Vous découvrirez dans les pages qui suivent la plupart des environnements que vous traverserez. A ce sujet, MGS 3 se distingue des précédents épisodes par des décors beaucoup plus variés qui vous feront passer d'un marais nauséeux à une jungle verdoyante en passant par une grotte, un complexe militaire. Si l'on ne peut qu'être satisfaits de cette évolution qui donne un cachet beaucoup plus chaleureux à l'aventure (par opposition aux environnements plus froids de Metal Gear Solid 2), on note cependant pas mal de petits problèmes qui étonnent un peu pour une production de cette envergure.
Tout d'abord, un problème rattaché en grande partie à la PS2, prend ici une dimension plutôt importante. Je veux bien entendu parler de l'aliasing. Si nous n'en rencontrons pas vraiment durant les phases de jeu, certaines cinématiques passent très mal du fait d'un aliasing omniprésent, ce dernier produisant d'énormes effets de vaguelettes sur les arêtes de certains objets ou un scintillement désagréable pour l'oeil. Ensuite, on note également pas mal de tearing (effet d'escalier), ce problème intervenant à des endroits bien précis, notamment aux abords du lac perdu dans le brouillard et infesté de crocodiles. Etrange que Konami ait laissé passer cela d'autant que la PS2 semble être exploitée à 100% de ses capacités.
Comme vous le voyez, on peut imputer plusieurs problèmes d'ordre technique à MGS 3, mais on ne peut en aucune façon critiquer le travail du talentueux Shinkawa Yoji. La puissance de la machine donne ainsi vie à quelques environnements bénis des dieux, à l'image de ce champ de fleurs où Snake affronte The Boss. Enfin, la profondeur de champ est appréciable, voire surprenante comme lorsqu'on se retrouve accroché au pont suspendu au tout début du jeu. Les effets spéciaux sont eux aussi d'une grande qualité comme en témoignent les explosions ou le rendu de la boue, du feu, de l'eau. Bien sûr on aurait aimé, pour plus de réalisme, que les animaux qu'on tue ne s'évaporent pas dans les airs mais ceci tient du détail.
Metal Gear Solid 3 : Snake Eater n'est pas exempt de défauts, c'est un fait, mais on sanctionnera plus ici les restrictions de la machine que les développeurs qui semblent avoir tout donné pour offrir au joueur une production léchée à même de retourner nos pupilles dans tous les sens.