Microids – ou MC2, comme il faut désormais l'appeler – se place depuis quelques temps comme l'un des fers de lance du jeu d'aventure grâce évidemment à son catalogue illuminé par la présence de Syberia, mais pas seulement, puisqu'il renferme aussi L'Amerzone, Road To India ou Post Mortem. C'est d'ailleurs à ce-dernier que StillLife fait un peu penser, bien qu'il ne s'agisse pas du tout de la même époque ni du même mode de représentation ; vue à la première personne pour Post Mortem, à la troisième pour l'autre. Ambiance glauque, scènes de meurtres, langage cru, StillLife ne fait franchement pas dans la dentelle. Il nous entraîne avec lui sur une affaire angoissante où une jeune élève inspectrice devra mettre en relation toute une série de meurtres macabres et très vraisemblablement mettre un nom sur l'auteur de ces crimes. S'adressant à un public adulte, Still Life devrait aller assez loin dans le glauque, du moins on l'espère. Pas vraiment pour avoir du glauque à tout prix, mais pour être sûr d'avoir un scénario fort capable de nous tenir en haleine jusqu'à la fin. Car du côté aventure, on reste un peu sur sa faim. La courte démo ne posait pas de difficulté majeure, ce qui nous laisse déjà entrevoir un jeu relativement facile, marchant dans le sillage d'un Road To India. L'ergonomie de l'ensemble reprend le schéma classique des point and click, à la petite différence près que pour effectuer la majeure partie des actions, il faut passer par l'inventaire. Cela peut se révéler relativement pénible à la longue et c'est un peu pour ça que l'on espère que l'histoire tiendra toutes ses promesses. Qu'elle nous envoûte et nous fasse totalement oublier l'interface trop raide, c'est tout ce qu'on lui demande.