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Test Shin Megami Tensei : Digital Devil Saga

Shin Megami Tensei : Digital Devil Saga : Naissance et renaissance

Shin Megami Tensei : Digital Devil Saga
1 992 vues
Profil de Killy,  Jeuxvideo.com
Killy - Journaliste jeuxvideo.com

Le monde du RPG a quelquefois tendance à se laisser porter par quelques-uns de ses vieux démons, notamment l'absence d'originalité dans les thèmes abordés. Si l'on se base sur les dernières sorties en date et mis à part quelques petits rebelles, il est aisé de remarquer que nombre de productions s'accrochent désespérément à la notion de grand méchant destructeur qui cherche à mettre à sa botte un monde orienté héroic-fantasy. Si cela ne joue pas contre la grande qualité intrinsèque des titres en question, genre FF III sur DS ou Draque 8 sur PS2, il est tout de même plus qu'agréable de dénicher une nouveauté probante, une originalité de ton qui donne envie de s'investir. C'est ce qu'arrive à faire Digital Devil Saga.

Shin Megami Tensei : Digital Devil Saga

Faisant partie de la grande famille de Shin Megami Tensei débutée sur MSX et dont on a pu apercevoir le bout du nez récemment en Europe via l'aride Lucifer's Call (alias Nocturne), Digital Devil Saga est en quelque sorte un spin-off de la série, réutilisant l'univers propre à cette dernière tout en modifiant les personnages et le scénario général. Néanmoins, tous les habitués de cette saga plongée dans des tourments démoniaques et d'une richesse symbolique remarquable retrouveront aisément leurs marques avec cet épisode. Que ce soit au niveau des termes utilisés ou de l'apparence des diverses créatures, vous referez la connaissance des Petras, des Apis ou encore des orgueilleux Archanges dans un univers dérangeant d'une puissance immersive grandiose. Loin d'évoluer dans des standards battus et rebattus, Digital Devil Saga ouvre son discours sur un ton particulièrement inhabituel et sur la construction habile d'un environnement brut, voire sauvage. Les évènements se déroulent dans un lieu dépressif et froid nommé justement Junkyard, au sein duquel six tribus s'affrontent plus ou moins quotidiennement afin d'accéder au Nirvana, matérialisé ici par une tour gigantesque menant à une sorte d'ailleurs fantasmé. Représentant dans l'esprit de l'ensemble du genre humain une espèce de paradis cotonneux, cet aspect tend à disparaître au fur et à mesure de l'avancée dans la quête pour se métamorphoser en la signification réelle du terme, à savoir l'éveil, l'accession à un but spirituel. Car c'est bien de cela qu'il est question dans ce RPG, tant l'absence d'élévation intellectuelle des divers acteurs est oppressante. On se plonge dans un quotidien guerrier, résumé de la meilleure manière qui soit par l'un des personnages secondaires du soft, à savoir "manger ou être mangé". Une vision qui trouve d'ailleurs sa pleine mesure lorsque le groupe du personnage principal, Serph, subit de plein fouet la libération d'une force mystérieuse, en plein affrontement avec le clan des Vanguards.

Shin Megami Tensei : Digital Devil Saga
Certains décors sont tout bonnement magnifiques.
A partir de cet instant, l'ensemble des habitants de Junkyard se voit investi d'une capacité de métamorphose, permettant à chacun de revêtir l'aspect de démons terrifiants, motivés par des réflexes ataviques brutaux. La morale ne compte plus, l'art de la guerre est oublié, il faut désormais dévorer, se nourrir de l'autre pour survivre. Un cannibalisme global se met alors en marche, et l'être humain trouve en lui une condition de bête, dirigée par son instinct. Un parti pris très intéressant donc, modifiant le principe même de la guerre pour lui retirer toute volonté de conquête. Ici, seule la mort simple et grisante est au bout du conflit. Changeant physiquement, les individus subissent également des problèmes psychologiques et laissent le plus souvent échapper les plus sombres recoins de leur personnalité. Digital Devil Saga est tout de même l'un des seuls titres à amener le doute dans l'esprit du joueur face à ses compagnons. Ces derniers deviennent d'un seul coup étrangers, inquiétants, et vous aurez à coeur de surveiller leurs moindres réactions. Si on ne tombe pas dans la paranoïa, le jeu s'en sert habilement pour continuer à mettre en place son univers dérangeant et bourré de références rarement aperçues dans un soft. Ouvertement mystique, le jeu s'appuie en grande partie sur la culture bouddhiste, tant au niveau du design que du propos. En effet, les nombreuses constructions dans lesquelles vous errerez en quête de votre accès au Nirvana ressemblent aux stûpas indiens, des temples assez massifs commémorant en résumé la mort de Bouddha. D'autre part, les diverses provinces composant le Junkyard portent toutes le nom d'un des Chakras du yoga, et adaptent le thème de la ville, la manière de penser ou de vivre des habitants à ce que représentent ces mêmes Chakras. Le plus probant reste tout de même l'endroit phare du soft, nommé Sahasrara, abritant le Temple, centre de la vie du monde. Sa correspondance dans les 7 Chakras est en fait l'"étape" de la conscience, ce qui se marie de manière parfaite avec ce que véhicule le Temple dans le contexte du titre.

