Les joueurs dépassés par la difficulté d'un Guitar Hero vont pouvoir passer outre cette frustration grâce à Guitar Rock Tour. La licence n'a rien à voir avec celle d'Activision mais joue dans une catégorie similaire, un bon étage en dessous.
Guitar Rock Tour arrive certainement un peu tard. Il y a quelques mois encore, sans référence du genre sur DS, on aurait pu s'éprendre d'un certain amour pour ce jeu de rythme. On aurait également pu le qualifier de titre addictif derrière son concept pourtant banal, principalement basé sur les réflexes du joueur. Seulement voilà, entre temps, Guitar Hero a tatoué la petite console portable d'une marque qu'il sera compliqué d'effacer. Lui, son guitar grip et ses 25 morceaux originaux semblent être inaccessibles à Guitar Rock Tour qui se contente du stylet et de douze titres comprenant plusieurs reprises. Et finalement, Guitar Rock Tour, malgré son gameplay accessible et bien pensé, n'en reste pas moins qu'un portage mobile, assez limité. Cela dit, un véritable effort est fait dans la mesure où, en plus des partitions de guitare, le jeu propose de jouer de la batterie. Une façon de varier les plaisirs, de poser le stylet et de faire bosser vos doigts en guise de baguettes.
Le principe de Guitar Rock Tour est donc enfantin. En mode guitare, une partition est jouée sur l'écran du bas et le joueur doit simplement appuyer, à l'aide du stylet, sur les notes lorsqu'elles sont alignées avec le micro. Les accords se jouent en faisant glisser le stylet de gauche à droite ou de droite à gauche sur les deux ou trois notes concernées. Pour ce qui est des notes longues, il suffit de maintenir le stylet appuyé sur la note jusqu'à ce qu'elle soit terminée. Ne cherchez pas d'autres subtilités, il n'y en a pas. A l'instar d'un Guitar Hero, Guitar Rock Tour propose lui aussi sa "jauge de puissance", l'équivalent du starpower. Elle se remplit de la même manière, en réussissant une série de "notes puissantes". Une fois pleine, le joueur peut l'activer en appuyant sur A (ou sur la flèche droite de la croix directionnelle) et profiter d'un multiplicateur de points doublé aussi longtemps que la jauge est remplie. En parallèle, et c'est là l'une des originalités du soft, il existe une seconde manière d'utiliser la jauge de puissance, en activant des effets pyrotechniques en appuyant sur B (ou sur la flèche gauche de la croix directionnelle). Cette option permet carrément de brûler l'intégralité des notes récemment apparues à l'écran. Un bon moyen de se sortir de situations délicates et d'éviter l'annulation du concert parce que vous jouez comme une chèvre.
En mode batterie cette fois, le stylet n'a plus d'utilité. Bien différente d'une partition guitare composée de six notes, celle de la batterie n'en compte que deux. Les notes de gauche se jouent à l'aide de n'importe quelle touche de la croix directionnelle et celles de droite en appuyant au choix sur A, B, X ou Y. La seule véritable difficulté croisée régulièrement est la combinaison des deux notes, nécessitant un timing assez précis. Dans ce mode-là, les effets pyrotechniques se déclenchent d'eux-mêmes si la série de notes puissantes est jouée à la perfection. On revisite ainsi des morceaux que l'on maîtrise souvent rapidement à la guitare à travers les trois niveaux de difficulté. En ce qui concerne le contenu à proprement parlé, notez malheureusement que sur la toute petite douzaine de morceaux se sont glissées quelques reprises pas forcément réussies. Quoi qu'il en soit, la tracklist est coupée en deux, entre des artistes ou groupes récents (Avril Lavigne, Blink 182, Sum 41, Good Charlotte, Nickelback, The Rasmus et Pink) et d'autre moins (Michael Jackson, The Police, Deep Purple, Van Halen et Scorpions). Tout ceci s'avère cependant très juste dans la mesure où le mode carrière vous propose sans arrêt de rejouer ces mêmes morceaux. Une fois celui-ci bouclé, il ne reste que le mode deux joueurs, en face à face ou en coopératif, pour se donner aux joies du rock.
- Graphismes12/20
Le tout est très coloré, assez chaleureux et finalement très proche de Guitar Hero. Tout juste peut-on regretter que ce portage mobile n'ait pas profité de quelques affinements.
- Jouabilité14/20
Qu'il s'agisse de jouer à l'aide du stylet en mode guitare ou des touches de la console en mode batterie, le gameplay est très (trop ?) basique et ne nécessite pas la dextérité indispensable à la maîtrise totale d'un Guitar Hero. Guitar Rock Tour est en quelque sorte un rattrapage pour les moins doués mais encore motivés par les jeux de rythme.
- Durée de vie9/20
Douze morceaux dont des reprises, un mode Carrière très court et un multijoueur qui n'apporte pas grand-chose... Le contenu est assez décevant. Un mode original ou davantage de subtilité dans le gameplay auraient permis de rectifier partiellement le tir. Dommage car le jeu demeure assez amusant pour que l'on y revienne de temps en temps.
- Bande son13/20
Comme pour Guitar Hero, le titre de Gameloft souffre un peu des limites du support en termes de qualité sonore. Des écouteurs sont donc indispensables. On regrette également qu'en plus d'être limitée, la tracklist est gâchée par des reprises approximatives.
- Scénario/
Guitar Rock Tour restera dans l'ombre de Guitar Hero, la faute à une tracklist un peu maigre et à un petit manque de fun ou de challenge dans le gameplay. Pourtant, il est indéniable que l'on prend plaisir à jouer les partitions du jeu de rythme, que ce soit à la guitare ou à la batterie. Il s'impose donc comme une bonne alternative à Guitar Hero, surtout pour les joueurs qui débutent.