C'est désormais acquis, le chiffre 4 sera synonyme de chrysalide pour la saga Biohazard, communément appelée Resident Evil hors de l'Archipel. Si Capcom a mis beaucoup de temps à comprendre que sa série phare devait évoluer pour subsister, Resident Evil 4 signe bel et bien le renouveau d'une saga qui ne demandait qu'à éclore pour faire face à une concurrence de plus en plus rude dans le secteur du survival-horror. Ce quatrième épisode, bien que mettant en vedette Leon S. Kennedy (personnage central de Resident Evil 2), fait migrer le concept de la série en l'orientant plus que jamais du côté de l'action. Cependant, cette production horrifique n'en oublie pas pour autant d'installer une ambiance pesante où "satanique" rime plus que jamais "gothique". L'occasion pour Mikami Shinji de nous dévoiler un scénario plus ou moins convenu mais beaucoup plus redevable à des œuvres cinématographiques telles Fog, Leatherface qu'à la trilogie zombiesque de John A. Romero. En parallèle de l'aspect scénaristique troquant ses zombies contre des villageois désoeuvrés, déshumanisés, le reste du soft jouit également d'une refonte complète, du gameplay en passant par l'orientation artistique. Le pari était osé mais il faut avouer que Capcom semble avoir trouvé le bon dosage puisque sa recette, en plus d'être savoureuse, se laisse déguster de bout en bout. Mieux, Resident Evil 4 se permet d'être le segment le plus incroyable de la saga, réussissant habilement à mélanger une action non-stop à une ambiance fabuleusement morbide. En somme, ce quatrième opus semble préfigurer l'avenir de la série qui retrouve ici un second souffle tout en offrant des perspectives réjouissantes au joueur. Pour toutes ces raisons, un dossier nous a semblé intéressant afin de rendre hommage à ce joyau qui, nous l'espérons, vous surprendra autant que nous en mars prochain lors de sa sortie européenne.
Sommaire
- Petit retour sur une grande saga
- Lumières, caméra !
- Raconte-moi une histoire
- Une maniabilité sortie d'une chrysalide
- L'héritage de Shenmue