Les Metal Slug se suivent et ressemblent, c'est un fait mais s'ils restent toujours aussi cocasses et défoulant, pourquoi s'en priver ? Néanmoins, ce constat s'applique-t-il au septième épisode exclusif à la Nintendo DS ? Voilà une question susceptible d'alimenter le débriefing ci-dessous.
N'y allons pas par quatre chemins, Metal Slug 7 est un Metal Slug pur jus. De l'action, de l'action et encore de l'action le composent et si la recette est quelque peu dépassée, elle a encore assez de répondant pour satisfaire le petit Chuck Norris qui sommeille en vous. Toutefois, SNK Playmore a tout de même essayé un peu de sang neuf dans son beat'em all horizontal. De fait, outre le mode principal s'étalant sur sept chapitres, vous pourrez, si le coeur vous en dit, passer par une école de combat. Alors que son nom peut le suggérer, n'allez pas croire qu'il s'agit ici d'un tutorial. Du tout, au contraire, vous y trouverez une multitude de challenges synonymes de missions à terminer sans être touché une seule fois, en récoltant tous les objets du niveau, en sauvant un certain nombre de prisonniers, etc. Malheureusement, ces défis sont peu intéressants et surtout redondants avec les stages du mode Histoire puisque se déroulant dans les mêmes environnements. C'est sûr, on eut préféré un mode Deux Joueurs pointant ici aux abonnés absents.
En somme, il faudra davantage compter sur les Missions principales pour retrouver toute la verve des précédents opus. Pour parfaire le tout, SNK a donc implémenté trois niveaux de difficulté et six personnages jouables que sont Marco, Eri, Tarma, Clark, Ralf et Fio. A noter que si vous choisissez le mode Facile, n'importe quel personnage aura automatiquement comme arme de base la mitraillette. Bien sûr, à contrario, chaque warrior aura diverses qualités spécifiques. Ainsi, si Marco est deux fois plus efficace que les autres avec un pistolet, Ralf attaquera deux fois plus vite au corps à corps pendant que Clark pourra lancer ses ennemis grâce à une projection. Bref, des petits plus qui ne masquent malheureusement pas un côté bien moins décalé que celui des autres segments sans parler d'une absence de fantaisie (où sont passées les fameuses transformations en zombie ?) ou une montée en puissance moins efficace. Oh certes, les véhicules (Slug Flyer, Slud Truck, Slug Gunner, Slug Gigant...) sont toujours là tout comme les prisonniers en caleçon mais malgré cela, on sera quelque peu déçus par cet opus. Toutefois, pas de quoi crier au scandale car quoi qu'il advienne Metal Slug 7 reste un bon Metal Slug avec ses graphismes colorés, son action non-stop, ses boss gigantesques et cette petite touche de folie faisant toute la différence.
- Graphismes15/20
Parfois un peu fade, la 2D de Metal Slug 7 est tout de même suffisamment convaincante pour qu'on ne s'offusque pas en repensant aux anciens épisodes. Dispensant de beaux effets spéciaux, des environnements variés et des boss impressionnants, les graphismes de ce septième segment sont dans la droite lignée de leurs prédécesseurs sans pour autant leur être supérieurs.
- Jouabilité16/20
Une jouabilité made in SNK. Aucun souci à signaler. L'animation est propre, pas de ralentissements à l'horizon, on y trouve toujours autant de véhicules et d'armes et certains personnages peuvent désormais effectuer des actions spéciales comme une projection, des coups de poings en rafale, etc. Par contre, on regrettera que l'écran du bas de la DS ne soit utilisé que pour afficher votre progression dans le niveau.
- Durée de vie10/20
Malgré les trois niveaux de difficulté, les sept chapitres du mode solo se boucle en deux, trois heures grand max. L'école de combat et ses multiples challenges pourront augmenter la longévité du titre même si ils sont peu significatifs et redondants avec les Missions principales se déroulant dans les mêmes niveaux. Enfin, l'absence de mode multi se fait cruellement ressentir.
- Bande son13/20
Bruitages cartoonesques et gimmicks vocaux indissociables de la série font ici bon ménage. Un bande-son arcade pour un jeu d'arcade, ni plus, ni moins.
- Scénario/
Metal Slug reste Metal Slug et si ce septième opus n'est pas le meilleur de la série, il n'en demeure pas moins un réjouissant défouloir en deux dimensions. On lui excusera alors sa faible durée de vie, son école de combat qui aura tôt fait de fermer ses portes, son prix un peu excessif et son humour plus réservé que celui de ses aînés.