Alors que l’App Store regorge déjà de titres adaptés des célèbres jeux de plateau édités par le géant Games Workshop, de nouveaux font régulièrement leur apparition. Tiré de la célèbre franchise Warhammer 40.000 et développé par Grand Cauldron, c’est au tour de Battlefleet Gothic : Leviathan de faire son apparition sur iOS en proposant des combats spatiaux au tour par tour.
Teaser de Battlefleet Gothic Leviathan
Le pilotage au coeur des combats
Alors que la flotte en charge de défendre le système solaire du Cryptus a pratiquement été anéantie, Battlefleet Gothic : Leviathan nous propose de prendre le commandement d’une armada de vaisseaux de l’Imperium et des Space Marines Blood Angels. La défense de la galaxie face aux Tyranides se jouera à coup de lancers de dés dans des combats au tour par tour à la fois prenants et plus stratégiques que jamais. Chaque ordre, chaque déplacement et chaque tir peut s’avérer décisif pour l’issue de la bataille et tous doivent être effectués avec la plus grande réflexion. D’ailleurs, il ne faut pas hésiter à s’attarder quelques heures dans le mode tutoriel. Très bien conçu, il permet non seulement aux néophytes de prendre en main les bases du jeu, mais également aux joueurs expérimentés de se perfectionner en appréhendant toutes les subtilités du titre.
La plupart des parties nécessitent tout d’abord de composer une flotte en choisissant parmi les nombreux vaisseaux gagnés au fil des missions et répartis en trois classes : frégates, croiseurs et cuirassés. Pour cela, chaque vaisseau coûte des points, dont le nombre maximum est fixé par la mission en question. Selon l’objectif et la flotte ennemie, il faut ainsi faire le choix de privilégier un croiseur à plusieurs escadrons de frégates, ou inversement. Toutefois, certaines missions imposent de jouer avec des vaisseaux prédéfinis, de quoi bouleverser nos habitudes et nous forcer à prendre le temps de tous les connaitre afin de maitriser au mieux leur pilotage. Une fois le combat lancé, il faut ensuite placer avec précision chacun de nos vaisseaux dans une zone définie, toujours en tenant compte des positions occupées par l’adversaire afin de prendre l’avantage dès les premiers tours.
Tous les vaisseaux disposent de caractéristiques qui leur sont propres, aussi bien concernant les déplacements que l’armement, ce qui impose d’adopter une stratégie précise avant d’effectuer une quelconque action. En effet, les vaisseaux de votre flotte doivent impérativement parcourir une certaine distance à chaque tour en raison de leur poids et il arrive souvent de se rapprocher dangereusement de l’ennemi, voire de le dépasser. À cela il faut ajouter que les vaisseaux se révèlent plus ou moins maniables. Comprenez par là qu’ils disposent d’une amplitude de rotation maximale pour chaque tour, laquelle est souvent assez faible. La difficulté est alors de positionner l’ensemble de notre flotte de la manière la plus efficace possible afin d’envoyer sur l’ennemi toute la puissance de feu dont elle est capable, sans que des torpilles ne se perdent dans l’espace ou que des vaisseaux soient trop éloignés pour tirer. Le jeu s’avère donc très tactique sur ce point et une grande partie de la bataille se gagnera grâce à une gestion parfaite des déplacements. D’autant qu’un vaisseau abattu ne disparaît pas totalement de la zone de combat. Il devient une épave dont les débris peuvent exploser au moindre contact. Ainsi, mieux vaut s’en tenir à l’écart ou même tenter d’en tirer profit en attirant l’ennemi vers eux.
Bande-annonce de Battlefleet Gothic Leviathan
Une bataille stratégique
La campagne solo a la particularité de se dérouler en deux phases. La première consiste à défendre Cryptus sur une carte rassemblant différentes planètes. Ainsi, il est nécessaire de positionner nos flottes, représentées par de petits symboles en bleu, de manière à dominer l’ensemble du système et surtout de repousser l’invasion des Tyranides. Dès lors que l’on se retrouve sur une même planète ou système que l’ennemi, un combat s’engage et notre force dépend bien évidemment du nombre de flottes présentes. Le choix est ensuite laissé au joueur qui peut soit choisir d’affronter l’adversaire dans un combat spatial classique sur le plateau de jeu, soit passer en mode automatique. Attention, si cette possibilité permet d’avancer plus rapidement dans la campagne, elle a l’inconvénient d’entraîner la destruction d’une flotte dans chaque camp. La conséquence est importante car si l’ensemble de notre flotte est anéantie, la campagne est terminée. Cela impose de participer à tous les combats avec la plus grande concentration et de limiter au maximum les erreurs tactiques. Il est tout de même possible de gagner de nouvelles flottes en se positionnant tour après tour sur une même planète et en tenant l’ennemi éloigné afin de remplir ses quatre charges de renforts. Il y a là un réel défi stratégique si l’on souhaite parvenir au bout de la campagne en conservant un maximum de vaisseaux.
La seconde phase de la campagne correspond aux combats tels qu’évoqués depuis le début de ce test. En plus des affrontements destinés à défendre Cryptus qui se révèlent assez simples, des missions principales et secondaires sont régulièrement disponibles et permettent de progresser dans le scénario. L’enjeu est de concilier les deux phases car les missions doivent être réalisées avant un certain nombre de tours. Une fois celui-ci atteint, on ne peut plus déplacer nos flottes au sein du système et on doit impérativement participer aux missions, quitte à être en mauvaise posture. Quoi qu’il en soit, ces missions ont le mérite de proposer des objectifs aussi variés qu’intéressants : affrontement classique, protection d’une plate-forme ou d’un vaisseau allié ou encore récupération d’une station spatiale sont au programme dans cette campagne menée avec dynamisme.
La personnalisation des vaisseaux est quant à elle très limitée et se résume notamment à cinq emplacements de cartes. Celles-ci s’obtiennent tout au long de notre progression dans l’aventure et ne viennent apporter que de petits bonus. Par exemple, il est possible d’améliorer la valeur de commandement d’un vaisseau afin qu’il réponde mieux aux ordres ou améliorer son moteur pour le rendre plus rapide. Outre ces améliorations restreintes, on regrette également qu’il soit impossible de paramétrer l’armement de chaque vaisseau afin de mettre en place une tactique d’attaque entièrement personnalisée.
- Test réalisé sur un iPad Air 2
Points forts
- Les nombreux vaisseaux jouables
- Des batailles spatiales toujours plus stratégiques
- Une durée de vie importante
- Des missions aux objectifs variés
- Un gameplay riche
- Des commandes tactiles efficaces
Points faibles
- La personnalisation des vaisseaux trop limitée
- Un mode multijoueur peu fréquenté
- Un champ de bataille parfois trop petit
Battlefleet Gothic Leviathan s’avère être une bonne adaptation sur nos mobiles du jeu de plateau du même nom. La campagne, très bien ficelée, permet de mettre en oeuvre de nombreuses stratégies d’attaque et promet de longues heures de jeu. Les objectifs variés contribuent à un contenu conséquent et de qualité. Chaque vaisseau disposant de ses spécificités, il est nécessaire de tous les maîtriser si l’on souhaite compléter les différents objectifs de chaque mission sans trop de difficulté. Le jeu regorge de bonnes idées afin de rendre les parties toujours plus tactiques. Dans ce tableau positif, seule la personnalisation des vaisseaux fait réellement défaut, celle-ci étant limitée à de petits bonus octroyés par quelques cartes récupérées au fil des parties.