Il y a certains rituels qui reviennent chaque année à cette saison : les vendanges, les pommes, la nouvelle saison de la Star Academy et King of Fighters. Eh oui, nous ne pouvons y échapper, un nouvel épisode est arrivé. Et pour nous faire passer la pilule discrètement, le jeu est estampillé d'un joli NeoWave recouvrant la globalité de la série. Dites Messieurs Dames de chez SNK, ne vous manquerait-il pas un peu d'imagination ? Bon, nous n'allons pas nous plaindre non plus, car les jeux de combat en 2D manquent cruellement sur nos chères consoles de salon à l'heure de la nouvelle génération.
Comme par une certaine habitude cachée d'une pudeur honteuse, les développeurs omettent bien souvent d'inclure un scénario dans ce type de licence. En même temps, pourquoi s'embêter avec de la philo alors que le seul but est de se mettre des grandes baffes dans le nez, de s'écraser les petits doigts avec des rangers cloutées et de se brûler les sourcils avec des boules d'énergie super soniques ? En résumé, on retrouve tous les protagonistes des épisodes précédents qui s'empressent de participer au nouveau tournoi de King of Fighters histoire de savoir qui sera le plus puissant d'entre eux.
Graphiquement, le jeu est similaire à l'épisode 2003 sorti il y a quelques mois sur la machine. On retrouve tout le savoir-faire de SNK en matière d'animation des personnages en 2D. Le rendu des coups est propre et décomposé pour une fluidité exemplaire. Rajoutez un mode 60 Hz et vous obtiendrez une certaine perfection. Cependant, les sprites des personnages sont assez grossiers et très pixelisés perdant ainsi le combat face à des poids lourds de l'esthétisme comme Guilty Gear X2. Toutefois, l'une des nouveautés, c'est de ne pas avoir simplement développé un jeu de baston en 2D dans la plus pure des traditions du genre mais d'avoir inclus dans les arrière-plans quelques éléments en trois dimensions. Néanmoins, on reste dans le classicisme le plus absolu et il n'y a pas de quoi fouetter un chat à ce niveau.
Concernant le gameplay, nous gardons les choses qui fonctionnent et on les ressert à peine tiédies au micro-ondes. En soi, le jeu ressemble à son aîné avec très peu de modes de jeu, à savoir des modes team play ou arcade pour des joutes à deux ou contre l'IA, un mode single play autrement appelé mode quick battle, un mode endless ou survival (bien caché dans les options) permettant de débloquer des images dans la gallery, et un mode édition de personnages vous permettant uniquement de changer les couleurs d'un de vos héros. Dans les joutes, on retrouve le célèbre tag mode enchaînant les combats sans aucun round et ne laissant aucun moment de répit pour nos chers doigts luttant sans fin dans l'espoir de déclencher une super-attaque. D'ailleurs, on garde également la jauge de pouvoir se déclinant en trois modèles. La super cancel nous affuble d'une barre classique se remplissant à chaque coup porté ou reçu. La guard break pratiquement identique à la précédente mais elle confère à votre assaillant plus de force dans ses attaques et plus de protection en défense. La max 2 est une jauge pour les joueurs fainéants se remplissant d'elle-même et permettant de déclencher fréquemment des super-attaques.
Au rayon des nouveautés, nous avons toutefois droit à des choses intéressantes. La possibilité d'allouer la touche R2 à un enchaînement de votre cru qui vous aurez préalablement programmé dans le mode practice. Ensuite, les 36 personnages ainsi que les 7 à débloquer pourront jouir d'un mode heat leur conférant plus de force mais cela relève de méthodes kamikazes car au fur et à mesure du décompte de chrono, la jauge de vie diminue. Malheureusement, dans cette flopée de protagonistes, aucune nouvelle tête sera de la partie. Dommage. Enfin, la bande-son est, comment pourrait-on la qualifier, décalée. Les musique plutôt jazzy et hip-hop ne collent pas du tout avec l'ambiance offert par le titre plutôt électrique et tout feu tout flamme. Concernant les voix, on garde les mêmes et on recommence mais on ajoute le russe histoire de renforcer le charisme des méchants.
- Graphismes15/20
Les graphismes sont identiques aux épisodes précédents avec une maîtrise totale de l'animation en 2D et des effets de lumières. Petite nouveauté, les décors sont entièrement en 3D gagnant en profondeur mais omettant un plus de mouvement et d'interactivité.
- Jouabilité16/20
Le tout est très classique aussi bien dans le maniement des personnages que dans les options proposées. Quelques améliorations sont tout de même à noter redonnant une couche de vernis non négligeable dans ce classicisme maîtrisé.
- Durée de vie12/20
Malgré les nombreux artworks à débloquer et les personnages cachés, le faible nombre de modes réduits considérablement sa durée de vie.
- Bande son10/20
Une bande-son étrange pour un jeu de ce type qui se veut punchy et rythmé.
- Scénario/
-
Avec une reprise totale du savoir-faire des épisodes précédents, The King of Fighters NeoWave conserve tous les charmes de la série. Ce côté classique et ces quelques rajouts permettent au soft de gagner en intérêt. De plus, avec son prix plus qu'attractif, le jeu ravira les fans de la baston en 2D et permettra une douce découverte pour les joueurs n'ayant pas eu l'occasion de se frotter aux baffes pixelisées.