En reprenant l'univers qu'il avait imaginé pour Final Fantasy Tactics, puis enrichi par le biais de Final Fantasy Tactics Advance, Matsuno s'offre la possibilité de poursuivre l'évolution du monde d'Ivalice au travers de Final Fantasy XII. Concernant les différentes peuplades rencontrées, le jeu se contente de conserver les principales races mises en place, majoritairement celles de FFTA, sans ajouter énormément de modifications. Le design général des individus s'en rapproche même à un point qui pourrait surprendre, quand on sait que FFXII et FFTA ne reposent pas du tout sur la même atmosphère générale. Malgré tout, les profils de chacune des races intervenant conviennent merveilleusement à l'univers de ce douzième volet, les créatures les plus inquiétantes côtoyant les personnages les plus adorables sans que cela ne vienne choquer le joueur. La preuve que le monde d'Ivalice forme une parfaite unité où rien n'est laissé au hasard et où les éléments les plus hétéroclites se mêlent pour former un tout parfaitement homogène au final. Voilà donc un petit récapitulatif des principales races que le joueur est amené à rencontrer lors de ses voyages en Ivalice, sachant qu'il n'y a pas de bons et de mauvais peuples, seulement de bons et de mauvais individus.
Les Humes
Les Humes, comparables à nous autres humains, sont très largement majoritaires sur le sol d'Ivalice. D'allure fière et orgueilleuse, tous ne roulent pourtant pas sur l'or, et la plupart des habitants de l'ancienne cité d'Archades sont contraints de vivre dans les bas quartiers alors que d'autres mènent une vie de luxe. A ces disparités sociales s'ajoute une variété de comportements qui rend les Humes difficile à cerner pour les autres races. La plupart s'en méfient et ne les portent pas vraiment dans leur coeur, car on dit d'eux qu'ils sont d'une nature intéressée et constamment en quête de pouvoir. La quasi-totalité des membres de l'équipe appartient d'ailleurs à cette race, ce qui montre bien les différences de personnalités qu'il peut y avoir au sein des Humes.
Les Vieras
Malgré leurs connaissances et leur intelligence, les Humes ne sont que des rustres à côté des nobles Vieras. Entièrement dévouées à leur forêt qu'elles ne quittent jamais, ces créatures de grande stature, à la chevelure blanche immaculée et aux oreilles de lapin, dégagent une certaine majesté qui rappelle les hauts-elfes. Il n'y a d'ailleurs que Vaan pour ne pas deviner qu'on ne les questionne jamais sur leur âge si on ne veut pas s'attirer leur mépris. Les Vieras résident depuis toujours dans le village d'Eruyt, perché dans les arbres au coeur de la forêt et à l'abri des regards. Celui-ci est à l'image de leurs habitantes : mystérieux et teinté de couleurs enchanteresses, il émane de lui un certain onirisme et beaucoup de grâce. En harmonie complète avec la nature, les Vieras sont, paraît-il, capables de dialoguer avec la forêt, à la condition toutefois qu'elles n'abandonnent jamais leur village. Celles qui, pour une raison ou pour un autre, ont été contraintes de le faire, se sont vues à jamais exilées de la tribu, ce qui est justement le cas de Fran. Notez qu'il n'existe pas d'individus mâles parmi les Vieras et que les étrangers ne sont généralement pas acceptés au sein du village. Voilà sans doute les créatures les plus fascinantes existant à la surface d'Ivalice, puisque même leur équipement de guerrières ne réussit pas à ternir leur beauté naturelle.
Les Bangaas
Les Bangaas sont des créatures reptiliennes qui n'inspirent pas vraiment la confiance à première vue. Pourtant, même si la plupart sont de farouches guerriers ou des chasseurs solitaires, d'autres vivent le plus paisiblement du monde sans chercher querelle à autrui. C'est notamment le cas de Miguelo, un citoyen de Rabanastre qui tient un commerce d'objets divers et qui confie des petits boulots à Vaan et Penelo en leur témoignant une certaine affection. La preuve que cette race ne compte pas que des individus peu recommandables, même si vous aurez maille à partir avec les pires d'entre eux dès les premières heures de jeu. Généralement susceptibles et agressifs, les Bangaas pullulent sur Ivalice, pas autant que les Humes mais vous les rencontrerez fréquemment dans les différentes villes que vous visiterez.
Les Numous
Résidents de Bur Omisace, les Numous sont un peu marginalisés dans Final Fantasy XII. D'allure fragile et peu vigoureuse, ces créatures font primer le savoir et l'intelligence sur la force physique qui se prête mal à leur constitution. Ces sages vêtus de houpelandes et munis de bâtons rappellent d'ailleurs beaucoup les mystiques de Dark Crystal, avec lesquels on peut trouver de nombreuses similitudes. Vous serez amené à les rencontrer au cours de votre périple, puisque l'ancien Anastasis est un érudit renommé qui pourra apporter sa connaissance au groupe.
Les Garifs
Habitants les contrées désertiques de Jahara, ces êtres de grande stature portent toujours un masque effrayant censé intimider les étrangers qui osent pénétrer sur leurs terres. On dit que leur chef détient une certaine connaissance de la Néthicite, transmise de génération en génération par le biais d'anciennes légendes. Mais encore faut-il que des étrangers parviennent à gagner la confiance des Garifs qui, en plus d'être d'un naturel méfiant et peu social, sont de vigoureux combattants.
Les Seeqs
Avec les Garifs, les Seeqs constituent la seconde race inédite imaginée pour cet épisode, du moins pour celles dont on connaît les noms car d'autres individus étranges seront amenés à croiser votre chemin. On pourrait les comparer à des sortes de porcs grotesques et disgracieux dont il vaut mieux se méfier compte tenu de leur caractère de cochon. Ces grossiers personnages ont en effet tendance à s'emporter au quart de tour et réagissent toujours par la force. Ils n'interviennent toutefois que rarement durant la trame principale du jeu, mais vous les croiserez régulièrement dans les villages où ils arrivent généralement à côtoyer les autres peuples sans engendrer trop de querelles.