indiquant "qu'on a du boulot pour vous". De fait, cette quête annexe s'étale bel et bien sur tout le long du jeu. Il y a cependant une autre bonne raison d'y revenir régulièrement, sinon pour faire du level-up. Les RP peuvent en effet être réutilisés dans une boutique dédiée et ce qui nous est proposé (Battle Magnus, EX Combos et autres objets intéressants) n'est pas quelconque. D'autre part, une jeune fille de Diadem ne retrouvera le goût de vivre que si vous devenez la légende du Coliseum. Tout l'art de vous motiver complètement dans le rôle du gladiateur samaritain...