Le vrombissement du moteur à chaque pression sur l'accélérateur, la chaleur qui se dégage de l'asphalte ou encore la pression du véhicule dans les virages : autant de sensations habituelles pour les pilotes de course et fortement demandées par les amateurs de simulations automobiles vidéoludiques à l'aube d'une nouvelle génération. Vous ne retrouverez en fait rien de tout cela dans Little Racers STREET, un titre résolument arcade qui ne manque toutefois pas d'intérêt.
Eh oui, parce qu'il n'y a pas que les Forza, Gran Turismo et autres Project CARS dans la vie, les pilotes virtuels en herbe peuvent aussi trouver leur bonheur dans des petites productions aux ambitions plus mesurées. C'est ici l'objectif de Little Racers STREET, qui après avoir fait le bonheur des joueurs sur le Xbox Live au tarif très abordable d'1 € débarque maintenant sur Steam à un prix étonnamment plus élevé qui frôle les 6 €. Hop, on enfile son casque, ses gants et sa combinaison, c'est l'heure d'aller défier vos concurrents dans des courses de rues, en vue du dessus s'il vous plaît !
Menu à la Kart
A peine débarqué sur le menu, c'est l'occasion de découvrir tout ce que Little Racers Street nous propose. Premier bon point, on y retrouve un tutoriel. Malheureusement, celui-ci est intégralement en anglais comme tout l'ensemble du jeu. Pas besoin d'être bilingue pour comprendre comment jouer, mais les plus jeunes d'entre vous risquent d'être pénalisés sur tout l'aspect customisation. Pour ce qui est des modes de jeu, ça ne se bouscule a priori pas au portillon si l'on se contente de rester sur le menu principal : un mode Course Rapide, un mode Carrière. C'est donc avec curiosité et inquiétude que je me lance à l'assaut du mode Carrière... et découvre fort heureusement que celui-ci contient pas mal de choses, à savoir un mode Contre-la-montre, un autre pour le multijoueur, la boutique et le garage pour acheter et personnaliser vos véhicules, une liste des challenges à relever, un système de classement de pilotes et enfin le cœur de ce mode Carrière, les courses. Avant de se lancer à l'assaut du bitume, préparons donc notre tout nouvel outil de travail : notre voiture.
Nitro ni pas assez
C'est avec 35.000 crédits (uniquement déblocables en jouant, pas de micro-transactions) que nous démarrons dans cette carrière. Première étape, on se lance dans l'acquisition d'une voiture. Celles-ci sont disponibles en nombre dans la boutique et disposent chacune de leurs propres aspects, caractéristiques, ainsi que d'une classe (de E à A) qui déterminera le type de courses auxquelles votre voiture pourra participer. Vu notre faible pécule, on se contentera de jouer les modestes en se procurant une voiture de classe E et en gardant quelques deniers afin d'espérer l'améliorer. Une fois votre véhicule acquis, c'est donc tout naturellement que l'on s'attaque à la partie customisation. Chaque véhicule peut être amélioré dans 4 domaines différents, la puissance, la direction, l'adhérence et la nitro, le coût de l'opération dépendant de la nature du véhicule. Il est possible d'améliorer chaque caractéristique de 20 points maximum, via 5 paliers successifs coûtant à chaque fois un peu plus de crédit que le précédent. Attention toutefois, passé un certain total de points, votre véhicule est susceptible de passer au rang supérieur (vous en serez averti avant de confirmer la modification) et vous devrez alors vous frotter aux courses de la difficulté du dessus avec un véhicule aux statistiques minimums pour la catégorie. Plus anecdotique, vous pouvez également changer les deux couleurs de votre véhicule... et c'est tout, le gestion de la partie cosmétique s'arrête là. Si vous cherchez un style et un symbole particulier pour votre voiture, il faudra directement l'acheter.
