Hasbro Interactive débarque sur Nintendo 64 et nous propose GLOVER, un jeu insolite dans lequel vous tenez le rôle d'un gant !! Oui, vous avez bien lu : un gant !!
On va passer sur l'histoire abracadabrante que nous ont pondu les gens de chez Hasbro, puisqu'elle n'a vraiment pas grand intérêt et en plus n'a que peu de rapport avec ce que vous verrez au cours du jeu. Très concrètement, vous jouez le rôle de Glover, un gant qui évolue dans un univers en 3D. Il a à sa disposition une balle. La combinaison des deux donne une grande panoplie de mouvements possibles. D'abord, le gant peut bouger seul en marchant, ou en courant (avec le pad analogique), mais il peut également sauter, ramper, faire la roue, donner un coup de poing, etc... Ensuite, Glover peut manipuler la balle : la faire rebondir, la lancer, sauter dessus, la métamorphoser. Une grande richesse de mouvements possibles, donc.
Vous allez parcourir ainsi plusieurs niveaux en faisant rouler la balle, ou en marchant avec le gant (je sais ce que je dis!) : En effet, notre gant a 4 doigts (un peu comme le gant de Mickey), deux lui servant de jambes et les deux restant faisant office de bras. Chemin faisant, vous prendrez garde aux monstres qui tenteront de vous ôter l'une des trois vies à votre disposition au départ du jeu. Vous devrez récupérer des cartes bonus, détruire des ennemis, casser des bouts de murs ou des objets pour en percer les secrets. Graphiquement, le jeu est assez plaisant. Si vous jetez un oeil aux captures d'écran, vous serez du même avis que moi : les graphismes sont colorés et correctement réalisés, même s'ils sont un peu sobres et carrés parfois. Mais, le problème ne vient pas de là. Le gros problème, l'énorme problème, c'est tout simplement que GLOVER est quasiment in-jou-able !!
Et oui, les développeurs ont tellement voulu bien faire avec de la 3D, des mouvements de caméra, un gant et une balle offrant donc de très nombreux mouvements, qu'ils en sont arrivés à nous faire un jeu très complexes à maîtriser, voire injouable. A la base, leurs intentions étaient bonnes. Ils voulaient partir d'un jeu à succès dans les années 80 : Marble Madness, jeu dans lequel il fallait diriger une balle (ou une toupie je ne me souviens plus très bien, j'étais encore jeune!!) dans un univers en 3D isométrique (de la fausse 3D donc). Ce jeu fut un succès surtout parce que le gameplay était irréprochable. Hasbro est tombé dans le travers inverse : un jeu techniquement au point, mais avec un gameplay décevant. Pour corser l'addition, la réalisation sonore n'est pas très réussie. La plupart des bruitages sont simplistes. Par exemple, quand vous métamorphosez la balle en boule de bowling, le bruit de cette dernière vous fera plutôt penser à une bille de billard. Et puis, la musique n'atteint pas non plus des sommets : une rythmique monotone, quelques accords, et le tour est joué. Bon, Glover est en somme un jeu qu'il faut impérativement essayer avant d'acheter : si vous êtes un expert en maniement du pad, vous arriverez à vous faire à la façon de faire bouger le gant et surtout la balle. Moi, je n'accroche pas du tout à ce jeu. Tiens, je retourne à Holy Magic Century !
Note : Seules les 3 premières photos d'écran sont issues de la version finale N64.
- Graphismes13/20
Réalisation graphique correcte. Pas de bug d'affichage, mais les décors sont parfois un peu trop sobres.
- Jouabilité10/20
Le gros point noir du jeu. Seuls les pros de la manette pourront jouer correctement à Glover. Les autres auront du mal à s'adapter.
- Durée de vie13/20
Qui dit jeu ayant un gameplay médiocre, dit durée de vie limitée. Toutefois, la variété des mouvements du héros, et le nombre de niveaux (3 mondes de 5 niveaux chacun) auraient pu assurer une bonne note.
- Bande son10/20
Réalisation minimaliste : bruitages simples et musiques d'ascenseur (takapoum takapoum et quelques notes deci delà !).
- Scénario/
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Voilà un jeu qui s'annonçait bien : un concept novateur qui paraissait séduisant, des photos d'écran alléchantes, mais la mauvaise jouabilité ternit le tableau. Souhaitons qu'Hasbro continue dans la voie de l'innovation, mais en portant une plus grande attention au gameplay de ses jeux.