Steredenn est un shooter/rogue-like développé et édité par Pixelnest Studio et Plug In Digital. C'est après l'attaque de votre vaisseau mère que vous partez à l'aventure pour vaincre les forces du mal. Avec de l'action, de l'adresse et beaucoup de fun, il est temps de voir ce que le titre a dans le ventre.

Un départ précipité

Plongeons-nous tout d’abord dans l’histoire de Steredenn. Nous incarnons un petit vaisseau de patrouille qui occupe un immense navire de guerre. Or, ce dernier tombe sous les faisceaux d’un immense laser de source inconnue. Après cette attaque d’envergure, vous êtes lâchés dans l’espace avec pour objectif de trouver la source de ce laser ainsi que de localiser et de détruire toute forme de menace qui se dressera sur votre chemin. Si l’histoire n’est pas des plus palpitantes, c'est surtout le gameplay qui nous inquiète. Pour vous poser les bases, vous aurez le droit à un tutoriel très facile de compréhension. Avec des contrôles plutôt intuitifs (se déplacer avec les flèches, tirer et changer d’armes) vous serez directement envoyé en patrouille une fois ce stage intensif réussi.

L’intérêt principal de Steredenn repose sur l’aspect Rogue-like. Avec un fort côté die & retry, vous ne referez jamais le même niveau. Malgré les quelques patterns qui seront faciles (et obligatoires) à mémoriser, le titre mise énormément sur l’aspect aléatoire que nous allons détailler. Du côté de l’arsenal, vous aurez le choix parmi plusieurs genres d’armes, passant des classiques armes à feu, aux gros lasers. Pour récupérer de nouvelles armes, vous devrez détruire des vaisseaux cargo qui feront leur apparition de temps en temps dans les niveaux. On regrettera néanmoins un petit manque d’équilibrage du côté de certaines armes qui ne seront peu, voire jamais efficace, dans la quasi-totalité des vagues. Prenons l’exemple des armes au « corps à corps » qui vous obligeront à vous rapprocher près des ennemis, qui ne se gêneront pas pour vous envoyer la sauce, vous faisant perdre, de ce fait, vos précieux PV.

Se surpasser pour s'améliorer

Steredenn propose un système de scoring qui fait partie intégrante du jeu que ce soit pour votre défi personnel ou bien même pour partager vos exploits. Un mode « Daily Run » est même proposé aux joueurs qui pourront, une fois par jour, tenter de finir une « run » identique pour tous. Ce score, comment se calcule-t-il ? Il prend en compte un certain nombre de paramètres. Tuer des unités vous octroiera des points, réussir certaines mini-missions (ne pas perdre de vie durant une vague, réussir le tutoriel), mais surtout en accumulant les bonus. Ces derniers peuvent apparaître directement dans les niveaux sous forme de challenge. Une pluie de météorites ou une tempête solaire par exemple, augmentera considérablement la difficulté de la progression, mais offrira un bonus en pourcentage des points que vous pourrez cumuler. Il est aussi possible de récupérer aléatoirement des bonus permanents de score après avoir vaincu des boss.

Les boss sont le principal challenge de Steredenn. Avec des patterns d’attaque uniques et sans pitié, ils seront, pour la plupart, très difficiles à tuer du premier coup. En effet, chaque boss propose en moyenne 5 à 7 patterns d’attaque différents. Une fois ces derniers mémorisés, il sera (théoriquement) facile de savoir les contrer et de ne perdre aucun PV sur vos combats. Certains bonus lootables sur les boss comme les boucliers ou bien la réflexion de dégâts seront indispensables pour faciliter certains combats. Le bouclier se recharge quand vous n’attaquez pas et vous permettra de « tanker » un pattern qui ne vous plaît pas ou que vous avez anticipé. Un joueur réactif pourra facilement tenir un boss avec 1 seul PV s'il dispose d’une bonne gestion du bouclier. Beaucoup de combos sont possibles et beaucoup d’amélioration sont proposées afin de trouver votre propre expérience de jeu, et ça fait plaisir à voir.

Boom boom boom

Concernant les graphismes, c’est un design épuré, mais complexe à base de pixel que propose le titre. Avec une direction artistique sublime (si on aime le genre) et des effets spéciaux dignes d’un Mad Max, ils apportent au titre encore plus d’immersion. Avec une musique rock/métal très dynamique, on retrouve le côté shooter old-school qui nous plaît tant. Même en étant, au final, très répétitive, elle ne l’est pas pour les oreilles et, au fond, ce sera le cadet de vos préoccupations entre quelques centaines de roquettes et autres lasers à esquiver.