Shin Megami Tensei : Digital Devil Saga
Voilà ce qu'il reste de la morale humaine après la catastrophe...
S'axant sur cette base spirituelle et l'employant de manière intelligente, le soft d'Atlus se donne un caractère inimitable et une profondeur digne d'intérêt. D'autant que le mélange entre cyber-punk et mythologie, pas forcément gagnant sur le papier, acquiert ici un aspect très homogène, lançant quasiment une nouvelle façon de voir l'évolution de notre société dans un pseudo futur. Bien ancré sur ses pieds, Digital Devil Saga peut alors continuer son chemin vers des hauteurs où on ne l'attendait pas forcément. En effet, déjà auteur d'un choc artistique et créatif, ce dernier prend les devants et propose un système de combat très simple mais à l'efficacité redoutable, notamment au niveau de la gestion de la transformation en démon. Dès que vous entamez un affrontement, tous les membres de votre équipe sont automatiquement métamorphosés en créatures féroces, sauf bien sûr si vous subissez une attaque surprise. Dans les deux cas, il faut savoir que la gestion de votre statut est primordial. Alors que les formes démoniaques sont plus puissantes et plus résistantes, le fait d'avoir un ou plusieurs individus encore humains permet de débloquer des combinaisons de coups parfois dévastatrices et impossibles à réaliser autrement. Il est donc très important d'une part de connaître parfaitement les configurations nécessaires et d'autre part de jauger l'importance ou non d'utiliser cette technique. D'autant que l'utilisation exclusive des créatures est tout aussi passionnante. On retrouve le principe général de Shin Megami Tensei 3, mettant clairement en avant les rapports élémentaux. Dans les faits, chacun des camps a trois actions possibles à chaque tour et peut en perdre ou en gagner suivant ses choix stratégiques et un petit facteur chance.

Shin Megami Tensei : Digital Devil Saga
Certains coups font nettement ressentir la puissance utilisée.
En résumé, si vous parvenez à toucher un adversaire avec une magie à laquelle il est sensible, vous gagnez une possibilité d'action. De même, si vous arrivez à anticiper la réaction d'un ennemi et que vous vous protégez grâce à un mur magique de la même nature que le sort qu'il va vous lancer, vous gagnez un tour. Enfin, si vous effectuez un coup critique, vous empochez également un petit bonus similaire. Il est donc nécessaire de bien avoir en tête les caractéristiques de ses opposants afin de se créer des ouvertures souvent synonymes de mort rapide pour votre adversaire. Toutefois, la même configuration peut se retourner contre vous et vous placer dans une posture peu enviable. Un principe qui reste simple d'accès, tout en apportant une petite subtilité et une constante réflexion, ne se limitant pas à créer des dieux du combat par le biais du level-up. Pourtant, malgré cet aspect facile d'accès, le schéma des combats a tendance à parfois s'emballer, notamment à cause de l'idée saugrenue des renforts (vagues d'ennemis apparaissant immédiatement après la mort d'une première fournée), déjà présente dans SHin Megami Tensei 3, ainsi que d'une propension à associer des opposants très complémentaires, ce qui peut poser quelques sueurs froides pas vraiment nécessaires. Surtout lorsque l'on se rend compte que la majorité des donjons durent largement plus d'une heure et que le rythme des combats aléatoires sent le old-school à plein nez. Certes, les points de sauvegarde sont nombreux, mais le coût très élevé des objets de santé et de recharge de magie empêche de se lancer aveuglément dans l'aventure, sans a priori. S'il est bien moins austère et difficile que Lucifer's Call, Digital Devil Saga reste en moyenne assez rude pour les novices en la matière.

