Si vous ne connaissez pas encore The Binding of Isaac, sachez qu'il s'agit là d'un excellent roguelike d'Edmund McMillen, dans lequel on dirige Isaac. Ce petit chérubin, chassé par sa mère devenue folle, doit errer, nu, dans les sous-sols fantasmés de sa maison. Ce sont alors plusieurs centaines d'objets qui s'offre à nous, des salles aux configurations aléatoires, peuplées de créatures et de boss qui viendront à chaque nouvelle partie tenter de mettre fin à vos jours. Chaque run est unique et bien souvent mémorable, et c'est donc avec un plaisir non-dissimulé que nous abordons le test de la toute dernière version du jeu : portage de l'extension du DLC du remake de l'original. Un combo gagnant ?
Ce test concerne la version "Plus" d'Afterbirth, un DLC de Binding of Isaac Rebirth, lui même remake de The Binding of Isaac. Si vous souhaitez vous renseigner sur le concept du jeu et les ajouts du précédent DLC, dont la version Plus n'est finalement qu'une évolution, nous vous invitons donc à consulter les tests suivants :
Le titre misant de plus sur une véritable difficulté, nous vous proposons également de (re)découvrir
notre guide de Afterbirth +.
Revoir notre Lunch Play sur Afterbirth +
La version Afterbirth + et son portage Switch
Nous profitons de la sortie Nintendo Switch de Binding of Isaac Afterbirth + pour écrire sur cette version, disponible depuis janvier 2017 sur PC.
Si les ajouts sont du même acabit que ce que nous offre la saga depuis sa création, à savoir de nouveaux objets, de nouveaux challenges, de nouveaux persos, de nouvelles fins, de nouveaux monstres et de nouveaux boss, on remarque toutefois quelques différences avec ses prédécesseurs.
Ainsi, l'Afterbirth + intègre un mode Greedier, suite logique et bien plus hardcore que le Greed Mode, arrivé avec Afterbirth. Et si le reste du contenu s'est vu augmenté d'une cinquantaine de nouveaux items, d'un nouveau perso, d'une nouvelle fin et de défis journaliers en ligne, on remarque surtout l'arrivée du modding, désormais intégré grâce au Workshop Steam, sur PC. Cette nouvelle feature, qui remplace le bidouillage et offre un écosystème bien plus pratique et plus ergonomique pour chercher, télécharger, et installer ses modifications de jeu, permet pas mal de fantaisie et augmente considérablement la durée de vie du titre grâce à la créativité des fans.
Et la version console dans tout ça ?
Attendue pour le 14 septembre sur Switch en Europe et le 19 sur PS4, l'œuvre se voit malheureusement amputée de son innovation la plus originale : les mods et le workshop.
Cette différence, toutefois logique pour les consoles, sera à l'avenir compensée par les ajouts de Booster Packs, qui viennent sur PC augmenter chaque mois le contenu du jeu grâce à des "mods validés par les développeurs" injectés grâce à des mises à jour.
Edmund McMillen, développeur initial de Binding of Isaac, précisait cependant au mois de mai 2017 que la version Switch d'Afterbirth + ne bénéficiera pas du même système de mises à jour que sur PC et aura donc droit en revanche à des "mises à jour groupées", sans pour autant donner de date ou de récurrence. Seul hic dans l'histoire : la version Switch, disponible depuis le 17 mars outre-Atlantique, n'a toujours pas reçu le moindre Booster Pack à l'heure où nous écrivons ces lignes... On a donc droit à un Binding of Isaac Afterbirth complet, mais dont la mise à jour "Plus" n'ajoute que trop peu d'éléments pour valoir véritablement ses 10 euros supplémentaires par rapport à Afterbirth. Espérons donc que la sortie européenne active la machine et permette de tester les ajouts communautaires validés par Nicalis.
Ergonomie et praticité à l'usage
Cette version Nintendo Switch nous offre d'ailleurs une nouvelle occasion de perdre des heures et des heures sur le meilleur roguelike de sa génération, et s'avère plus pratique et agréable que les versions Vita ou New 3DS de Rebirth en matière de prise en main et de lisibilité de l'action. L'action est claire, la réalisation est précise et l'on remarque très vite qu'il est toujours possible de jouer à plusieurs, jusqu'à 4 joueurs (3 mignons accompagnant Isaac) après avoir réalisé une synchronisation des manettes et joy-con depuis le menu de la console. Cette manipulation, expliquée nulle part, aurait tout de même pu être clairement précisée dans la notice du jeu. D'ailleurs, cette dernière est très bien réalisée et est accompagnée de deux petites planches de stickers dans l'édition physique. On déplorera au passage l'absence de traduction française, ce qui est clairement dommage au vu des 6 mois d'attente pour voir arriver le jeu en Europe...
Points forts
- La richesse d'un roguelike au contenu colossal
- Portatif et idéal pour les transports
- Convivial et jouable jusqu'à 4 joueurs
- Lisible et agréable à manier sur Switch
Points faibles
- Une version "+" sans support des mods à l'heure actuelle...
- Le bidouillage nécessaire pour accéder au multijoueur
- Un retard de 6 mois pour l'Europe, sans traduction ni Booster Pack.
- Disparition de l'option "filtre" dans les options graphiques...
Idéal pour le jeu "on the go" entre deux trajets, plaisant à jouer dans les transports, dans son lit, ou même sur la télé en mode docké seul ou à plusieurs, ce Binding of Isaac Afterbirth + s'avère être une valeur sûre du jeu vidéo. De par son colossal contenu, sa durée de vie phénoménale et son fun sans cesse renouvelé, il nous captive à nouveau tout en laissant sur console un arrière-gout un peu amer lorsque l'on jette un œil à "ce qu'il manque" par rapport à la version PC, commercialisée au même prix.