Même s'il n'y avait que deux bornes jouables (une chez Microsoft, une autre chez Electronic Arts), pour rien au monde nous ne serions passé à côté de Oddworld Stranger. Visiblement, nous n'étions d'ailleurs pas les seuls à vouloir le découvrir en avant première, puisqu'un flot incessant de joueurs se succédait derrière la manette pour y jouer. Fidèle à son habitude, Oddworld Inhabitants nous livre un volet bien étrange de sa série phare débutée avec L'Odyssée D'Abe. Ce coup-ci, on laisse respirer Abe et Munch, et on se concentre sur un chasseur de prime qui va sous le nom de Stranger. Conformément à la mode actuelle, le gameplay se découpe en missions qu'il faut recueillir dans une ville. A priori, il s'agirait de partir à la recherche de futures victimes à travers les contrées désertiques de Oddworld.
Bluffant par sa technique (une réalisation superbe alliée à une mise en scène plus qu'efficace) Stanger impressionne tout autant par ses idées diablement novatrices. Dans l'arsenal du héros, on trouve par exemple une arbalète dont les munitions ne sont autre que des insectes vivants. Suivant le type d'insectes, on peut s'attendre des réactions tout à fait différentes. Nul doute qu'il faudra se servir des propriétés de chaque bestiole pour se frayer un chemin. L'originalité du titre se retrouve jusque dans son design à la fois inédit, mais rappelant incontestablement les premiers volets de la série. Le Stranger a vraiment une pure dégaine. Il se déplace avec une grâce féline et une agilité qui lui donnerait presque un lien de parenté avec Wolverine, le mutant griffé. On ne sait pas très bien où en est le jeu dans son développement, mais ce qui nous a été permis de découvrir nous laisse présager du meilleur pour la suite.