Alors que d'ordinaire les jeux nous mettent du côté des chasseurs de fantômes, Empire prend tout le monde à contre pied avec Ghost Master puisqu'il s'agit ici de commander des spectres dans leur chasse aux humains !
Ghost Master s'installe sur mon dur, j'en profite pour regarder la notice. Tiens, mais on dirait les Sims ce truc... Bon, ok, y'a des fantômes qui se baladent dans les pièces, mais à part ça, ça ressemble vachement aux Sims. Et bien, en fait pas du tout. Le concept de Ghost Master n'a absolument rien à voir avec le loft virtuel des Sims, mais alors rien du tout. Alors que dans l'un, il fallait tout faire pour rendre heureux vos petits bonshommes à l'écran, ici, il faut les harceler et les effrayer sans relâche. J'adore ! C'est bon, l'install est terminé, je me lance dans le jeu. Chouette intro. Le menu principal s'ouvre, je choisis d'explorer le tutorial. Grand bien m'en fasse ! Le titre est plus complexe qu'il n'y paraît et même avec la meilleure volonté du monde, certains points du gameplay me semblent encore obscurs. Bon tant pis, je continue et me retrouve livré à moi même dans les niveaux qui composent le jeu. Chaque stage à un but différent. Dans l'un il faut effrayer un groupe d'étudiants, dans un autre il faut faire découvrir par la police des ossements cachés dans la demeure. C'est bien beau tout ça, mais comment ça marche ? J'y venais justement.
Vous êtes un Ghost Master (Jacques Toubon dirait un chef de fantômes) et en tant que tel, vous vous trouvez à la tête d'un groupe de spectres. Ces ectoplasmes sont de toutes sortes et appartiennent à différentes catégories (elfes, troubles, élémentaires, vapeurs, trouilles et horreurs) elles-mêmes divisées en plusieurs familles (gremlins, poltergheists, apparitions, fantômes, spectres, etc.). Le truc consiste à bien choisir ses fantômes pour remplir les missions de chaque niveau. Sur le terrain, notre rôle consiste à placer nos spectres à des endroits stratégiques et à leur demander d'utiliser leurs pouvoirs pour apeurer, attirer ou faire fuir les humains. L'exemple suivant devrait vous faire comprendre plus précisément le fonctionnement du jeu. Dans l'un des niveaux, votre objectif sera de faire découvrir à la police un cadavre coincé dans la cheminée. Pour y arriver, vous devrez placer une horreur dans le salon et lui demander de refroidir la pièce grâce à son pouvoir réfrigérant. Les habitants iront alors allumer un feu dans la cheminée et s'apercevront que quelque chose bloque le conduit.
Voilà donc en quoi consiste tout le jeu : trouver le fantôme le mieux adapté à la situation et utiliser son pouvoir à bon escient. Dans tous les niveaux, il faut aussi délivrer quelques âmes torturées afin d'en faire de nouvelles recrues. Pour compliquer notre tâche, une jauge de Plasme nous limite dans l'utilisation des pouvoirs, ce qui ajoute un petit côté stratégique à l'affaire. Malheureusement pour lui, le jeu se montre lassant sur le long terme (on fait quand même toujours la même chose) et de plus pas très ergonomique, ce qui est déjà plus embêtant. La navigation entre les différentes pièces et étages de la maison n'est pas toujours évidente et on a beaucoup de mal à visualiser une salle dans son ensemble. Si les plafonds savent disparaître, les murs, eux, restent toujours affichés et empêchent donc d'agir avec la moitié de la pièce sans passer par des rotations de caméra dans tous les sens. Exaspérant, surtout que les maisons à hanter ne sont pas de simples petites bicoques mais souvent de grands manoirs s'élevant sur plusieurs étages et recelant de petites chambres, placards et autres débarras ! Un point négatif qui ne pousse pas à s'investir pleinement dans le jeu et qui nous incite au contraire à le quitter assez rapidement. Dommage.
- Graphismes13/20
Si les effets provoqués par les fantômes sont réussis, les décors et les personnages manquent cruellement de classe et de polygones.
- Jouabilité12/20
Avec la jouabilité, on atteint le point sensible de Ghost Master. L'interface n'est pas vraiment confortable et oblige à de multiples acrobaties avec la caméra pour s'en sortir. Pénible !
- Durée de vie14/20
Vite lassant, Ghost Master offre quand même un bon défi avec plusieurs lieux à hanter.
- Bande son15/20
Les thèmes musicaux s'inscrivent dans l'esprit « maisons hantées » que l'on trouve dans certains films d'animation. Autant dire que ça colle parfaitement avec le jeu.
- Scénario/
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L'idée de départ est bonne mais le déroulement du jeu trop répétitif et la réalisation pas vraiment à la hauteur font qu'Empire passe légèrement à coté de son sujet. Petite déception, donc, pour ce titre dont on attendait quand même un peu plus.