Dans son concept, Dead by Daylight nous propose un gameplay asymétrique en 4v1 comme nous l'avait déjà proposé Evolve en 2015. Toutefois ici, les survivants devront réchapper à une gigantesque chasse à l’homme orchestrée par une entité dont on ne sait finalement pas grand-chose. Le tueur, quant à lui, devra utiliser ses instincts de chasseur et sa rapidité pour traquer et sacrifier les malheureux qui croiseront sa route. Le titre se dessine comme un véritable jeu du chat et de la souris façon Slasher, le tout sur une grande carte générée aléatoirement. Là où Dead by Daylight se démarque, c’est sur son gameplay. Combien de fois vous êtes vous déjà dit en jouant à un jeu d’infiltration "Ah, si seulement l’IA était plus intelligente" ? Et bien c’est chose faite : le tueur étant contrôlé par un joueur, l’infiltration n’en devient que plus excitante et stressante.

Hallowin pas toujours

Lorsque vous incarnez un survivant, vous devez réparer et activer cinq générateurs – dispersés sur toute la carte – afin d’ouvrir deux grandes portes métalliques qui vous permettront de vous enfuir de ce cauchemar. Simple n’est-ce pas ? C’est ce que vous vous direz une fois la première partie lancée… juste avant de vous faire pourchasser et charcuter par le tueur qui n’aura de cesse de vous voir pendu à un crochet, le sourire aux lèvres, tandis que vous appuierez frénétiquement sur la touche espace repoussant les appendices monstrueux de l’entité cherchant à vous transpercer. Et si jamais il prend l'envie au tueur de rester campé devant votre crochet, vos alliés auront beaucoup de mal à venir vous libérer. D’autant plus que l’entraide entre coéquipiers n’est pas obligatoire et les trahisons peuvent être au rendez-vous.

Au lieu de venir vous aider, un survivant peut tout à fait décider de réparer un générateur ou tout simplement s’échapper pendant que vous rampez sur le sol, le bras tendu, appelant de l’aide avec une voix étouffée par votre propre sang. Car oui, si vous mourez, la partie continue, cependant vous n’avez aucun moyen de revenir dedans, c’en est fini pour vous. Vous pouvez décider de rester regarder vos alliés jusqu’au bout, mais cela ne sert pas à grand-chose, puisque même si les autres rescapés arrivent à s’échapper, cela ne vous rapporte absolument rien. Autre petit ajout intéressant : lorsque le survivant effectue une action, il doit réaliser à intervalles irréguliers des tests d'habilités où il faudra appuyer sur une touche au bon moment sous peine de voir, par exemple, le générateur exploser dans un bruit qui alertera le tueur. Un bon moyen de maintenir la pression tout au long de la partie. Vous l’aurez compris, Dead by Daylight est sans pitié, du moins pour les survivants, car lorsque vous incarnez le tueur, c’est une autre histoire.

Ca va trancher, chérie !

Avez-vous déjà rêvé d’incarner un monstre du cinéma d’horreur ? Michael Myers, Freddy Krueger ou tout simplement le chasseur, celui qui traque sans relâche ses victimes… eh bien, vous pourrez ici assouvir vos fantasmes de psychopathe sanguinaire en incarnant un des 11 tueurs disponibles dont certains issus de licences célèbres. Votre but est simple : pourchasser vos proies, les blesser assez jusqu’à ce qu’elles ne tiennent plus debout et ensuite les empaler sur un crochet afin qu’elles soient sacrifiées à l’entité. Attention toutefois, car certains tueurs et survivants ne sont accessibles qu'en DLC. Sachant que chacun d'entre eux propose un seul tueur et un seul survivant pour 6.99 euros, on peut facilement dépasser le prix d'un AAA si l'on veut débloquer tout le contenu. Cependant, il n'est pas nécessaire de posséder le DLC pour jouer contre le tueur et sur la carte associée. Un bon point tout de même qui a le mérite de ne pas scinder la communauté.

Jouer le tueur a quelque chose de jouissif ; on se sent puissant, on est le loup dans la bergerie. Mais il arrive que parfois les survivants soient plus doués que vous au jeu du chat et de la souris, et il peut arriver que la partie se termine sans qu’on ait réussi à toucher ou même à voir un seul survivant. En effet, le tueur possède une vue à la première personne, ce qui réduit considérablement son champ de vision au contraire des survivants qui eux, évoluent à la troisième personne. Le tueur possède également une aura de terreur qui alerte les survivants de sa présence proche. Cela se matérialise sous la forme d’une musique – stressante – et d’un battement de cœur de plus en plus fort à mesure qu'il se rapproche. De ce fait, il est assez facile – du moins à bas niveau – de feinter le tueur. D’ailleurs, une grande partie du jeu tourne autour du "mindgame" à base de feinte, de distraction et d’anticipation. Le survivant dispose de plusieurs éléments du décor avec lequel interagir comme faire tomber des palettes pour ralentir le tueur ou se cacher dans une armoire. Il n’est d’ailleurs pas nécessaire pour le tueur d’avoir attrapé tous les survivants pour gagner, le jeu considère une victoire acquise lorsqu’au moins 2 survivants sont morts. Toutefois, la partie se termine lorsque tous les miraculés se sont enfuis ou/et ont été sacrifiés.

SURFER SUR LA TOILE

Mais perdre ou gagner importe peu, car tout tourne autour du système de points de sang que l’on gagne en effectuant des actions. Par exemple, réparer un générateur, décrocher un allié d’un crochet ou blesser un survivant pour le tueur nous rapportera un certain nombre de points. Vous pouvez très bien mourir pendant une partie, et néanmoins gagner plus de points que quelqu'un qui s'est échappé, mais qui n'aura pas fait grand-chose. C’est d’ailleurs ce système de points qui rend le jeu aussi addictif. Ces points vont pouvoir être dépensés dans ce qu’on appelle la "toile", une sorte de petit arbre de talent généré aléatoirement. Vous devrez remplir chaque "nœud" de l’arbre pour pouvoir passer au niveau suivant (pour le survivant ou le tueur actuel) et débloquer une nouvelle toile (générée, elle aussi, aléatoirement). Et ainsi de suite. Plus votre personnage évoluera , plus la toile sera complexe et plus vous devrez dépenser de points pour monter en niveau.

Chaque nœud de la toile débloque des consommables que vous pouvez utiliser pendant une partie, par exemple une caisse à outils pour réparer plus vite les générateurs ou bien une lampe torche pour aveugler le tueur. Il existe également des offrandes, sortes d’améliorations temporaires que vous pouvez brûler au début d'une partie. Chaque nouvelle toile peut possèder une compétence que vous débloquerez essentiellement en fin d’arbre, et qui permettra d’améliorer votre personnage. Il existe bon nombre de compétences dont certaines sont liées à un type de survivant. Par exemple la compétence "Course effrénée", qui augmente votre vitesse de déplacement pendant un court laps de temps, ne peut être obtenu que par Meg Thomas. Par contre, une fois le niveau 35 atteint avec Meg, vous pourrez partager cette compétence avec un autre survivant. Autre solution, vous pouvez les débloquer également en utilisant "le temple" qui permet d'acheter toutes les semaines, des compétences d'autres survivants avec des éclats irisés, monnaies que l'on gagne très lentement à chaque fin de partie. Un bon moyen de varier votre personnage à haut niveau. Le même schéma s’applique aux tueurs également avec des compétences spécifiques pour chacun. Ce système de progression ajoute un côté aléatoire et pousse le joueur à vouloir sans cesse progresser afin de voir ce que la prochaine toile lui réserve.