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Page Dossier Warren Spector : le dieu dans la machine

Warren Spector : le dieu dans la machine
Encore un "penseur" ce petit Warren Spector. Un autre adepte du jeu qui fait réfléchir, même si aujourd'hui il cède un peu trop de terrain aux exigences du marché. Pour Spector, dont le nom même se pare d'une aura de mysticisme cyber-punk, la pédagogie n'est pas venue avec le jeu puisqu'avant de se lancer dans ce secteur, il a officié près de 10 ans en tant que professeur de cinéma. On verrait facilement une connexion entre cette période et la genèse d'un titre tel que Deus Ex, volonté de transmettre un message, inspiration d'univers chers au monde du cinéma SF... Bref, avant d'en arriver là, Warren Spector doit d'abord entrer dans le monde du jeu, ce qu'il fera en entrant successivement au service de Steve Jackson Games et de TSR où il produira des jeux de rôles de plateaux, se contentant parfois d'en pondre les scenarii. Ce n'est qu'en 1987 qu'il débarque dans le jeu vidéo, avec fracas d'ailleurs puisqu'il se fait embaucher en 1989 par Origin System et travaillera comme producteur sur des titres dont la renommée n'est plus à démontrer, la série des Ultima, et principalement le mythique Ultima Underworld. Pour un début, c'est un sacré bon sang de bon début. Et si on ajoute que parmi les autres productions qui suivront on compte le tout aussi culte RPG System Shock, une légende pour certains. Mais ce n'est pas sur ce titre que l'on s'attardera (pas taper, pas taper !). Après avoir sévi chez Origin, Spector va voguer vers d'autres aventures.

En compagnie de John Romero. L'expatrié d'Id Software qui disait en avoir ras-le-bol des FPS bourrins remplis de monstres fonde en effet sa nouvelle société en 1996, Ion Storm dans le but de réaliser ce qui devait être un FPS absolument grandiose, fabuleux, extraordinaire et qui finalement ne fut que Daïkatana. Oui, des fois on s'y croit et puis pouf. En tout cas, Warren Spector arrive et fonde une division de Ion Storm baptisée Ion Storm Austin. Il embarque avec lui quelques anciens de Looking Glass qui se cachaient derrière le mythique Dark Project. Avec cette fine équipe, il va produire un jeu qui sera une véritable révolution : Deus Ex*. Avec son nom, le jeu inspire à lui seul. Deus Ex est une combinaison de genres divers qui va donner au joueur une liberté de choix et d'action jamais vue dans un jeu jusque là. Il est difficile de catégoriser le jeu entre FPS et RPG puisque Deus Ex intègre un inventaire de RPG, des points d'XP et un système de compétences doublé par un système de bio-modifications, l'équivalent de la magie d'un RPG, transposé dans un futur cyber punk pas si lointain. Faire l'inventaire des innovations du jeu serait une tâche un peu longuette alors je vais synthétiser pour aller à l'essentiel. Plongé au coeur d'une conspiration à laquelle il ne comprend pas grand-chose, le joueur dans la peau de l'agent J.C Denton * va devoir comprendre seul ce qui se passe, choisir à quel personnage il peut se fier, démêler mensonge et vérité. Mais il n'y a pas vraiment de gentils et de méchants dans le jeu, ni noir ni blanc, que du gris, car même ceux dont les projets semblent les plus humanistes usent de méthodes violentes. On se trompe, on agit pour le mauvais camp, on trahit etc. Au final, les actions du joueur influeront sur le déroulement du jeu qui comprend plusieurs conclusions qui seront en grande partie influencées par un ultime choix, qui pourra même conduire J.C Denton à devenir un Dieu moderne à l'aube d'une nouvelle humanité. Dans Deus Ex, on cause de grands mots, mysticisme, religion, évolution, humanité ou libre arbitre.

Mais outre ses choix philosophiques, le joueur a également celui des armes. Grâce au système de compétences et à des missions dont les objectifs sont assez précis pour vous aiguiller mais toujours trop vagues pour guider, c'est à vous de trouver les informations qui vous permettront de remplir vos objectifs, qui seront souvent multiples et contradictoires (tuer ou sauver un homme par exemple). Et selon votre style de jeu et votre avatar, vous pourrez aussi bien devenir un char d'assaut ambulant qu'une ombre silencieuse, tuer ou neutraliser temporairement un ennemi etc. De même, il n'y a jamais un seul chemin à suivre, il est aisé de trouver une porte dérobée, une fenêtre à casser, un système de sécurité à pirater ou même un garde à soudoyer. On peut facilement refaire Deus Ex 3 ou 4 fois sans jamais jouer de la même manière. Bon là j'arrête parce que c'est le fan boy qui va finir par parler. Mais en dépit de son âge, Deus Ex reste encore aujourd'hui un titre à pratiquer. Sa suite sortie récemment n'aura d'ailleurs pas égalé la qualité de l'original dans le coeur des fans. Malgré ses qualités indéniables. Et oui, à trop vouloir séduire, on perd de vue l'essentiel dans ce milieu. Le même problème se posera d'ailleurs avec Dark Project 3.

Quid de Warren après tout ça ? Et bien on se le demande un peu. Alors que le personnel de Ion Storm Austin quitte peu à peu le navire (de gré ou de force selon les cas), Spector a lui-même fini par partir pour aller travailler chez Crystal Dynamics sur... le prochain Tomb Raider. Alors soit il se prépare à en faire un truc phénoménal soit il a définitivement été séduit par la couleur verte des bouts de papier rectangulaires. De grosses interrogations pèsent donc sur l'avenir de la licence Deus Ex alors qu'une troisième suite est théoriquement à l'ordre du jour.

* Deus Ex : Deus Ex, de l'expression latine Deus Ex Machina, le dieu dans la machine, qui modifie une situation donnée de manière imprévisible. Le Deus Ex Machina peut aussi bien être une personne physique qu'un événement.

NDA : on notera les initiales J.C qui ne manquent pas de rappeler celles d'un certain Jesus Christ, et fatalement vu le nom du jeu et sa fin, c'est facile d'en arriver là. Ceci étant, il n'y a pas réellement de certitudes à ce sujet. Les voies de Warrens Spector sont vachement pas pénétrables en fait.

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Sommaire Dossier
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  • Sid Meier : pluraliste
  • David Cage : particule errante
  • Hironobu Sakaguchi : fantaisiste inspiré
  • Eric Chahi : il rêvaaaiiit d'un autre monde !
  • Alexey Pazhitnov : Tetris, mensonges et vidéo
  • Nolan Bushnell : le vulgarisateur
  • Michel Ancel : le Mal, c'est le marché
  • Hideo Kojima : caméra, console, aller et retour
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