Parce que le phénomène a explosé ces dernières années, on aurait facilement tendance à penser que le DLC est un principe tout neuf. Pourtant, qu'on l'appelle Downloadable Content, Add-on ou patch de contenu, il n'a en fait rien de récent. Cela fait des lustres qu'on essaie de vendre du contenu stand alone (qui se suffit à lui-même) ou additionnel en ligne et contrairement à la croyance populaire, les choses n'ont pas commencé sur PC. Du moins en matière de téléchargement.
Au début des années 80, la machine qui fait recette se nomme l'Atari VCS 2600. Elle a comme (lointaine) concurrente l'Intellivsion de Mattel. Atari sera le premier constructeur à tenter l'aventure du téléchargement de jeux. L'histoire commence lorsque William F. von Meister cherche à exploiter le modem qu'il a mis au point. Son but est de permettre la connexion à un serveur rudimentaire via une ligne téléphonique et de récupérer du contenu. Si son plan original était la vente de musique, c'est finalement avec Atari qu'il va s'associer. L'accessoire se nomme GameLine, il est produit par la société de Meister, CVC, alias Control Video Corporation. C'est une cartouche/modem pourvue d'une entrée phone. Après s'être acquittés d'un abonnement, les utilisateurs pouvaient se connecter aux serveurs de CVC et payer le jeu de leur choix pour 1 dollar. Bien sûr, à l'époque, stocker les données n'était pas une mince affaire. Que l'utilisateur coupe sa connexion ou qu'il éteigne la console et le jeu s'envolait. Mais en véritable ancêtre du Xbox Live, le service GameLine permettait même l'organisation de tournois. Des compétitions qui se limitaient évidemment à des tableaux de score. Comme le reste du marché des consoles de jeux du début des années 80, GameLine va disparaître dans la grande extinction de 1983.
Pour la petite histoire, le nom Control Video Corporation ne vous dit certainement pas grand-chose et pourtant, vous la connaissez sûrement. Après le départ de son fondateur, elle devient Quantum Computer Services puis en 1989, elle opte pour le nom America Online, plus connu sous le diminutif AOL, l'ancien ogre d'Internet qui avec ses CD d'essais a fourni quantité d'étudiants en dessous de verres très chics.