Allez hop, on fait les courses
Bref, les courses, ça se passe comment ? Rien de plus simple, après avoir fièrement acheté votre véhicule et jeté un œil aux améliorations possibles, vous pouvez vous lancer dans un des nombreux circuits proposés. Plusieurs villes de différents styles sont disponibles, chaque course disposant de son propre tracé au sein d'un de ces environnements ainsi que d'un nombre de tours et de concurrents prédéfinis. Comme évoqué précédemment, seule une voiture de la même catégorie que la course souhaitée peut y participer. Le buzzer de départ retentit, et c'est un joyeux bazar qui se met en place : on fonce, on pousse les candidats dans les virages, on klaxonne (pour le fun) en jouant des coudes pour espérer finir la course en tête. Si les caractéristiques de votre voiture sont ici essentielles, vos qualités de pilote seront également mises à rude épreuve avec tous les outils classiques d'un jeu de course, du frein à main au frein classique en passant par un système de nitro boostant temporairement la vitesse de votre véhicule. L'ensemble reste tout de même très arcade, mais il faudra savamment doser l'utilisation de la nitro et prendre les virages à la perfection dans les dernières courses pour espérer ramener le trophée à la maison.
On avance, on n'a pas assez d'essence
Une fois la course achevée, vous remportez un certain nombre de crédits dépendant de la prime allouée à la course et de votre position finale. La prudence est également de mise dans la conduite puisque le total des coûts de réparation de votre véhicule sera déduit des gains finaux. Eh oui, conduire comme un dératé, ça fait des dégâts. Mais ce n'est pas tout, puisque enchaîner les bonnes performances vous permet de progresser dans un classement fictif de pilote. Sans être très folichonne ou originale, on ne peut que saluer cette idée qui contribue un peu à l'immersion. Un système de challenges pouvant s'apparenter à des succès (certains y sont d'ailleurs liés) est également présent, tels que disputer ou remporter un certain nombre de courses avec n'importe quelle voiture ou un modèle précis. A la clé, des crédits supplémentaires et des véhicules pour progresser encore et encore dans les catégories en vue d'atteindre le Saint-Graal : les courses de niveau A. Du classique certes, mais un bon moyen de vous occuper dans ce mode de jeu particulièrement addictif qui vous tiendra en haleine de nombreuses heures.
Un multi vitaminé qui aurait besoin d'un coup de jus
Si jouer en permanence contre des intelligences artificielles vous ennuie, le titre a la bonne idée de proposer un multijoueur pouvant réunir jusqu'à 12 participants en ligne ! Malheureusement, dans les faits, entre les parties qui ne se lancent pas, la difficulté de trouver des joueurs et les mauvais perdants qui se barrent en voyant qu'ils sont largués dans la course, on ne peut pas dire que mes sessions de jeu en multijoueur m'auront particulièrement enchanté. Espérons juste que ces problèmes n'étaient que passagers et seront bientôt corrigés. Dernier point à aborder, la réalisation s'avère assez mitigée. Les environnements urbains et les conditions de courses (neige, pluie, nuit) sont plutôt variés, mais visuellement le titre accuse un certain retard. Quant aux sons tout droit sortis au choix de l'ascenseur d'un univers SF pour les menus ou d'une Skin Party pour les courses, ils ont le mérite d'exister, sans être pour autant mémorables.
Points forts
- Durée de vie conséquente en Carrière.
- Un petit côté addictif pas déplaisant.
- Vraiment fun à jouer.
- Des environnements variés : neige, pluie, nuit...
- Du multijoueur...
- Du challenge pour voir le bout du mode solo.
Points faibles
- Un poil trop répétitif.
- Le style et la personnalisation des voitures qui manquent de profondeur.
- Visuellement dépassé.
- Intégralement en anglais.
- … pas encore très stable.
En dépit d'une certaine répétitivité et d'un aspect parfois un peu cheap, Little Racers STREET parvient à reprendre le fun d'un MicroMachine en le transposant avec efficacité dans un univers urbain. La durée de vie du solo n'est pas en reste et devrait sans peine convaincre les amateurs du genre de débourser la poignée d'euros nécessaire pour se le procurer. Un titre certes sans grande surprise et qui manque un peu d'épaisseur pour être un must-have, mais une bonne pioche tout de même.