En cette année 2000, Electronic Arts sort tous ces jeux estampillés… 2000 ! Et ils sont nombreux, c'est pas peu dire, puisque le développeur américain joue sur quasiment tous les terrains de sport ! Du basket, du hockey, de la moto (sous toutes ses déclinaisons d'ailleurs), de la course auto également (NFS Porsche 2000, par exemple), il est donc légitime de voir débarquer sur PC et Playstation un jeu de Formule 1 répondant au doux nom de… je vous le donne en mille : F1 2000 ! Voilà, comme ça en plus, l'éditeur ne gaspille pas d'énergie pour trouver un nom aguichant, on joue les standards et on envoie dans les étalages. Bref, passons au vif du cœur du plus important du sujet (euh je sais pas si ça se dit ça… .

Donc voilà. F1 2000 possède la licence internationale de la de la FIA (Fédération Internationale Automobile), ce qui permet, et je suppose que vous le savez déjà, de jouer avec les noms exacts des écuries et pilotes, les sponsors etc ; essentiel pour y croire un peu plus et pour se plonger dans le championnat de façon plus profonde. Les modes de jeu sont on ne peut plus classiques, cela va bien évidemment du time trial (contre la montre, ou essais si vous préférez), au championnat, raison d'être du jeu, en quelques sortes. Au sein même des courses, rien n'est hommis, et vous pourrez ainsi vous entrâiner avec les qualifs, puis effectuer ces qualifs et le warm-up avant de vous lancer dans le grand bain de la course. Notez que la partie réglages et stratégie n'est pas oubliée. Elle est même très bien faite. Par exemple, dans le menu stratégie, vous pourrez consulter le buletin météo pour les essais, les qualifs et la course, et ainsi choisir le nombre de litres de carburant à embarquer ainsi que les pneus. Par ailleurs, notez que vous pourrez disputer des week-end de course complets, et ainsi éviter de devoir forcément vous faire toute la saison.

Bon, soyons chauvin et empruntons l'identité de Jean Alesi sur sa Prost-Pijot pour essayer les premiers tours de piste. Et puis comme ça, on aura aussi l'occasion d'essayer les graviers, pas vrai ? Allez arrêtons de charrier notre jeannot national. Les feux rouges disparaissent et la voiture décolle. Première sensation, le graphisme, pas laid, mais pas beau non plus, est tout grouillant et c'est la confusion qui domine. Par ailleurs, si le jeu paraît rapide, la fluidité n'est malheureusement pas au rendez-vous. C'est les mirettes qui en prennent un coup. Autre impression, le son est de très bonne qualité, bien qu'un peu étouffé. Le bruit du moteur est criant de vérité, c'est un vrai plaisir. Concernant la modélisation des voitures, on a de quoi être décu également. En effet, ces dernières ne font pas très réalistes, on a même l'impression de se retrouver une poignée d'années en arrière !Qu'importe, de toute façon c'est surtout la route que l'on regarde. Et puis ça vaut mieux, car nos amis les adversaires sont d'une débilité parfois assez navrante. A certains moments, on sent l'intelligence artificielle un peu décontenancée par votre position en fonction d'elle. En revanche, là où l'IA rassure, c'est quand on peut constater avec délectation que les adversaires se plantent tout autant que vous !

En parlant de plantage, c'est justement le moment d'évoquer la maniabilité. F1 2000, contrairement au fait que ce soit du Electronic Arts, contrairement encore à la plasticité, l'esthétique toujours très poussée des menus, intros etc., n'est pas du tout un simulateur de F1,Playstation oblige à vrai dire. Tout au contraire, on a affaire ici à un jeu d'arcade pur et dur, où la prise en main est directe, tout juste faut-il connaître les tracés et c'est dans la poche. Car à F1 2000, vous aurez toutes les peines du monde à faire partir votre voiture en tête-à-queue ! Ok, c'est pas non plus le but du jeu, mais bon c'est pour le spectacle on va dire ! Du coup, le jeu conviendra aux joueurs les moins exigents… pour les fans de réalisme, vous pouvez passer votre chemin et garder votre argent.