NBA 2K est une excellente série. Propulsée aux cimes d'un marché simplement constitué de la franchise de Take Two et du concurrent d'EA Sports, elle a su s'imposer sur tous les supports comme la référence ultime des jeux de basket. Mais la donne actuelle fait souffrir la version PS2 qui, si elle s'avère excellente, se présente comme un bon réchauffé de l'opus précédent. Eh oui car l'avenir est ailleurs...
Cette année est donc placée sous le signe de l'effort constant sur consoles nouvelle génération et de la simple continuité sans prise de risque aucune pour ce qui est du support PS2. Cet effet de mode à la fois prévisible et compréhensible touche donc la plupart des grosses franchises sportives cette année, et pas seulement chez 2K. Non pas que cet opus soit à l'abandon total mais il faut avouer qu'en dehors des traditionnels réajustements de gameplay, qui s'imposent du reste, le joueur va devoir chercher la petite bête pour constater les différences avec NBA 2K7. Certains y verront une sorte de suffisance, d'autres ne seront pas surpris du manque de nouveautés tant le niveau atteint l'an passé convenait quasi-parfaitement aux amateurs de simulation. Quoi qu'il en soit, les fidèles de la série sont avertis. Pour franchir un palier cette saison, il faudra aller voir du côté des versions PS3 et Xbox 360. Et après tout, quoi de plus logique, le marché n'attend pas le joueur, c'est le joueur qui doit se mettre à la page...
En terme de contenu et comme il y a douze mois, NBA 2K se veut complet mais pas novateur pour un sou. Le mode 24/7 n'est donc pas de retour comme on pouvait s'y attendre. La seule réapparition n'est autre que les Playoffs évidemment entièrement paramétrables (nombre de manches gagnantes, draft et durée du quart-temps joué et simulé). Le reste s'articule autour des saisons et du mode Association qui s'étale sur plusieurs saisons et qui profite des simulateurs Hoopcast et des fonctions SimCentral ainsi que d'un nouveau système de recrutement. Offline, vous pourrez également vous adonner à des matches de rue sur un terrain entier ou un demi-terrain, dans des 1 contre 1 ou jusqu'à quatre, chacun pour soi. Sont également au rendez-vous les très classiques tournois (de 4 à 16 équipes), Entraînements et Situations. En revanche, pas la moindre trace du concours de dunks qui fait partie des features PS3 et 360. Pour ce qui est du Online, 2K8 n'est là aussi pas très innovant puisque vous aurez toujours l'occasion de trouver des parties rapides ou de personnaliser des matches pour affronter jusqu'à 10 utilisateurs sur certains tournois. Du contenu téléchargeable sera de son côté évidemment régulièrement proposé, notamment dans l'optique de la mise à jour des transferts.
Le gameplay est quant à lui passé par la case affinement des animations, générales pour rehausser le niveau déjà assez saisissant de 2K7 et individuelles, histoire de proposer une authenticité alternative au travail d'EA Sports, spécialiste en capture de mouvements des stars de la NBA. Les principales différences avec les versions nouvelle génération se constatent au niveau du rythme de jeu, sensiblement plus élevé sur PS2 et irrémédiablement, cela rend le gameplay un poil moins simulation. Notamment dans les situations sous le panier où il est plus facile de dunker et de se faire une place parmi les rebondeurs défensifs. Les défenses sont d'ailleurs un peu plus lestes sur le marquage et ont tendance à se regrouper un peu moins rapidement lors des contres, ce qui ne déséquilibre toutefois pas l'attaque et la défense comme cela peut être le cas dans un NBA Live. Le système de lancer franc a lui aussi été reconduit avec un principe assez standard nécessitant de tirer le stick analogique droit vers le bas puis de le relâcher au moment opportun pour obtenir un timing dit parfait et rentrer le shoot sans trop de difficulté. Le bilan demeure donc très positif bien que sans surprise et imposera à tous les joueurs qui ne possèdent pas l'opus précédent d'investir dans celui-ci, incontestablement au niveau du support.
- Graphismes15/20
Le titre continue de gagner en fluidité et pousse la PS2 dans ses derniers retranchements techniques, elle qui ne devrait désormais pas faire mieux. On pourra toujours reprocher quelques errements par-ci par-là, notamment dans le public, mais le réalisme est là et c'est ce qui compte.
- Jouabilité17/20
Une variété de jeu qui ne laissera pas insensibles les amateurs du genre. Si les bases n'ont pas changé, les animations de plus en plus poussées permettent de jouer avec le gabarit des basketteurs pour faire la loi dans la raquette. Le plaisir de jeu est au rendez-vous.
- Durée de vie15/20
A une chouchouille près, la même que 2K7. Là encore, le Offline ne regorge pas de nouveautés, si ce n'est les Playoffs et c'est bien en ligne qu'on ira chercher des dizaines d'heures de jeu supplémentaires.
- Bande son13/20
L'ambiance des matches est toujours appréciable même si le public a tendance à se manifester sans grande diversité. Parallèlement, si Harlan et Kenny Smith assurent de bons commentaires, on regrette parfois l'absence d'un duo francophone.
- Scénario/
Une suite sans surprise qui peine à élever le niveau d'une série qui n'a plus rien à prouver sur PS2. Une sorte de fin de cycle en beauté que l'on conseille à tous, possesseurs ou non de 2K7. La raison ? Un prix des plus abordables (30 euros) pour un produit d'une grande qualité.