Shin Megami Tensei : Digital Devil Saga
Voici le fameux tableau de téléchargement des Mantras.
Un autre point très intéressant permet au jeu de se détacher du lot, prenant la forme du système de téléchargement des Mantras. Ces derniers sont en réalité des programmes de combat distribués par le Temple, nécessitant un apprentissage plus ou moins long avant d'être actifs. Représenté par des entités portant un nom en rapport avec leurs capacités, ceux-ci se trouvent sur une sorte de sphérier à la Final Fantasy X, sur lequel vous évoluez au gré de votre expérience gagnée. Durant les combats vous empochez en effet d'un côté des XP classiques et de l'autre des Atma Points, vous servant en gros de points de compétence, obligatoires pour acquérir les capacités des Mantras. Une fois que vous en avez sélectionné un sur l'écran de téléchargement que vous avez pris note des pouvoirs qu'il va vous offrir, il suffit de l'insérer à votre personnage. A partir de cet instant, à l'instar du système d'apprentissage de FF 9, vous allez devoir compléter une barre de progression d'Atma avec les points récoltés afin de débloquer les capacités de votre programme. Une fois cela fait, vous pourrez équiper ces dernières dès que vous le souhaiterez, dans la limite des slots disponibles. Une idée ingénieuse, qui donne la possibilité de créer de toutes pièces son combattant rêvé et de mettre en place un groupe se complétant à merveille. La petite subtilité étant ici la manière de collecter les AP, sachant qu'il vous est offert de littéralement dévorer vos ennemis. Bien entendu, cette façon de faire plutôt archaïque vous gratifiera d'un nombre de points bien plus conséquent, mais pourra également vous causer des maux de ventre à terme. Une impression désagréable que le titre d'Atlus ne vous causera jamais tant il se révèle passionnant après une entrée en matière un peu molle. Allant jusqu'au bout de ses choix et assumant sa propre sauvagerie, le soft se révèle sous ces amas de chairs sanguinolents. Petite perle d'originalité et disposant d'une ambiance extrêmement immersive, il se métamorphose pour devenir soudainement un très bon RPG, qui peut parfois montrer les dents.

Les notes
  • Graphismes15/20

    Même si la PS2 n'est pas poussée dans ses derniers retranchements, loin de là, le monde dépeint par Digital Devil Saga est d'une beauté glaciale. Mélange homogène entre des inspirations cyber-punk et une architecture traditionnelle bouddhiste, le titre ne cesse d'étonner dans ses choix esthétiques. On peut d'ailleurs remercier une nouvelle fois Kaneko Kazuma, qui propose un chara design étonnant et très puissant visuellement.

  • Jouabilité15/20

    Si les combats manquent un peu de pêche et commencent à épuiser sur le long terme à cause d'un rythme d'apparition très années 90 dans l'âme, les idées présentes dans ces derniers suffisent à redonner l'envie de s'investir. De plus, le système de progression par le biais des Mantras est d'une redoutable efficacité, poussant à la découverte des différents pouvoirs disponibles et permettant de customiser au mieux ses personnages.

  • Durée de vie13/20

    Se terminant en une trentaine d'heures pour les moins téméraires, Digital Devil Saga est assez court pour un RPG, laissant la suite se décanter dans DDS 2. Il est d'ailleurs dommage qu'Atlus n'ait pas préféré tout insérer sur un seul DVD, sachant que la place ne manque pas et que cela aurait évité aux joueurs d'investir deux fois de suite. D'autant que l'annonce du second opus en Europe n'a pas été confirmée et que l'on risque de ne jamais voir cette séquelle. Néanmoins, vous prendrez un réel plaisir tout au long de la progression.

  • Bande son14/20

    Si certains thèmes s'avèrent de très grande qualité, notamment la "chanson" de Serra et quelques morceaux utilisant de vraies sonorités instrumentales classiques, la majeure partie sont plus des pistes d'ambiance, mâtinées d'une guitare électrique assez discrète. Le tout reste assez fade, même si la notion de tristesse, voire de désespoir est très bien rendue. A noter un doublage de qualité qui permet de bien rentrer dans les personnages.

  • Scénario16/20

    Non que la trame soit révolutionnaire en elle-même, mais les notions abordées sont d'une grande force. Les inspirations mystiques sont extrêmement bien utilisées, et chaque chose semble à sa place dans une cohérence palpable et générale. Les personnages quant à eux sont très intéressants et ont un véritable rapport personnel avec ce qui se passe en eux et autour d'eux. Certains vous réservent d'ailleurs quelques petites surprise totalement en accord avec un déroulement logique des évènements.

Surpassant Lucifer's Call, non au niveau de l'ambiance générale, mais de l'intelligence de conception, Digital Devil Saga est plus qu'un simple produit en marge d'une gigantesque saga. C'est un RPG intelligent, passionné, original, qui prend des risques assumés et tranche avec une certaine monotonie. Certes, nous ne sommes pas devant le plus grand jeu de rôle japonais de l'année, mais si sa suite se révèle aussi prenante, nul doute que ce duo pourra faire date dans l'esprit de nombreux RPGistes. Il est tout de même dommage que la localisation ne comporte pas une traduction française des textes. Les tournures utilisées sont aisées à comprendre mais en rebuteront sûrement certains.

Note de la rédaction

16
16.3

L'avis des lecteurs (22)

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