Difficile en effet de ne pas penser à Halo lorsqu'on s'engage dans l'univers de N.O.V.A.. Tout évoque la série de Bungie, du design des armes à celui des ennemis, en passant par le découpage de la campagne, le scénario et même le gameplay. Aussi, vous ne serez guère surpris d'apprendre qu'on nous invite ici à revêtir la lourde armure d'un über soldat de l'espace afin de partir affronter une race d'aliens aussi malodorants que belliqueux. Pour le coup, on sera même secondé par une intelligence artificielle qui ressemble comme deux gouttes d'eau à une certaine Cortana... Quoi qu'il en soit, sachez que votre aventure débutera sur une station spatiale réapparue sur les radars humains après s'être curieusement volatilisée dans le néant. En tant que soldat d'élite sorti de votre retraite anticipée, vous devrez "enquêter" sur les lieux et comprendre ce qui a bien pu se passer. Voilà qui constitue en fait le point de départ d'une course-poursuite galactique sanglante lors de laquelle vous devrez vous frotter aux terribles Xenos.

En utilisant un arsenal composé d'un fusil d'assaut, d'une arme de poing et plus tard d'un pompe et d'un snipe, vous devrez remettre à leur place de petites bestioles capables de vous sauter à la gorge en un clin d'oeil, des guerriers en armure équipés de mitrailleuses et très portés sur les grenades mais aussi des colosses dont les propriétés simiesques les rapprochent fortement des Brutes de Halo. En dehors de votre équipement de base, auquel vous accéderez facilement via une interface bien pensée, votre héros pourra également utiliser une capacité spéciale : le gel d'un ennemi. Cela dit, ce pouvoir pompera joyeusement sur les batteries de votre bouclier, vous rendant plus vulnérable pendant quelques secondes. Cette petite trouvaille en apparence anodine ajoute en fait une dimension tactique non négligeable à N.O.V.A., notamment lors des séquences où l'on se retrouvera confronté à 5 ou 6 Xenos en même temps.

Côté contrôles, N.O.V.A. adopte un système similaire à celui employé par Modern Combat : Sandstorm. Par défaut, on comptera donc sur un stick virtuel pour les déplacements ainsi que sur une batterie d'icônes en tout genre pour les rechargements, le changement d'armes et surtout, les tirs. La visée sera quant à elle assurée par votre pouce, du moins partiellement. Car pour abattre vos nombreux ennemis en dépit du fait que vous masquerez une partie de l'écran avec vos doigts, vous disposerez bien évidemment d'un lock semi-automatique. C'est d'autant plus logique que pour appuyer sur le bouton de tir, vous devrez a priori utiliser le pouce dédié à la visée. Heureusement que le fameux lock de Gameloft remplit bien son office et permet d'ajuster les aliens avec aisance. On constate de surcroît que tout cela paraît sensiblement plus réactif que dans le précédent FPS du studio. Le confort de jeu en sort logiquement grandi.

On a donc plaisir à traverser les 13 niveaux de N.O.V.A., des niveaux qui en dépit d'une structure archi-linéaire, distillent leurs scripts avec beaucoup d'intelligence. On profite en outre de petites séquences aussi inattendues que réussies. Lorsqu'un des colosses que nous évoquions plus haut parviendra à sa rapprocher suffisamment de vous par exemple, le bougre vous secouera alors comme un vulgaire sac de linge sale jusqu'à ce que vous sortiez votre pistolet pour lui assaisonner la tronche. Bref, pour un jeu portable, le bébé de Gameloft n'est pas avare en jolies surprises. A ce titre, la dernière force de N.O.V.A. relève immanquablement de son multijoueur. Le jeu permet effectivement d'affronter 3 autres guerriers de l'espace en local ou sur le net. Et qu'on se rassure les 5 niveaux proposés en multi ont beau être issus de la campagne solo, ils s'avèrent particulièrement bien adaptés aux combats à petite échelle. On appréciera d'autant plus cet aspect de N.O.V.A. qu'il est en plus possible de customiser et d'améliorer votre combattant.