Les jeux de courses citadines proposent généralement un gameplay très arcade et simple d'accès, et bien entendu GTI Club ne déroge pas à cette règle. Vous ne passerez pas plus d'une minute à cerner le maniement de votre voiture. A peine les mains sur le volant que vous pourrez fendre la bise au travers d'étroites ruelles et de multiples raccourcis. Les voitures sont très maniables et prendre des virages sans même effleurer le bouton de frein est monnaie courante. Malheureusement, quelques premières ombres viennent déjà ternir le tableau. La gestion des chocs est plutôt douteuse : parfois vous pourrez prendre un bus à pleine vitesse sans réel problème alors que d'autres fois un contact anodin de pare-chocs vous enverra valser en tonneaux. A ce sujet, il n'y a aucune gestion des dégâts et vous pourrez donc racler toute votre carrosserie sur les rambardes de sécurité sans même vous soucier de la peinture. Enfin, les éléments du décor portent bien leur nom... c'est du décor. Mieux que griller un feu rouge, vous pouvez passer au travers. Même si ce n'est pas très grave, cela reste dommageable d'autant que cela aurait pu apporter du piment à l'action.

Concernant les modes de jeu, les deux principaux sont le mode Arcade et le mode Quête. Si le premier vous permet de tenter n'importe quel mode de course pour une partie rapide, le second est un mode évolutif où vous devrez remplir des missions ville par ville. Ces missions vous opposent souvent à un concurrent IA et vous demandent de ramasser plus de pièces que lui, de le battre dans un jeu de patate-chaude avec une bombe, ou encore tout simplement de terminer premier. Pas de réelle surprise, c'est du grand classique... et c'est bien le problème. Les différents modes de courses tournent vite en rond et on finit par s'ennuyer un peu. Mais le plus grand défaut n'est pas là. Le jeu ne dispose que de cinq villes, chacune comportant de 2 à 4 missions. C'est peu, bien trop peu, en fait c'est même famélique. De plus, il est impossible de choisir sa difficulté, et il faut donc finir le mode novice (ce qui, remarquez, ne vous prendra pas plus d'une demi-heure) pour vous attaquer au mode normal puis difficile. Même si ces deux modes vous permettent d'utiliser plus de routes dans chaque course, cela ne gonfle pas assez la durée de vie.

Toujours dans ce terrible constat du contenu, le nombre de voitures à gagner est bien trop faible même si celles-ci peuvent être améliorées selon les critères habituels que sont l'accélération, la conduite ou encore la vitesse. De plus, que vous preniez une Peugeot 207, une Nissan Micra ou une Mini Cooper, elles réagissent pratiquement toutes de la même façon une fois sur le bitume. On peut toutefois modeler leur design dans le garage en les abaissant, ou en changeant un aileron par exemple. Concernant le multijoueur, GTI Club fait l'effort de nous proposer un mode quatre joueurs en écran splitté, toujours sympa pour se tirer la bourre entre potes, ainsi qu'un mode online nous permettant de jouer à tous les types de parties du mode solo. Au final, GTI Club aurait pu être sympa si son contenu n'était pas aussi ridicule. De plus, bien que la maniabilité au volant ne soit pas des plus désagréables, la réalisation laisse trop à désirer pour faire du jeu de Konami une bonne pioche.