Cut the Rope, c'est l'histoire d'un concept aussi simple que génial mis en place avec beaucoup de talent. Le but, évident, consiste en effet à nourrir un petit monstre affamé en libérant la friandise attachée à un réseau de ficelles. Basé sur une fine gestion de la physique, le titre va cependant s'amuser à introduire progressivement des mécanismes à la fonction bien définie, ainsi que des pièges sur lesquels votre appétissant bonbon ne manquera pas de s'écraser lamentablement. Mais là où Cut the Rope se révèle terriblement addictif, c'est lorsqu'on comprend que le réel intérêt du jeu n'est pas seulement de nourrir la bestiole, mais surtout de faire en sorte de collecter les trois étoiles réparties dans chaque tableau.

Si au départ, on se contentera de couper la ou les bonnes ficelles d'un coup de doigt rageur sur l'écran, très vite, Cut the Rope va introduire divers mécanismes qui permettent de modifier le chemin emprunté par le bonbon. On découvrira tout d'abord les sympathiques bulles qui feront remonter votre fier bonbon vers le haut du tableau jusqu'à ce que vous les fassiez éclater en touchant votre écran. Plus tard, vous devrez jouer avec des ficelles qui n'apparaîtront que lorsque le bonbon passera dans leur proximité immédiate et d'autres, tendues comme des strings, qui vous permettront de catapulter votre sucrerie dans l'une ou l'autre direction. Autant d'ustensiles dont il faudra parvenir à se servir pour collecter les étoiles, éviter des petits murs bardés de piquants acérés ou des araignées qui, attirées par le sucre, descendront inexorablement le long de certaines ficelles pour vous piquer votre trésor. La façon dont a été conçu chaque tableau est exceptionnelle. Tour à tour, le jeu sollicitera vos réflexes et votre faculté d'observation à travers un usage ingénieux et particulièrement grisant de la gravité et de l'inertie. Evidemment, vous vous doutez bien que dans ces conditions, le gameplay donne dans le "die and retry" pur et dur. Cela dit Cut the Rope ne suscite pas le même degré de frustration que la plupart des jeux du genre. On essaie, on se plante, mais on sourit souvent en se disant que là, on aurait pu couper ces deux petites ficelles un poil plus rapidement. On retente donc le coup immédiatement, au point qu'on ne finit finalement par revenir à la réalité que lorsque la batterie de l'iPhone est vide. Et autant dire qu'avec ses cent tableaux, le titre offre une durée de vie des plus convenables.

A lire tout cela, vous pourriez aisément vous dire que Cut the Rope est exempt de défauts et qu'il ne vous reste plus qu'à foncer le télécharger. Si vous n'auriez pas tout à fait à tort de partir dépenser quelques piécettes virtuelles pour acheter cette petite perle, il convient toutefois de considérer les deux seuls petits soucis du bébé de Chillingo. En premier lieu, sachez que la difficulté des tableaux semble assez inégale. On pourra effectivement se trouver coincé sur le quatrième tableau de l'un des quatre "mondes" du jeu, avant d'expédier les 10 suivants d'une seule traite. Dans sa globalité, Cut the Rope n'est pas très compliqué et au fond, seuls les 15 derniers niveaux, absolument géniaux, offriront un challenge digne de ce nom aux plus acharnés. Le deuxième petit souci de Cut the Rope tient à la jouabilité elle-même. En effet, dans certains tableaux, l'écran tactile ne vous permettra pas toujours de profiter d'une précision optimale et il vous arrivera parfois de couper une corde par accident, ou au contraire, de voir l'une d'entre elles rester intacte alors qu'il fallait la sectionner à un moment précis. Il n'y a rien là de foncièrement rédhibitoire, puisque chaque niveau n'est généralement l'affaire que de quelques secondes, dès lors que vous en aurez saisi le fonctionnement. Au-delà de ces deux petits soucis, on comprend pourquoi Cut the Rope rencontre un tel succès sur l'App Store. Addictif au possible, mignon, intelligent, globalement très jouable, le soft de Zeptolab est l'archétype du jeu parfaitement adapté à son support. Si vous ne l'avez pas encore essayé, nous ne saurions que trop vous conseiller de le faire dès que vous le pourrez.