Certes, le fait que l'on puisse désormais évoluer en ville (notamment sur la côte ouest des Etats-Unis) et pas seulement au beau milieu d'une campagne isolée aux routes sinueuses et poussiéreuses au possible tend à rapprocher Flat Out 2 d'un Burnout en plus extrême mais en moins rapide. Mais ce qui fait vraiment que le titre de Bugbear sera unique en son genre est la présence de ses mini-jeux qui reprennent le concept des rag dolls. On prend un malin plaisir à utiliser le pilote comme un pantin que l'on jette vulgairement afin de réaliser des figures plus improbables les unes que les autres. Ainsi, après une prise d'élan loin d'être inutile, on presse le bouton adéquat pour expulser le pilote à travers le pare-brise, à la manière de ce que fait un siège éjectable. L'objectif ? Il peut être divers en fonction du mini-jeu sélectionné parmi une liste alléchante : anneaux enflammés, base-ball, basket, black jack, bowling, curling, fléchettes, foot, foot américain, plongée ou saut à "ski". L'essentiel étant de faire preuve d'un timing idéal afin de réaliser les meilleurs scores, que ce soit pour réussir des strikes ou pour assimiler le pilote à une fléchette destinée à s'écraser au centre d'une cible géante. De plus, lors de la phase ascendante de l'éjection du pilote, on a le pouvoir de redonner une impulsion à ce dernier pour gagner quelques mètres si notre lancer s'avère trop juste, brisant littéralement les os du pauvre innocent transformé pour l'occasion en pantin désarticulé. En effet, si l'on peut remarquer une meilleure décomposition des mouvements de celui-ci, son allure n'est toujours pas très humaine, les membres partant un peu dans tous les sens, détail qui devrait être rapidement réglé.
Outre ces mini-jeux sur lesquels il n'est pas difficile de passer plusieurs heures (bien qu'il soit au départ assez compliqué d'assimiler la bonne technique pour atteindre la cible sans s'y reprendre de nombreuses fois), on retrouvera les arènes (qui pourront être aussi des parkings ou des chantiers en construction) inspirées des célèbres lieux d'affrontements directs de Destruction Derby. Dans celles-ci, chaque véhicule a sa jauge de dommages et se doit de faire en sorte d'éliminer chaque opposant avant de subir des attaques trop critiques. En résumé, il faut foncer dans le tas et ne pas hésiter à utiliser la nitro pour avoir un impact plus important lors de la collision. Dans cette première version, un point noir nuit cependant à la jouabilité puisque l'absence d'une caméra éloignée ne nous permet pas de connaître la position des autres véhicules dans l'arène, ce qui aboutit à un cache-cache pouvant devenir très énervant. Ce problème pourrait être simplement réglé si les développeurs avaient la bonne idée d'inclure un repère pour que l'on évite de tourner en rond et de se provoquer des nausées pour rechercher de la tôle à froisser...