Il y a juste un peu plus d'un an, les petits gars de Techland sortaient Dying Light et redéfinissaient les bases instaurées par leur Dead Island agrémentant leur jeu de zombie d'une verticalité rafraîchissante en y implantant la notion de parkour. Aujourd'hui, The Following, premier gros DLC du jeu, entend bien ramener les joueurs les pieds sur terre, ou plutôt, les pieds bien appuyés sur les pédales du buggy, qui fait son apparition dans le jeu.
Dying Light : The Following nous promet monts et merveilles : nouvelle carte deux fois plus grande que le jeu d'origine, introduction du buggy, plus de cinquante heures de jeu. Si sur le papier, les arguments de vente sont plutôt aguicheurs, voyons plus en détail ce qu'il en est réalité.
Une histoire de confiance
Vous êtes à nouveau plongé dans la peau de Kyle Crane, qui recueille un homme blessé affirmant qu'il est possible de quitter la ville d'Haran pour se rendre dans une zone dans laquelle une partie de la population échappe miraculeusement à l'infection qui décime les habitants du coin. Fort désireux d'en savoir plus, l'ami Crane se retrouve dans les égouts et découvre un accès vers la nouvelle carte, théâtre des opérations de The Following. Vous entrerez rapidement en contact avec les autochtones et devrez d'abord gagner leur confiance avant de rencontrer un mystérieux culte qui aurait un rôle à jouer dans cette immunité inédite. Cette confiance est matérialisée par une jauge du même nom, qui se remplira au fur et à mesure que vous viendrez en aide à vos nouveaux compagnons.
Une fois celle-ci suffisamment remplie, vous pourrez véritablement avancer dans la quête principale. Ainsi, cette jauge est en fait davantage un prétexte pour augmenter la durée de vie du jeu sans forcément se casser la tête à élaborer un scénario qui tiendrait en haleine des heures durant. Effectivement, les différentes missions confiées par les habitants s'inscrivent dans la droite lignée du jeu original : réparer une pompe à eau, nettoyer une zone etc... la plupart ne font pas franchement dans l'originalité. Pas de quoi hurler au scandale néanmoins, puisque certaines missions secondaires sont franchement réussies, parfois hilarantes, parfois franchement glauques, et nous rappellent à quel point Dying Light profitait d'une ambiance très particulière. Les mécaniques de gameplay de base quant à elles ne changent pas, et vous retrouverez le parkour, le craft, la fichue durabilité des armes etc... Notez toutefois que la difficulté bien réelle du DLC fait de The Following une aventure recommandée aux joueurs de niveau 18 et plus. Vous pourrez certes vous lancer avant cela, mais attendez-vous à des morts nombreuses et à un gameplay quasi-exclusivement axé sur la fuite, et plus sur le combat. Notez que naturellement, lorsque vous lancerez The Following, vous pourrez conserver votre personnage ainsi que la totalité de son inventaire.
Du Buggy et encore du Buggy
Très rapidement, vous constaterez que oui, la nouvelle carte pour Dying Light est très grande, mais sa dimension généreuse est inversement proportionnelle à la densité de choses que vous y trouverez à faire. Moins de personnages, un peu moins de quêtes, même si le DLC offre un contenu solide de quêtes annexes à réaliser... Exit villes dévastées et bonjour campagne verdoyante. En effet, vous serez davantage confronté à un paysage rural qu'urbain, reléguant pour partie au second plan le parkour, qui faisait tout le sel de Dying Light, pour laisser une large place à ce mainte fois vanté Buggy, que vous aurez à piloter en de (très) nombreuses occasions.
