MIND vous plonge dans l'esprit d'un homme dans le coma, torturé par la perte de sa fille. Malgré l’écho déprimant de cette entrée en matière, vous y découvrez un monde onirique, entre ombre et lumière, beauté et violence, dans lequel vous allez apprendre à contrôler les éléments. Après une courte scène d'introduction, il faudra le suivre dans sa traversée vers la conscience. Votre voyage commence alors vers le Thalamus, arbre sacré censé tout révéler, laver vos erreurs et vous accorder l'absolution.

Une qualité graphique soignée

MIND est avant tout une balade dans l'esprit du narrateur, et à ce titre, l'accent a été mis sur les environnements tout au long du jeu. Que ce soit des collines verdoyantes, des déserts aux allures de fonds marins ou un océan de glace désolé, l'univers du jeu se veut plein de surprises. Attendez-vous à laisser tomber l’énigme en cours pour simplement admirer le paysage. Dans ces endroits surréalistes la nature tient une place capitale puisque vous allez pouvoir la contrôler. En effet, se tenir dans une certaine zone fera tomber la nuit, déclencher un orage ou même remonter le temps. Autant d'effets saisissants qui rehaussent le coté poétique de la traversée, le tout enveloppé dans une bande-son qui colle parfaitement à chaque environnement. MIND en devient une expérience à part pour le joueur tant il est facile de s’émerveiller devant chaque détail de l'univers. Le seul point négatif que l'on pourrait trouver à ce sujet reste le fait que par moments le jeu devient particulièrement contemplatif, mettant le gameplay de côté.

Un univers en lien direct avec l'histoire

Si les environnements sont si soignés, c'est qu'ils font directement écho à l'histoire du narrateur. Chaque détail de l'univers est une métaphore plus ou moins évidente pour un équivalent réel de l'histoire, et c'est au joueur de relier les indices au fur et à mesure du jeu. En effet, les seules informations données sur les événements qui ont mené le narrateur dans le coma nous sont données par ce même narrateur, qui semble avoir autant de mal que nous à retrouver ses esprits. La vraie quête du joueur devient alors de découvrir la vérité à travers les élucubrations du personnage principal. Heureusement, plus celui-ci approche de la conscience, plus il en révèle. Au-delà de la simple histoire, celle de MIND se veut être une vraie réflexion sur la façon dont on perçoit les choses, et ce qu'elles sont réellement. Dans sa quête de conscience, le narrateur (et le joueur par la même occasion) apprendra à différencier les deux et à reconnaître ses erreurs passées.

Un gameplay intéressant

Le gameplay, bien que simple, reste sympathique et pas si facile. Pour avancer vers le Thalamus, il vous faudra contrôler les éléments en étant présent dans certaines zones afin de changer l'environnement : la nuit activant des portails, la pluie agissant sur les plates-formes... Bien sûr vous ne pourrez pas être partout en même temps et devrez utiliser des neurones symbolisés sous la forme de sphères pour activer certaines zones. Si les énigmes du début restent assez simples, elles vont vite se corser, le jeu laissant le joueur découvrir seul ses pouvoirs. Il faudra donc créer des chaînes de réactions pour arriver à vos fins. En plus de ce système de zones, MIND n’hésite pas à introduire ponctuellement d'autres éléments de gameplay que le joueur devra trouver par tâtonnements. Le titre est loin de ménager son joueur malgré son aspect calme et bucolique. Heureusement, il le récompense largement à travers son aspect graphique.