Le principe des tower defense, très à la mode ces dernières années sur toutes les plates-formes portables, est d'une simplicité désarmante. Il s'agit de construire toutes sortes de tourelles sur de petits champs de bataille pour empêcher des hordes d'adversaires successives d'atteindre un point stratégique. Tours canons, tours lance-flammes, tours de ralentissement ou encore tours tesla, le joueur a généralement à sa disposition un véritable arsenal qu'il doit utiliser au mieux en fonction de ses finances, des types d'ennemis et de la configuration du terrain. Comme ses deux prédécesseurs, Sentinel 3 : Homeworld ne déroge pas à la règle mais les améliorations qu'il propose ne manqueront pas de susciter l'intérêt des spécialistes du genre.

L'innovation la plus remarquable de Sentinel 3 est incontestablement l'introduction d'un puissant mécha sur le champ de bataille. En effet, ce personnage-clé sobrement nommé Commander joue désormais un rôle essentiel dans le gameplay. Il ne se contente pas de tirer à vue sur n'importe quelle créature qui l'approche d'un peu trop près ; il est également capable d'utiliser des pouvoirs spéciaux et de booster la puissance des tours situées dans son rayon d'action. Placé par défaut devant l'une des traditionnelles barrières sensées ralentir la progression de nos adversaires, ce colosse de métal peut ensuite être déplacé à volonté d'une barrière à l'autre. Inutile de dire que le potentiel stratégique du soft bénéficie grandement de cette fonctionnalité inédite. D'autant qu'il est possible de customiser (statistiques, capacités...) son Commander à l'envi avec l'expérience et les crédits gagnés durant n'importe quel type de parties.

Puisqu'on en parle, notez que Sentinel 3 nous permet au choix de nous lancer dans une campagne composée d'une vingtaine de missions, de relever des défis dans le mode Classic ou encore de tenter de repousser un maximum de vagues ennemies dans un Endless mode particulièrement corsé (surtout vers la fin comme dirait l'autre). Très accessible dans un premier temps, la campagne qui nous est ici proposée requiert elle aussi très rapidement de solides compétences stratégiques. Par chance, les développeurs nous autorisent tout de même à mettre le jeu en pause à n'importe quel moment afin de nous donner le temps de réfléchir. Au fur et à mesure de nos exploits, on déverrouillera naturellement de nouvelles tours et des pouvoirs supplémentaires à confier à notre Commander. Mais attention, notre inventaire limite le matériel que l'on peut emporter avec soi avant chaque affrontement. Choisir convenablement le type de tours que l'on construira et les pouvoirs de notre mécha est assurément un élément essentiel pour prétendre remporter la victoire. Surtout en mode Hard ou Psycho qui, on s'en doute, poussent notre maîtrise du gameplay dans ses derniers retranchements.

En ce qui concerne l'ergonomie, Sentinel 3 tire clairement avantage des fonctionnalités tactiles de l'iPhone. Il suffit ainsi de faire glisser des icônes sur la carte pour construire des tours et de toucher ces dernières pour les améliorer ensuite jusqu'à trois fois pour peu que l'on dispose des fonds nécessaires. La gestion du commander est elle aussi très intuitive grâce à la présence de quelques symboles à effleurer au bas de l'écran. Certains regretteront peut-être que l'on ne dispose pas de la liberté d'action d'un Fielrunners et que l'on soit obligé de construire nos tours sur des emplacements prédéfinis. Qu'importe, la formule fonctionne très bien ainsi et l'addiction est immédiate. Quant à l'absence de mode multijoueur en ligne, elle ne nuit absolument pas à l'expérience globale. D'ailleurs, il existe des tableaux de scores online et des trophées à débloquer pour les fanas de compétitions. Au final, Sentinel 3 est donc un très bon tower defense qui, en plus de bénéficier d'une réalisation soignée, apporte de l'air frais dans la jungle des applications du même style sur iPhone. Un achat indispensable pour les passionnés du genre en somme...