« Rebonjouuuur Charlie c'est moi, Natalie qui aie l'insigne honneur de débuter. Après enquête il s'avère que ce soit la société Ubi Soft qui ait distribué le jeu et que les développeurs répondent au nom de Neko Entertainment. Suite au succès de Enter The Matrix il semble que l'envie de s'approprier les droits d'une grosse licence ait germé dans l'esprit de ces sociétés et c'est ainsi qu'est né Charlie's Angels sur PS2. Le résultat s'avère surprenant puisque nous sommes apparemment devant ce que nous pourrions appeler un Enter The Matrix Like avec tout ce que cela implique à savoir un gameplay inexistant, des graphismes conçus pour un T07 boosté, une linéarité à faire peur et des bonus à deux francs six sous. Bref, je ne vous apprends rien Charlie en vous disant que le premier film ainsi que le second sont à des années lumières de la série originelle, versent dans le n'importe-quoi mais sont fun à voir ?! Et bien pour le jeu, c'est également le cas, c'est du grand n'importe-quoi mais sans une gouttelette de fun.

A première vue, le titre serait un beat'em all où vous avez la possibilité de me diriger ainsi que mes deux copines Alex et Dylan. En fait il suffit simplement via la touche START d'accéder à un portable et de choisir un des anges pour en prendre le contrôle. Je vous informe tout de même, Charlie, que malgré le fait qu'à certains moments nous devions nous aider mutuellement en réalisant certaines actions pour que les filles puissent avancer, ce changement de personnage tient plus du gadget que d'autre chose tant le jeu n'exploite pas cet aspect des choses. Pour le reste, les joueurs nous dirigeront et avanceront dans des niveaux sublimement moches et dépouillés, utiliseront pieds et poings pour venir à bout des ennemis qui viendront à notre rencontre et ramasseront items de vie et armes laissées à terre par les méchants pas beaux. Mes conclusions s'avèrent donc pessimistes. L'action est redondante, les graphismes vides de tout sens et le gameplay digne…de pas grand chose en fait. Mais Dylan et Alex vous en diront certainement plus concernant l'aspect technique.»

« Saluuuuut Charlie, ici Dylan. Je me suis intéressée pour ma part de la partie artistique du projet qui serait à la source du Mal mystérieux frappant les joueurs. En fait mon opinion est que le jeu Charlie's Angels peut être apparenté à une supercherie si on se positionne du côté du joueur et une plaisanterie si nous sommes du côté de l'éditeur. Nous avons en effet affaire à des graphismes qui défient l'entendement. Les décors aussi variés soient-ils puisque grâce à eux nous voyagerons à travers le globe en visitant des plages californiennes, des paquebots, des entrepôts en Alaska, l'Ecosse, le Mexique, etc, sont tout simplement indignes d'une PS2. Moches, sans saveur aucune, c'est une ode au travail bâclé. Les ennemis sont peu nombreux par niveau et au final on se bat toujours contre trois ou quatre ennemis différents par chapitre. Pour ce qui est de l'animation des anges, je vous mets au défi Charlie de ne pas rire en voyant pour la première fois les filles sauter en l'air et donner un coup de pied, c'est virtuellement impossible tant les mouvements sont mal décomposés et risibles au possible, et cela ne s'arrange pas avec leur démarche. Bref, mon constat est que le design général du soft (que ce soit les phases de jeu ou les cinématiques en images de synthèse un peu mieux réalisées tout de même) est une cause suffisante pour parvenir à dérégler les glandes cérébro-spinales de n'importe quelle personne normalement constituée et ainsi provoquer des dérèglements de toute sortes. Mais ce n'est pas tout car d'après ce que m'a confié Alex, le gameplay serait également à mettre en cause. »

« Kikou mon Charlinounettttt, c'est Alex qui vous écrit. Il faut vite que je vous livre mes impressions car j'ai le sentiment qu'on me traque pour m'empêcher de vous révéler ce que je viens d'apprendre concernant la maniabilité de jeu Charlie's Angels. Pour tout vous dire, je pense que les points positifs se sont tous faits la malle à peine le premier coup de manivelle donné. En effet, quand on prend le jeu en mains, on se rend compte à quel point tout ce qui a trait au gameplay est mauvais. Le maniement de votre ange est simple mais diablement limité. Vous ne faites que marteler la croix ou le carré pour sortir des coups de pieds et de poings et c'est seulement à partir du second niveau que vous avez droit à deux combos. Et oui, même si les deux premiers combos sont très simples à réaliser, vous ne pourrez les utiliser lors du premier niveau. Si je vous dis également que l'action est on ne peut plus limitée puisque le cheminement est découpé par zones extrêmement limitées, par des murs invisibles, d'où il est impossible de sortir qu'une fois éliminé tous les ennemis. D'ailleurs vous ne pourrez pas revenir en arrière car les murs invisibles seront également de la partie. Bref la linéarité dans toute sa laideur !! Vous pouvez également ramasser des items de soins ou des armes pour venir plus facilement à bout de vos ennemis. J'ai enfin cru déceler un effet de Boulet Time (copyright Jihem 2003) qui en plus d'être mal réalisé ne sert pas à grand chose sinon à ralentir vos ennemis pendant que vous pouvez évoluer toujours aussi librement une fois cet effet mis en branle quand votre jauge de Blur Time (copyright Gollum « My Precious » Wallimann 2003) est remplie. Enfin vous pourrez loquer votre ennemi pour plus de facilité et envoyer des barils et autres caisses sur vos assaillants pour leur faire kré kré mal. Inutile d'aller plus loin, la flagornerie ça n'a jamais été mon truc. Houps autant pour moi Charlie, je n'avais pas encore commencé les points positifs…. Points positifs qui n'existent d'ailleurs pas. »

« Nous sommes donc persuadées, Charlie Ollégue, que l'adaptation de Charlie's Angels et tout ce qu'elle renferme est bien à la base des troubles rencontrés au sein de la communauté des joueurs. Il faudrait d'ailleurs être aveugle pour ne pas comprendre qu'un jeu possédant des graphismes à faire pâlir une toile impressionniste, un gameplay programmé sur une TI30 et une répétitivité et une longueur digne d'un discours d'un bûcheron canadien syndicaliste prônant le port obligatoire de la chemise à carreaux sur le lieu de travail ne sont pas à même de faire flancher le joueur le plus blasé. Pour finir « Où est Charlie ? », nous ne pouvons que vous recommander de boycotter ce jeu et d'aller au cinéma le plus proche vous payer une petite tranche de pellicule en regardant le deuxième opus de ces décidément drôles de dames ».