Après un premier chapitre ayant fait office de simple introduction, Telltale livre le second épisode de la renaissance de Monkey Island. La pression monte pour Guybrush qui va de surprise en surprise.
Contrairement à d'autres jeux d'aventure épisodiques, ceux qui ont déjà fait l'acquisition du Chapître 1 de Tales of Monkey Island ont en vérité acheté le jeu complet découpé en 5 segments qu'on ne peut jouer indépendamment (cf Sam & Max). Après le final de Launch of the Screaming Narwhal, l'impatience était grande de voir débouler la suite. Attendez vous d'ailleurs à un nouveau cliffhanger lorsque vous atteindrez la fin de Siege of Spinner Cay. Déjà convaincu par le chapitre 1, on ne peut qu'être enthousiaste face à cette première montée en puissance de l'histoire. Sans en dire trop, on retrouve l'ami Guybrush précisément là où on l'avait quitté, en compagnie de Morgan Le Flay, chasseuse de pirates lancée aux trousses du légendaire Guybrush Threepwood par l'infâme docteur à l'abominable accent français. Une brève rencontre ne servant pour l'heure qu'à faire avancer un peu le scénario global du jeu et qui cède rapidement la place aux retrouvailles de Guybrush, Elaine et surtout LeChuck dans sa nouvelle version humaine. Un joyeux événement qui prend place sur l'île de Jerkbait peuplée de... sirènes.
Inutile de revenir en détails sur le système de jeu déjà exposé dans le test du premier volet, ce dernier n'a évidemment pas changé, l'intérêt de Siege of Spinner Cay résidant essentiellement dans la progression de l'histoire mais également des énigmes et de l'humour. Plus foufou que le premier chapitre, Siege of Spinner Cay profite surtout du retour d'Elaine et mise à fond la carte de la transformation de LeChuck en gentil pirate un peu, voire carrément, béta, incapable de résoudre par lui-même une simple énigme. Une certaine lenteur d'esprit qui vaudra au joueur la joie de l'aider en utilisant un système qui ne pourra que faire sourire les vieux fans de jeux d'aventure textuels. Plus drôle, le titre est aussi plus corsé, sans, une fois de plus, atteindre des sommets de difficulté, mais on apprécie des énigmes plus tordues, et toujours fidèles au mélange absurde/logique.
Petit regret malgré tout, si les décors sont un peu plus vastes et nombreux, Jerkbait étant en fait un archipel, on en paie le prix par des allers-retours plus fréquents et qui peuvent parfois se montrer un tantinet pénibles. Le bon revers de la médaille étant que l'on fait face à un jeu plus rythmé et aux décors plus fouillés et travaillés.
- Graphismes14/20
Le design simple et naïf séduit toujours. Les environnements plus variés et les personnages plus hauts en couleur sont un bonus indubitable.
- Jouabilité15/20
Le système de jeu n'a pas été retouché, il faudra donc toujours se débrouiller avec les déplacements un peu étranges de Guybrush. Pour le reste, la difficulté monte progressivement.
- Durée de vie13/20
Comme Launch of the Screaming Narwhal, comptez de 3 à 5 heures selon votre promptitude personnelle. N'oubliez pas qu'il ne s'agit que d'un fragment du jeu complet.
- Bande son17/20
Sans surprise, on retrouve un doublage irréprochable au service de dialogues d'excellente qualité.
- Scénario16/20
Après l'introduction du premier chapitre, l'histoire commence un peu à s'emballer. De plus, la présence importante de LeChuck dans sa version humaine à tendance niaiseuse donne lieu à de grands moments. Le "à suivre" final est assez douloureux, ce qui est bon signe.
Plus drôle, plus dur, plus varié et se chargeant de lancer l'histoire de cette nouvelle saga Monkey Island, Siege of Spinner Cay ne décevra pas ceux qui ont déjà acheté leur pack et ne manquera certainement pas de convaincre les indécis que Telltale ne se moque pas du monde en reprenant cette prestigieuse licence.