Si The Behemoth est le champion pour se renouveler à chaque nouveau jeu, il est également connu pour apposer une patte très personnelle commune à l'ensemble de ses œuvres. Ainsi, dans chacun des jeux marqués du sceau The Behemoth, on peut être certain de retrouver une bonne dose d'humour, ce qui se confirme rapidement dans Game 4. Il ne faut que quelques secondes dans le jeu pour esquisser un large sourire lorsque la voix du narrateur conte la tragédie qui a touché le monde. Au passage, le rôle du narrateur est assuré par Will Stamper qui s'était déjà illustré dans BattleBlock Theater. Son joli monologue d'introduction explique comment un ours de l'espace s'est écrasé sur votre planète et comment son sang s'est transformé en pluie, apportant misère et chaos dans un monde jadis si pacifique. Ne cherchez pas d'explications, les gars de The Behemoth sont depuis toujours perchés assez haut, et c'est bien pour ça qu'on les aime.

RPG Tactique, mais pas trop

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En tant que jeu de rôle tactique, Game 4 accorde une large part de son gameplay aux combats. Ces derniers se déroulent sur une grille d'hexagones où évoluent équipiers et ennemis. Contrairement à ce que les règles du genre voudraient, il ne nous est pas demandé de gérer minutieusement chaque action de personnages. A l'inverse, tout ce qu'il y a à faire, c'est de choisir les déplacements de nos héros puis de valider le tour. Tous se positionneront alors sur les cases voulues et attaqueront d'eux-mêmes les ennemis à portée d'armes. Si plusieurs ennemis se trouvent à proximité, les attaques se répartiront logiquement entre les différentes cibles. Il est donc souvent nécessaire de réfléchir à son placement si l'on souhaite isoler un ennemi ou définir un ordre de priorité. Par exemple, cela peut être une bonne idée de concentrer ses forces sur la grosse brute qui décime tout avant qu'elle ne cause plus de dommages. De même, les règles de forces peuvent avoir une incidence sur les frappes. Par exemple, une épée ne fera pas beaucoup de dégâts face à un ennemi à casque. A l'inverse, un joli coup de massue peut infliger pas mal de points de dégâts. Quant à l'uzi, il peut tirer de loin. Attendez, quoi ? Un uzi ? Oui, Game 4 part absolument dans tous les sens au niveau de l'armement et de l'équipement puisqu'en plus des épées, des haches, des boucliers traditionnels, on trouve aussi des casques de vikings, des perruques, des bananes tranchantes ou même des massues brocolis. Là encore, ne cherchez pas d'explications.

Un joyeux bordel

Entre les combats, les héros se déplacent en carriole sur une large carte du monde embrumée qui ne se découvre que petit à petit. Tel le Petit Poucet, le joueur a la possibilité de laisser derrière lui quelques crottes de cheval qui lui permettront de rebrousser chemin s'il se perd. Charmant. Les ennemis sont affichés sur la carte, ce qui permet d'éviter les combats si on le souhaite et de filer droit vers la ville, lieu permettant de modifier son équipement ou de recruter de nouveaux héros dans l'arène. L'acquisition de compagnons supplémentaires peut également se faire en les capturant sur le champ de bataille. Pour cela, il faut au préalable posséder l'objet adéquat et l'utiliser sur le dernier ennemi encore debout.

Y a même du multijoueur !

La courte démo jouée n'a malheureusement pas permis d'en voir beaucoup sur le jeu. On aurait aimé que la partie dure plusieurs heures pour s'assurer que l'humour déployé qui part absolument dans tous les sens et la relative simplicité du gameplay tiennent la route sur le long terme. A priori, le studio The Behemoth a déjà prouvé son talent en la matière, on est donc tenté de lui faire confiance. Cela dit, on aurait aussi aimé pouvoir goûter à l'aspect multijoueur de Game 4. Le jeu proposera à la fois du coopératif à deux joueurs, et du compétitif à deux vs deux où chacun mènera sa troupe de héros sur le champ de bataille pour affronter (ou aider) les autres. La date de sortie de Game 4 n'est pas encore connue. Nous vous tiendrons au courant lorsque nous en saurons plus.