La petite console portable de Nintendo n'en a pas fini de surfer sur l'amour que les plus jeunes portent à la gent animale. Les jeux axés sur la prise en charge de gentilles bestioles se multiplient en effet furieusement sur DS. Plus besoin de garder son nounours près de soi pour éviter les gros chagrins, on peut désormais câliner ses compagnons virtuels à grands coups de stylet.
Parmi la myriade de titres DS qui vous permet de prendre soin d'animaux, on en trouve déjà une belle brochette qui vous met à la tête d'un zoo : si la recette a déjà accouché d'un Zoo Hospital relativement sympathique, elle nous a aussi valu deux Zoo Tycoon DS peu convaincants. Le principe de World of Zoo est simple, pour ne pas dire simpliste : votre but est tout bêtement de chercher à accueillir le maximum de pensionnaires dans son établissement. Ici il n'est pas question de soigner vos protégés ou de gérer l'aspect économique de votre petite entreprise. D'ailleurs vous ne croiserez étrangement jamais de visiteurs dans votre zoo, heureusement vous n'avez pas besoin d'argent pour acquérir de nouvelles bestioles. Il suffit en effet d'accumuler les étoiles pour faire progresser votre étrange commerce. Mais alors comment récupérer ces fameuses étoiles ? Il suffit tout simplement de câliner les animaux et de faire semblant de s'en occuper.
Autant aller droit au but, il n'y a pas grand-chose à faire dans World of Zoo. Les premiers pas dans le jeu sont pourtant plus ou moins engageants. Vous commencez par choisir parmi les onze familles d'animaux celle avec laquelle vous voulez débuter. Si vous optez par exemple pour les fauves, vous aurez le choix entre une dizaine de gros matous allant du jaguar jusqu'au lion en passant par le lynx et différents tigres. Vous n'êtes pas obligé de trouver votre bonheur dans cette liste et vous êtes libre de modifier totalement l'apparence de la fameuse bestiole en choisissant la couleur et la forme de toutes les parties de son corps. Cet éditeur de compagnons poilus constitue la seule bonne surprise de World of Zoo. En effet le reste de vos interactions avec les animaux se limite à les frotter du bout du stylet et à leur envoyer quelques jouets ou aliments en espérant qu'ils s'y intéressent. Vos petits pensionnaires sont plutôt dissipés : non seulement ils ne prêtent pas réellement attention aux autres bestioles avec lesquelles vous les avez parqués, mais il faudra aussi lourdement insister pour qu'ils finissent par jeter un œil aux objets que vous leur lancez... Finalement, avec un peu de patience, vous finirez par débloquer un mini-jeu lié à la famille d'animal en question. Le panda par exemple a besoin que vous tapotiez nerveusement sur le tronc d'un arbre afin d'en faire tomber des morceaux de bambou... Non seulement ces activités n'ont strictement aucun sens, mais elles sont aussi totalement dépourvues du plus petit intérêt ludique. En conclusion, cette version DS de World of Zoo n'a rien de passionnant et la moindre partie se transforme rapidement en sieste.
- Graphismes10/20
On apprécie la possibilité de personnaliser totalement les animaux que l'on accueille dans le zoo. Par contre la modélisation des petits protégés pose parfois problèmes et les bugs de collision sont omniprésents.
- Jouabilité5/20
Le moins qu'on puisse dire c'est que World of Zoo n'est pas un jeu à gameplay. Non seulement les interactions avec les animaux sont extrêmement limitées mais vous serez aussi affligé par le néant vidéoludique que vous proposeront les différents mini-jeux.
- Durée de vie9/20
Si le boîtier du jeu vous promet de prendre soin d'une soixantaine de pensionnaires, il s'agit en réalité d'une simple déclinaison autour des onze familles animales proposées.
- Bande son10/20
Chaque famille d'animaux a droit à son propre thème musical mais il ne faut pas s'attendre pour autant à une ambiance sonore particulièrement travaillée.
- Scénario/
Si World of Zoo peut sembler alléchant au premier abord, il s'avère finalement totalement dénué d'intérêt. Le seul bon point de ce jeu est en effet son éditeur de bestioles, passé cette bonne surprise, vous n'aurez à peu près plus rien à faire si ce n'est de lancer des objets divers et variés à la face de vos petits pensionnaires et les caresser du bout de votre stylet.