Un puzzle-game d'un genre nouveau nous arrive sur DS, délaissant les éternelles chutes de blocs à la Tetris pour expérimenter un concept basé sur la réflexion de faisceaux lumineux. Le genre d'énigmes qui pullulent dans les jeux d'aventure, mais qui prend une envergure diabolique dans ce titre où des milliers de cas de figures nous sont proposés.
Mieux vaut donc savoir à quoi s'attendre avant de se lancer dans un soft de la sorte, les allergiques aux cours d'optique pouvant d'ores et déjà lâcher l'affaire. Pourtant, sur le papier, le système de jeu paraît plutôt simple, le but étant de déplacer des sources de lumière et des éléments de type miroirs à des endroits précis de l'écran pour réussir à diriger un faisceau vers la totalité des points d'arrivée. Ces derniers sont représentés par des espèces de blobs appelés Glowbos, des êtres quantiques qui se nourrissent de lumière pour survivre à l'intérieur d'un immense trou noir.
Le scénario de PRISM est en effet des plus tarabiscotés, tentant de justifier une situation purement théorique qui ne nécessitait pas forcément d'explication narrative aussi tordue. Le jeu fonctionne donc entièrement autour de la lumière, nécessaire à la survie des Glowbos qui résident à proximité de dangereux trous noirs. Mais l'équilibre maintenu jusque-là se trouve subitement mis en péril par l'apparition d'un monstre venu de l'espace qui s'est mis en tête de plonger les Glowbos dans le noir absolu. Le salut ne pourra venir que des Bulboïdes, des créatures ayant la capacité d'émettre de puissants rayons lumineux. A partir de là, vous aurez compris ce que le jeu attend de vous. Par la force du stylet ou par le simple intermédiaire des boutons de la console, vous allez devoir déplacer les Bulboïdes de manière à envoyer les faisceaux de lumière sur chacun des Glowbos présents à l'écran. Les Bulboïdes ne pouvant pas être pivotés, vous serez obligé d'utiliser des éléments spéciaux pour orienter la trajectoire du faisceau dans les directions voulues. C'est là qu'entrent en scènes les miroirs et autres objets qui vont vite faire de ce puzzle-game un véritable casse-tête infernal.
Vous n'avez jamais pris aucun cours d'optique et votre perception de l'espace est assez chaotique ? Alors je vous souhaite bien du courage pour résoudre les défis de ce titre qui exige un sens absolu de la logique et une anticipation digne d'un excellent joueur d'échecs. Sans exagérer, la facilité déconcertante des premiers tableaux contraste d'autant plus avec la complexité des puzzles qui arrivent par la suite lorsque les éléments commencent à se multiplier. Ces derniers sont définis par le terme de Gluons et désignent aussi bien les miroirs que les blocs filtres, les prismes ou les croisements. Si les miroirs vous permettent de changer l'orientation d'un faisceau à 90°, vous aurez également besoin des blocs filtres pour modifier la couleur du rayon, mais aussi des croisements en T pour scinder la lumière en deux. Ces Gluons étant généralement présents en plusieurs exemplaires, vous imaginez bien que toute la difficulté réside dans le fait de réussir ou non à visualiser la bonne disposition de tous ces éléments une fois combinés entre eux.
Ajoutez à cela les Cycloïdes, qui changent de couleur par intermittence, et vous aurez une idée assez précise de l'enfer que vous allez vivre. Malgré tout, on ne peut que s'incliner devant l'efficacité du concept qui plaira certainement aux amateurs de bonnes prises de tête, d'autant que les duels et les parties en coopération sont autorisés en mode sans fil. En solo, les 120 puzzles proposés offrent un challenge digne des plus persévérants, mais c'est surtout le mode Infini qui nous aura convaincus par sa succession ininterrompue de challenges vraiment progressifs. Le mode Hyper est également original dans le sens où il vous demande d'allumer le plus rapidement possible une infinité de Glowbos avant qu'ils n'aient la fâcheuse idée d'exploser. A présent, libre à vous de franchir le pas et de risquer l'implosion cérébrale en jouant à PRISM : Light the Way, mais rappelez-vous que ce titre n'est pas à mettre entre toutes les mains.
- Graphismes10/20
Très limité sur le plan graphique, PRISM se contente d'afficher les éléments minimum nécessaires à la résolution des puzzles. L'arrière-plan ne change quasiment jamais et le double-écran n'est vraiment utilisé que pour les parties à plusieurs.
- Jouabilité14/20
Un concept simple sur le papier mais qui devient vite infernal pour qui est allergique à tout ce qui a trait à l'optique. Jouable aussi bien avec les boutons qu'à l'aide du stylet, le titre ne pose pas de problème de maniabilité.
- Durée de vie14/20
Si vous bloquez sur l'un des 120 puzzles proposés en solo, vous pourrez tenter une partie en Hyper, où il faut allumer un maximum de cibles avant qu'elles n'explosent, ou en mode Infini où les niveaux s'enchaînent sans interruption. Les parties à deux joueurs en duel ou en coopération sont également permises.
- Bande son6/20
Le jeu ne comporte qu'une seule musique qui finit par sérieusement taper sur les nerfs.
- Scénario/
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PRISM : Light the Way nous invite à profiter des joies de l'optique en réfractant, en déviant et en divisant la lumière pour conduire un faisceau lumineux vers des points précis de l'écran. Un concept sympa mais qui peut devenir rapidement cauchemardesque compte tenu de sa complexité. Heureusement, le soft comporte suffisamment de variantes pour ne pas rebuter tout de suite les joueurs les moins persévérants.