Modèles 3D retravaillés, dans des décors d’époque…

Qu’il est plaisant de revoir tourner Final Fantasy VIII, vingt années après sa sortie originale. Et ce sentiment s’accompagne du soulagement en entendant l’OST, qui est composé des musiques de base, et non des versions MIDI équipant le portage Steam. Toutefois, saluons la très active communauté PC, qui depuis a sorti moult mods visant à corriger cela, intégrant les musiques réorchestrées et les musiques PS1 à la version Steam, la rendant alors bien plus agréable à parcourir, et ajustant en plus les modèles 3D pour qu’ils soient plus nets et mieux travaillés en termes de textures.

C’est aussi l’angle qu’a choisi SquareEnix pour sa refonte Remastered, qui retravaille les modèles, les rendant bien plus détaillés qu’auparavant, plus fournis en polygones et moins anguleux. Leur rendu est très agréable à l’oeil mais s’intègre toujours aussi difficilement dans des décors relativement flous et pauvres, 20 années après leur conception. Et si la scène du modding permet parfois d’améliorer artificiellement ces derniers, grâce à des IA notamment, voir cette feature dans un produit commercialisé supposerait que SquareEnix ait lui-même fait ce travail de conception d’algorythme, ce qui n’est pas dans le cahier des charges du remastered. Par ailleurs, on distingue 2 traitements pour la version. La version console, qui bénéficie de 3 features de gameplay en plus de la refonte des modèles, et la version PC qui va un poil plus loin dans l’usage de cheat-codes avec, notamment, des capacités débloquées pour les G-Forces.

Des cheat-codes intégrés pour rendre l’expérience plus accessible

Au rang des nouveautés, sur console (unique version testée pour l’instant), on pourra donc citer la fonction “No-Combat”, n’importe quand, sur pression des 2 sticks. Une fonction utile, qui permet de traverser la map sans crainte et sans perdre trop de temps. Dire qu’il s’agit d’une nouveauté est un abus de langage puisque la G-Force Nosferatu permet de débloquer “No-Combat”, qui est alors effectif sur la carte du monde tandis que le cheat de la Remastered le rend effectif partout. La version nous permet également d’avoir un mode “combat facile”, permettant d’avoir la jauge ATB constamment au maximum, et de ne pas prendre de dégâts. En l’activant, on peut donc spammer les attaques, regagner la totalité de nos PV, et avoir accès en continu aux limit break.

Notez enfin qu’un mode “x3” permet d’avancer plus vite dans l’aventure, ce qui n’est pas négligeable. Le jeu s’accélère mais les musiques et autres timers n’augmentent pas de rythme, ce qui est agréable pour zapper certaines longueurs. On boucle donc le titre trois fois plus vite, au point d’être proche de la fin du CD1 en à peine 3 petites heures. Les interfaces sont également plus nettes, mais on pestera allègrement contre le rendu 4/3 et ses grosses bandes noires sur les côtés. Sur PC, il est possible, depuis l’ajout de la version Steam, de passer le jeu en 16/9eme sans trop dénaturer le rendu, ce qui aurait été appréciable sur les versions consoles, surtout sur Switch où, on l’imagine, la surface d’affichage aurait gagné à être plus grande. Quoi qu’il en soit, cette version Remastered est un agréable moyen de refaire cette belle aventure qu’est FF8, en allant droit au but et en ayant la possibilité de faire le titre sans trop de difficulté et sans trop farmer.