Sous prétexte qu'il souhaite de nouveau manger un délicieux taco qu'il vient tout juste d'engloutir, Dave le Dingo fabrique une véritable machine à remonter le temps. Ni une ni deux, le voilà parti à explorer différentes époques, simplement pour se retrouver confronté à de nouveaux types de zombies historiques. D'accord, le scénario est débile, mais entre nous, pas plus que le concept initial du jeu qui fait s'opposer des plantes à des zombies… Actuellement, Plantes vs Zombies 2 comprend trois périodes historiques, correspondant à trois mondes : l'Egypte des pharaons, les mers infestées de pirates et le grand ouest américain. D'autres époques seront très certainement ajoutées par la suite, mais pour l'instant, c'est tout ce que l'on a et autant vous le dire tout de suite, c'est déjà pas mal pour s'occuper de longues heures.

Inglorious Betteraves

Chaque monde se présente sous la forme d'une carte que l'on parcourt niveau par niveau en combattant inlassablement des vagues de zombies. Les affrontements sont de plusieurs types mais dans les grandes lignes, il s'agit de choisir ses troupes avant chaque niveau, c'est-à-dire décider quelles plantes seront utilisées pour repousser l'invasion de zombies. Plusieurs types de végétaux sont proposés avec chacun leur utilité sur le champ de bataille. Dans le tas, on retrouve des graines connues comme nos chers tournesols qui fournissent des unités de soleil, ou les pisto-pois qui mitraillent au loin. Il y a aussi les tape-choï qui boxent tout ce qui bouge, les noix qui bloquent l'avancée des zombies ou encore les salades glaciaires qui agissent comme de véritables mines de proximité. Bien sûr, de nombreuses nouvelles plantes sont ajoutées dans l'aventure, mais c'est surtout grâce à l'introduction de l'engrais que cette suite se démarque du premier épisode.

De l'engrais pour les braves

Dans Plantes contre Zombies 2, l'engrais permet de booster temporairement les performances de ses soldats chlorophylliens. Sous l'emprise de cette substance totalement licite, les pisto-pois crachent par exemple des rafales tandis que les noix se parent d'une armure de titane infranchissable. L'engrais n'est cependant pas illimité et seules trois doses peuvent être stockées en même temps. Le ravitaillement se fait alors dans la boutique in-game, ou directement sur les ennemis qui lâchent parfois une dose en mourant. Trois pouvoirs spéciaux font aussi leur apparition. Grâce à eux, il est possible d'écraser les zombies, de les balayer du doigt ou même de les électrocuter. L'utilisation de ces pouvoirs est elle aussi limitée puisqu'elle consomme de la monnaie virtuelle. Impossible donc d'en abuser, à moins bien sûr de passer, là encore, par la boutique.

Le grand débarquettement

En plus des niveaux classiques, on retrouve dans Plantes contre Zombies 2 les niveaux plus compliqués qui choisissent pour nous les plantes à utiliser et nous les distribuent une par une. Ces niveaux nous obligent alors à systématiquement adapter notre stratégie au fur et à mesure de l'assaut. Plus originaux, certains combats se règlent en jouant à une sorte de memory où il faut retourner les panneaux protecteurs des zombies et tenter de se souvenir où se trouvent les symboles similaires pour les éliminer deux par deux. Avec pas mal de niveaux à franchir et de nouvelles règles régulièrement introduites, la durée de vie est déjà conséquente en elle-même. Ceci dit, le jeu trouve encore un moyen de la gonfler en greffant un système d'étoiles pour nous forcer à rejouer les niveaux déjà franchis, cette fois avec des contraintes particulières – par exemple, ne rien planter sur une rangée donnée et ne pas déclencher de tondeuses. N'allez pas croire qu'il s'agisse de bonus ou de missions annexes. Non, vous serez bel et bien obligé de récolter des étoiles pour avancer dans le jeu puisque celles-ci servent à débloquer les mondes suivants. Comme si tout cela ne suffisait pas, on trouve aussi un yéti zombie qui apparaît aléatoirement sur la map pour donner des pièces (à condition de le battre) et des portails à ouvrir en récoltant un certain nombre de clés. Bref, la durée de vie est juste énorme et on se retrouve systématiquement à écumer de fond en comble chaque monde avant de pouvoir passer au suivant. Evidemment, la boutique peut ici encore servir de voie rapide car on le sait, dans un jeu gratuit, tout se monnaye…

Une histoire de blé

Honnêtement, cela fait toujours un peu mal de lâcher des euros dans un free-to-play. Plantes contre Zombies 2 n'échappe pas à la règle. Si le jeu ne nous force jamais directement à l'achat, on ne peut s'empêcher de penser que la difficulté a volontairement été augmentée pour nous inciter à passer à la caisse. Pour y avoir cédé après plusieurs game over successifs, le simple fait de s'offrir une plante supplémentaire ou un bonus de soleil facilite déjà la tâche et aide clairement à progresser. Sachant qu'il est tout à fait possible de terminer le jeu sans jamais dépenser le moindre centime, chacun abordera donc Plantes contre Zombies 2 comme il l'entend. Gardez juste en tête que sous ses apparences bon enfant, Plantes contre Zombies 2 est un titre plutôt difficile et il faudra être un fin pépiniériste pour triompher de ces zombies toujours plus malins. Qui plus est, un pépiniériste patient. Ou riche.