Le studio White Paper Games nous propose de mener l’enquête dans sa dernière production The Occupation. Cinq années après Ether One, une nouvelle aventure attend les joueurs. Ici, vous prenez place dans une ville au nord-ouest du Royaume-Uni. L’histoire principale se déroule le 24 octobre 1984, jour important pour la nation anglo-saxonne qui va voir son pays adopter une loi très controversée : The Union Act. Pris dans une mystérieuse enquête, vous allez devoir démêler le vrai du faux.
Harvey Miller, un grand journaliste en plein investigation
Durant la majorité de l'histoire, le joueur incarnera Harvey Miller, un grand reporter de renom, connu dans tout le Royaume-Uni grâce à vos précédents travaux. Après la terrible explosion qui a ravagé une partie du bâtiment de Bowman Carson et qui a causé la mort de 23 personnes, vous allez enquêter sur cet attentat, qui n’a pas livré tous ses secrets. Cette explosion a aussi vu la création d'une loi qui réduira grandement les libertés des citoyens du pays : The Union Act. Une réforme controversée et mal accueillie par le peuple. Plongé dans une ville du nord-ouest du Royaume-Uni, au milieu des années 80, vous avez seulement 4 petites heures pour résoudre ce mystère concernant ce terrible drame qui s’est produit. Votre temps est donc très précieux et à l’aide de votre montre, vous allez devoir surveiller les secondes qui s’égrènent inexorablement. Avec votre bloc-notes, vous allez consigner toutes vos trouvailles (documents, cassettes audio, codes,...). Cela conduira à débloquer des pistes pour poursuivre votre exploration, des questions clé à poser ou des indices. Cette interface est très importante et guidera le joueur vers la bonne direction.
Votre investigation va vous pousser à fouiller de nombreux endroits. Allant de bureaux d'employés de Bowman Carson jusqu'à la salle informatique du bâtiment, toutes les pièces sont prétextes à la découverte d'indices susceptibles de faire éclater la vérité. Cependant, le jeu vous incitera très régulièrement dans des endroits interdits aux visiteurs à interagir avec les nombreux éléments mis à votre disposition. C'est dans l'illégalité la plus totale que vous allez devoir compléter votre enquête. Il faudra donc faire attention, à ne pas vous faire remarquer par la sécurité, qui, si elle vous trouve trop souvent dans des zones réservés au personnels, pourra vous forcer à quitter Bowman Carson et à mettre en péril tout votre travail effectué auparavant. Hormis la fouille, votre autre moyen, pour récolter des informations est l'interview. En effet, au cours de l'aventure, vous aurez trois entretiens à réaliser. Chacun d'entre eux est à préparer en amont, en regroupant des informations et comme dit précédemment, en fouillant les locaux de l'entreprise. Des questions sont déblocables suivant ce que vous trouvez. La possibilité de choisir quelles questions posées et sur quelles réponses rebondir font des discussions, un morceau important de l'histoire.
Une direction artistique élégante
On retiendra en partie de The Occupation, une grosse dose de travail fourni sur les environnements du jeu. Avec ses différents éléments parfaitement ordonnés, White Paper Games, par ses nombreux décors, que ce soit en intérieur ou en extérieur, parvient à nous transporter dans cette Angleterre des années 80. L'architecture et les décors orwelliens permettent aux joueurs de s'immerger complètement dans un univers réaliste et bien conçu. Les décors assez sombres dans l'ensemble entretiennent une ambiance qui contribue à emporter le joueur dans ce monde.
Des soucis techniques qui gâchent le plaisir
Malheureusement, la technique de The Occupation n'est pas à la hauteur de l'histoire proposée. De nombreux bugs sont à signaler. D'une simple erreur qui fera plus rire, jusqu'à des problèmes qui pourront compromettre votre avancée dans l'histoire, une kyrielle d'imperfections est à relever. Sur les problèmes mineurs, on peut retenir des erreurs de traduction lors des entrevues avec les différents personnages, voire même des oublis, où la traduction française ne s'affiche plus. Ce qui peut être très handicapant pour les joueurs qui ont des difficultés de compréhension avec l'anglais. Des bugs avec différents objets sont aussi à noter, mais n'impactant que très peu sur l'avancement de notre journaliste dans son investigation.
Cependant, il est aussi important de noter quelques problèmes liés aux sons : en effet, certains sons ont des problèmes de spatialisation. Que ce soit des voix, des alarmes ou des bruitages mineurs, une grosse partie d'entre eux sont difficile à localiser aussi bien en terme de direction que de distance. Ces problèmes, plus dérangeants que ceux cités précédemment, impactent directement nos actions, lorsque nous sommes concentrés sur une fouille par exemple.
On trouve enfin plusieurs imperfections en termes de gameplay. Durant l'intégralité de l'aventure, vous devrez viser à l'aide d'un petit curseur pour interagir avec la quasi-totalité des éléments présents dans les décors du jeu. Dans ces conditions, la visée à la manette rend certaines actions très compliquées. Certains objets trop petits et/ou trop fins rendent une action toute simple assez énervante après plusieurs heures de jeu. On pourra par exemple citer les pièces de monnaie à récupérer qui sont plutôt difficiles à prendre. Ce problème fonctionne également avec les fils, les interrupteurs ou encore les crayons rendant l'expérience parfois éprouvante.
Points forts
- Des décors variés et et visuellement réussis
- Une histoire captivante
- Bande son agréable
- Plusieurs façons d’arriver à ses fins
Points faibles
- De trop nombreux bugs (personnages, objets)
- Une IA perfectible
- La visée avec le curseur est parfois très compliquée
- Des problèmes de spatialisation du son
- Des erreurs et oublis au niveau des traductions
- Assez répétitif sur la durée
The Occupation est un jeu d’enquête possédant une histoire complexe au premier abord, mais très prenante sur la durée, et avec un concept assez original. Cependant, les qualités de la production de White Paper Games sont rapidement gommées par les nombreuses petites, mais ô combien dérangeantes imperfections. Malheureusement, malgré plusieurs fins disponibles, en fonction de nos actions et de nos choix, le joueur aura sans doute un peu de mal à revenir sur le titre pour en percer tous les secrets.