Autant le signaler tout de suite, The House of The Dead 2 doit se jouer avec le flingue. Alors seulement, on peut profiter de bonnes conditions de jeu, et retrouver toutes les sensations de l'arcade !
La Dreamcast fait partie de la première génération de console en phase avec l'arcade, en ce sens qu'il est aujourd'hui à peu près impossible de différencier les deux supports. Prenons l'exemple de Sega Rally premier du nom, sorti en même temps dans les salles de jeu et sur Saturn. Si la conception du jeu était strictement la même, on ne pouvait toutefois parler que d'une adaptation à propos de la sortie sur console. Aujourd'hui avec Sega Rally 2, on parle d'une version, et non d'une conversion - la nuance est de taille ! La Dreamcast exploite en effet les mêmes technologies que la Naomi, c'est à dire les bornes d'arcade Sega ; reste que, devant votre téléviseur, vous ne profitez pas du siège baquet, du pédalier, du volant retour de force et de l'immense écran...
Avec The House of The Dead 2, en revanche, on se rapproche plus encore de l'ambiance des salles de jeu si on possède le flingue, puisque c'est là le seul accessoire requis. Pour peu que vous ayez un écran de grande taille, vous ne ferez plus aucune différence, le résultat est garanti ! Que ce soit dans les animations, dans les graphismes ou dans le son... c'est kif-kif bourricot. The House of The Dead 2, dans son ambiance gore, malsaine et apocalyptique, est vraiment une référence et une exception. Vous rencontrerez une douzaine de types de zombies, tous plus laids et effrayants les uns que les autres. Ceux-ci se jettent sur vous comme des cinglés, et si vous ne parvenez pas à leur exploser la tronche à temps, ils vous tailladeront le visage avec une force bestiale... l'effet est saisissant ! Au cours de la partie, vous aurez trois armes : un pistolet, un fusil et une mitraillette, vous pourrez également ramasser des bonus, de la vie etc. pour que la tuerie dure plus longtemps encore.
Le principe de jeu est simple : la caméra vue subjective guide automatiquement vos déplacements, et vous n'avez plus qu'à gérer le viseur de votre arme, un peu comme dans Virtua Cop. A vous maintenant de flinguer à outrance les mort-vivants, sans pour autant sacrifier les nombreux civils pris de panique, et à la fin de chaque niveau, un big boss vous tiendra compagnie quelques temps. Certaines scènes d'action sont absolument haletante, on est pris à la gorge par les mouvements incessants de la caméra, les courses effrénées, les zombies jaillissant du coin de la rue, comme des diables d'une boîte, les éléments du décors qui s'écroulent à votre passage etc. De plus, là où le produit a su gagner en intérêt, c'est qu'il existe plusieurs chemins, que vous emprunterez ou non selon votre habileté, ce qui donne une bonne raison de plus pour rejouer. Oui, plus qu'un jeu... The House of The Dead 2 est une expérience !
- Graphismes18/20
La fluidité des mouvements de caméra, l'animation saisissante des zombies, le graphisme angoissant et superbe à la fois... ces ingrédients réunis rendent le jeu purement saisissant !
- Jouabilité16/20
Pistolet Sega indispensable, sous peine de s'offrir de jolies prises de tête... Mais quoi qu'il arrive, la jouabilité est très bonne, sauf peut-être en mode deux joueurs, dans lequel on à tendance à perdre de vue son viseur et tirer un peu n'importe comment sans arrêt.
- Durée de vie15/20
Le jeu est assez difficile. Toutefois, après avoir terminé le scénario, on à peine à revenir, sauf pour découvrir de nouveaux passages ou jouer avec un poto... C'est le lot de ce genre de jeu.
- Bande son17/20
D'un haut niveau là encore. Les coups des armes sont excellents, et l'environnement général est prenant.
- Scénario/
Plusieurs passages existent ; évidemment, c'est tout de même un jeu linéaire.
Prodigieux ! Ce jeu est angoissant comme jamais. La réalisation est quasi parfaite, et le rythme des parties est soutenu, à tel point qu'on semble devoir s'accrocher à son flingue comme si on redoutait les coups... Ah oui ! le flingue ! Il est indispensable pour la jouabilité, et encore, même avec, on finit toujours par s'emmêler les pinceaux quand les ennemis se font nombreux à l'écran, c'est le point faible de l'histoire. A part ça, c'est vraiment un sacré jeu !