Non content d'être une star des documentaires animaliers, le caméléon choisit désormais de déposer ses bagages sur nos consoles. Bénéficiera-t-il de la même aura ? Embarquez pour une aventure haute en couleurs avec notre ami Spy !
Spy Chameleon s'infiltre
L'infiltration a cela de séduisant qu'elle peut se mouvoir parmi différents thèmes, angles et gameplay sans se fourvoyer. De Hitman à Metal Gear Solid, de Styx à Thief (sigh), les scénarios pondus se révèlent parfois passionnants. Spy Chameleon, vous l'aurez compris, joue de son côté la carte de la dérision et nous embarque dans 75 niveaux délirants et fun.
Spy Chameleon propose 5 missions de 15 niveaux. Chaque niveau se présente de la sorte : il faut se rendre d'un point A à un point B en récoltant les dix mouches réparties dans ce dernier. La prise en main est simplissime et intuitive. C'est là que réside toute la richesse du titre, puisqu'il faudra parfois changer de couleur plusieurs fois dans la seconde, tout en se déplaçant. Le gameplay se renouvelle assez bien parmi les différents niveaux ; entre les tourelles circulaires, les poissons-radars ou encore les rats de laboratoires, il y a de quoi faire. Mais le cœur du soft se situe bien entendu dans le jeu des couleurs ! Conformément aux touches , , , , ou bien à leurs consoeurs sur la manette de Microsoft, sont assignées des couleurs afin de berner les caméras lorsque les dalles de couleurs bleu, vert, rouge et rose le permettent.
On pourra ainsi se jouer des poissons-radars en faisant temporairement dévier leur bocal ou encore se cacher dans un carton, façon Solid Snake. Les thèmes des différentes missions sont un peu timides, mais savent se différencier les uns des autres. Côté musique, la bande-son est pauvre en diversité mais dilue bien sa qualité et sa cohérence. La durée de vie est plutôt faiblarde ; comptez un après-midi pour le boucler. Il y a heureusement du challenge pour allonger celle-ci et de façon plutôt maligne. Pour les complétistes, le challenge devient réellement corsé pour les défis annexes : récolter une ou plusieurs coccinelles disposées dans des endroits difficilement atteignables. Enfin, il faudra réaliser un temps imparti et la case "speedrun" s'illuminera de joie (ou de dépit) dans votre esprit.
Comme le dit le site officiel : "ne vous laissez pas induire en erreur par les visuels cartoon : être un agent RGB requiert un certain skill". Car c'est réellement lorsqu'il faudra s'emparer des items secondaires ou briguer un bon temps au classement mondial que la manette va chauffer. Une précision d'orfèvre est requise, ainsi qu'une gestion du timing rythmique et des nerfs d'aciers. Pour quelques niveaux, leur résolution ressemble beaucoup à un puzzle-game tant la trajectoire est primordiale. Il s'agit parfois de résoudre le niveau avant de le parcourir, ce qui est la force de Spy Chameleon : il sait varier les plaisirs.
Côté graphismes, tout est propre et fluide. Grand bien lui fasse, puisqu'il est assez sommaire. Mais ce petit monde tout coloré est bigrement efficace, et ma foi sympathique. Le rendu est très propre pour qui n'en attend rien. Les images prélevées ne renseignent en rien sur la qualité graphique sur PlayStation 4 et Xbox One.
Points forts
- Petit prix
- Ingénieux
- Simple et addictif
- Le classement mondial
Points faibles
- Manque de contenu
- Quelques bugs de collision
Spy Chameleon en fait peu, mais il le fait bien. Le manque de niveaux que l'on peut lui reprocher est contrebalancé par leur qualité et par les différents challenges offerts au joueur. Pour l'humour et le côté aberrant des missions, c'est un grand oui ! Au final, on retiendra un avis positif sur ce petit jeu à même de perturber vos âmes de scoreur.