Le basket étant peu ou pas représenté sur Nintendo DS, Harlem Globetrotters World Tour a de quoi faire lever le sourcil de l'amateur qui sait à quel point cette formation légendaire constituée de joueurs, à mi-chemin entre l'extraterrestre défiant les lois de la gravité et le basketteur, a fait les beaux jours du basket spectacle. Dommage que le jeu de Zoo Digital ne leur rende pas une seule seconde l'hommage qui leur est dû.
Si le basket est bien représenté sur les consoles de salon, c'est déjà une autre histoire sur les portables. Si on fait un rapide tour du propriétaire sur Nintendo DS, on se rend compte qu'à part un très bon Mario Slam Basketball, les terrains sont plutôt déserts de ce côté-là. Est-ce à dire qu'on doit tout accepter pour assouvir notre faim de ballon orangé et de parquet parfaitement ciré ? Diantre, non mes bons amis et Harlem Globetrotters World Tour est à ce titre un jeu qu'il vous faut éviter à tout prix d'une part à cause de sa réalisation laborieuse et de l'autre son contenu famélique. Ce dernier, composé d'un Match Rapide, du World Tour et du Multijoueur pour deux Tony Parker des faubourgs, ne suffit nullement à faire de ce soft un solide encas pour les après-midi ensoleillés à l'ombre d'un grand chêne, un brin d'herbe entre les dents.
C'est encore plus vrai quand on sait que malgré la possibilité de choisir son niveau de difficulté, il est quasiment impossible de gagner un match rapide sachant que les adversaires ne mettent pas plus d'une seconde à nous piquer les ballons et à nous mettre 30 points dans les dents en un quart-temps. Du coup, vous en viendrez obligatoirement au mode Tournoi qui vous permettra de sillonner le monde afin d'affronter une quinzaine d'équipes en parties de 2V2 à l'instar d'un NBA Jam. Ici, il est bien plus simple d'avancer vu que vos adversaires (les premiers du moins) avancent aussi rapidement qu'un suricate unijambiste. Bien entendu, à partir d'un certain stade, on retombera face à des équipes bien trop rapides et techniques et ce n'est pas la possibilité de réaliser des une-deux, des dunks ou quelques gestes acrobatiques qui vous sauveront. En somme en plus d'être inintéressant et techniquement faiblard, le gameplay fait montre d'un surprenant laxisme en matière de sorties de balles voire de physique du ballon. C'est du grand n'importe quoi, on ne s'amuse pas une seule nano-seconde et c'est à se demander ce qui t'es passé par la tête lorsque tu as acheté ce concentré de médiocrité, oui, toi, ami lecteur, toi qui me lis en ce moment tout en se prenant la tête à deux mains.
- Graphismes5/20
Une quinzaine d'équipes qui se différencient à la couleur de leurs maillots. La modélisation des joueurs est ridicule, les animations manquent de souplesse et les stades sont quelconques.
- Jouabilité5/20
La difficulté mal gérée rend le mode Partie rapide impraticable et on se demande bien à quoi sert l'arbitre sachant qu'aucune faute n'est comptée et que les ballons ne sortent jamais du terrain. Les possibilités de jeu sont réduites (tir, dunk, une-deux et c'est à peu près tout) et n'offrent aucune variation dans la façon d'aborder un match.
- Durée de vie2/20
A peine aurez-vous terminé un match (en solo ou contre un ami) que vous éteindrez votre console, rangerez la cartouche dans sa boîte et la jetterai en pâture à Kiki, votre fauve domestique.
- Bande son5/20
Quelques crissements sur le parquet, une foule aussi amorphe qu'une salle comble venue acclamer André Rieu et des rebonds, beaucoup de rebonds.
- Scénario/
Si la note ne vous semble pas assez parlante, rajoutons-en une couche en évoquant la difficulté mal gérée, la réalisation globale complètement à la ramasse et une jouabilité simpliste. Rien à en tirer et surtout pas un trois points.