Le buggy est un peu le second personnage principal de cette aventure, au point même que l'on en vient à penser, passé un certain nombre d'heures, qu'il est surexploité. Effectivement, la plupart des objectifs à remplir sont très souvent assez éloignés des donneurs de quêtes, rendant l'utilisation du véhicule absolument indispensable, à moins que vous ayez énormément de patience et une sévère envie d'en découdre avec les nombreux zombies errant sur la carte. Notez que vous ne pourrez piloter que ce véhicule et que de ce fait, si par malheur vous vous êtes éloignés à plusieurs centaines de mètres de lui en raison d'une fuite précipitée, il sera nécessaire de vous servir de vos petites jambes pour le récupérer vous-même. Vous pouvez toutefois vous rendre dans les zones sécurisées les plus proches pour réinitialiser la position du buggy. Malheureusement, si vous vous trouvez entre les deux, apprêtez-vous à galérer pour atteindre un point ou un autre. En revanche, et malheureusement, le buggy n'est pas assez exploité comme support de quête et c'est plutôt regrettable.
Le Buggy : un véhicule fun et nerveux à conduire
En dépit de ce petit défaut, il faut bien admettre que la conduite de l'engin est franchement grisante. Prise en main immédiate, grosse patate au démarrage et vraie habileté tout-terrain, le Buggy vous permettra d'aller partout ou presque avec une certaine frénésie franchement jubilatoire. Foncer à tombeau ouvert dans un champ rempli de zombie ou se contenter de rouler dans ces nouveaux environnements est plutôt sympa, il faut bien le reconnaître.
Bien entendu, le Buggy subira des dégâts et consommera du carburant, à vous d'aller fouiner dans les différents véhicules accidentés des pièces de réparation et autres possibilité de siphonner des réservoirs. Le simple fait de conduire vous apportera des points d'expérience associés à cette activité et vous permettra bien sûr d'accéder à l'arbre de talent correspondant. Possibilité d'ajout de boost ou opportunité de transformer votre buggy en véritable machine de guerre, les choix sont assez nombreux et funs, même s'il vous faudra pratiquer beaucoup la conduite pour faire grimper la barre d'expérience. Pour cela, vous pourrez débloquer à certains endroits de la carte certaines activités liées à la conduite : atteindre la vitesse maximale, écraser un certain nombre de zombies dans un temps imparti, autant d'objectifs qui boosteront votre progression.
Un DLC solide
Sachez également, qu'au rang des nouveautés, outre les traditionnelles nouvelles armes à crafter, vous pourrez débloquer l'arbre de talent « Légende », accessible une fois l'une de vos compétences à son niveau maximal, qui vous permettra de renforcer davantage encore les capacités de votre personnage, ce qui ne sera pas du luxe la nuit tombée, les phases de chasse nocturne étant naturellement toujours de la partie dans The Following. Notez bien entendu que ces améliorations et nouveautés s'appliquent également en multijoueur, feature très appréciée des joueurs dans le jeu original.
Enfin, d'un point de vue graphique, la nouvelle zone offre certaines vues franchement jolies, à l'image des jeux de lumière et de l'esthétique globale de Dying Light. En somme, sans gommer les défauts du jeu d'origine, The Following est une extension solide, qu'il sera difficile de ne pas recommander à celles et ceux ayant aimé le titre de Techland.
Trailer de Dying Light : The Following
Points forts
- Carte aux proportions très honorables
- Le Buggy, nerveux et maniable à souhait
- Beaucoup de contenu
- Certaines quêtes annexes franchement réussies
- Assez joli dans son ensemble
- Un multi qui n'a rien perdu de sa saveur
Points faibles
- Scénario anecdotique
- Buggy parfois surexploité
- Difficulté parfois mal dosée
Si l'on peut reprocher à The Following d'ôter la verticalité de Dying Light au profit de vaste étendues rurales propices à l'utilisation parfois abusive du Buggy ou encore le scénario pas nécessairement palpitant du DLC, nous saluerons l'ensemble du travail effectué par Techland sur ce nouveau contenu. Grande carte, contenu très solide, quêtes tantôt glauques, tantôt hilarantes et utilisation fun du Buggy sont autant d'arguments qui nous encouragent à vous recommander The Following, qui renouvelle agréablement l'expérience Dying Light.