Sachant que Resident Evil a toujours été beaucoup plus marqué par l'action que par son scénario, peut-on alors critiquer cette surenchère de gunfights ? Pas si sûr...
Tout d'abord, Resident Evil 4 se devait de faire évoluer le matériau de base, l'orientation "actionner" du jeu étant alors relativement logique. Ensuite, le fait de n'avoir le droit de recharger qu'en dehors de l'inventaire ou d'être tout simplement confronté à des ennemis bien plus résistants qu'auparavant accentue le challenge.
D'ailleurs cet aspect "rentre-dedans" donne lieu à des purs moments d'anthologie. Hormis les combats contre les boss on trouve ainsi des scènes intenses dont certaines évoquant le cinéma de John Carpenter, Assaut en tête.
On ne peut aussi saluer le travail de Mikami et de son équipe qui ont réussi à renouveler le bestiaire. Ok les villageois renvoient aux zombies, d'autres monstres aux hunters mais le résultat est exquis ! On ne cessera alors de s'extasier devant ces freaks, ces chiens ayant la taille de la bête du Gévaudan, ces insectes peuvant se rendre invisibles ou le fameux Regenerator dont les membres repousseront à vitesse grand V.
D'un point de vue sonore, on pourra s'étonner d'avoir affaire à des partitions aussi éclectiques lorgnant vers des compositions tantôt envoûtantes, mystérieuses ou tribales. De plus, le score est soutenu par une kyrielle d'effets sonores plongeant immédiatement dans l'ambiance.