C'est reparti pour un tour dans la poussière US ! Le championnat de Supercross a débuté début janvier et comme il est maintenant de coutume, Milestone ressortira donc son itération officielle début février. Car même si vous n'entendez pas vraiment parler de la discipline de ce côté de l'Atlantique, diffusée sur une chaîne spécialisée du câble aux heures matinales, elle fait fureur aux États-Unis en mettant aux prises les meilleurs coureurs moto dans des stades gigantesques.

Un gameplay qui passe la troisième... ou la seconde ?

Le tout est maintenant de bien retranscrire les sensations, dans un temps limité par la sortie annuelle de la licence sans tomber dans le piège du copier-coller. Pour notre premier contact avec MES 3, nous avons pu jauger le moteur de l'opus en faisant quelques courses uniques et contre-la-montre en catégorie 450, et la forme rassure. Les graphismes restent plus que corrects, pimentés par les nombreux jeux de lumière proposés par les circuits, et une modélisation du terrain un peu plus fine que l'an passé. Des bons points encore plus visibles avec une interface et infos sur l'écran moins intrusives, car plus sobres. Cependant, impossible de profiter du rendu sous des conditions dantesques (pluie absente de la version preview) qui nous avait enchanté sur les récents titres de Milestone, il faudra donc patienter. En revanche, la modélisation des coureurs et animations d'avant-course n'ont pas franchement évolué, sentiment de répétitivité sur ce point si la donne ne change pas pour la version finale.

Sur les sensations, ce Monster Energy Supercross 3 s'annonce en progrès, et c'est la vraie bonne nouvelle de la preview. L'IA semble moins naïve que l'opus 2019, c'est-à-dire moins tendre sur les Holeshots et plus téméraire dans les virages. En outre, Milestone continue sa quête de la simulation toujours plus pointue, et agrandit l'écart entre le pilotage standard et avancé. Dans le second paramétrage, la moto est moins maniable et le positionnement du poids du corps encore plus important que l'an passé pour bien gérer sa machine, les virages et sauts.

Cependant, mais c'est un peu logique au vu de l'absence de la météo tumultueuse sur la version preview, les sillons tracés par les pilotes au fil de la course semblent moins périlleux à aborder que d'habitude. Une donnée à confirmer lorsque toutes les conditions de course seront disponibles, qu'elles soient au niveau du temps ou de la catégorie jouée. Enfin sur le fond, il est temps d'aborder l'épineuse question des scrubs. Discutables sur la licence pour les deux premiers jets, ils paraissent cette fois-ci plus utiles à la course, du moins sur la réception de ces derniers pour bien relancer. Ainsi, si faire des figures dantesques est loin d'être indispensable, les scrubs seront plus convaincants, une feature qui fait partie des promesses du gameplay amélioré promis par les développeurs.

Contenu caché, mais en évolution

Même s'il est encore trop tôt pour juger du contenu, la version testée étant vraiment limitée, toute personne n'ayant jamais jouée à un MES, mais fan du sport découvrira avec plaisir tous les circuits officiels du championnat de Surpercross, d'Anaheim à Foxborough, ainsi que la grande majorité des pilotes stars (Cooper Webb, Zach Osborne, le français Marvin Musquin...). Nouveauté, lors de la création de son pilote personnalisé, il est désormais possible de modéliser une coureuse, ajout dans la veine de nombreuses itérations sportives de la fin de la décénnie.

Malgré les nombreuses restrictions de cette version, nous avons pu voir via les vidéos sorties par l'équipe de développement un éditeur de circuit qui s'annonce plus complet et sympa, tout comme le Compound cru 2020 (traduit en Français "Complexe"). Un mode désormais incontournable des MXGP, grand terrain de jeu ouvert pour jauger ses skills et paramètres, qui sera ouvert au jeu en Coop ! Pas plus d'infos à ce sujet, mais cette fonctionnalité pourrait bien s'ouvrir à d'autres modes, de quoi pouvoir s'amuser à plusieurs. En parlant de multijoueur, de nouveaux serveurs dédiés feront leur apparition, avec cette fois-ci bien plus de modes qui faisaient cruellement défaut, dont le Race Director qui permettra d'établir des tournois à la carte.

En revanche, difficile de se prononcer en avance sur le mode carrière, ce dernier n'ayant pas encore fuité dans la communication de Milestone. Seul biscuit en guise d'avant-goût, l'ajout des équipes officielles à côté des équipes sponsors, qui pourront recruter le pilote incarné si les résultats dans les premières courses amateurs se déroulent bien, en espérant que le côté gestion du calendrier et des actions sera conservé. Bref, des points rassurants et une grande inconnue qu'est ce mode carrière en progrès chaque saison, il nous tarde d'être en février.