Un sombre complot, un royaume en danger, un héros désemparé, un vénérable prêtre aux sages conseils... On ne peut pas dire que l'histoire qui nous est contée dans Dungeon Hunter 2 fasse dans l'originalité. Heureusement, s'agissant d'un hack'n slash à la Diablo, le soft ne souffre guère du manque d'épaisseur de sa trame scénaristique. Ce que les fans attendent avant tout, ce sont les améliorations et autres nouveauté à l'ordre du jour. Qu'ils se réjouissent, celles-ci sont aussi nombreuses qu'alléchantes.

Après avoir choisi son héros parmi les trois disponibles (mage, brigand ou guerrier), le joueur se rendra tout d'abord compte que la personnalisation de ce dernier a été étendue. En effet, les compétences sont plus variées et il est désormais possible d'opter pour deux spécialisations distinctes à partir d'un certain niveau. Le guerrier peut par exemple devenir berseker ou croisé tandis que le brigand peut évoluer en rôdeur ou en archer. Ensuite, après quelques minutes de jeu, on se rend compte que l'interface et les commandes tactiles ont été optimisées pour frôler à présent la perfection. Les informations affichées à l'écran sont pertinentes, les menus sont clairs et la possibilité de contrôler entièrement son héros à l'aide d'un seul doigt est pratique.

En ce qui concerne les environnements à explorer et les missions à mener à bien, là encore Gameloft a mis le paquet. Le monde que l'on aura le loisir de parcourir dans tous les sens est ainsi cinq fois plus vaste que celui de l'an passé, ce qui n'est pas peu dire. Les quêtes (principales ou facultatives) sont plus nombreuses et elles s'intègrent bien mieux dans le scénario. Le bestiaire s'est largement étoffé, l'intelligence artificielle de nos adversaires est correcte et même si les boss ne nécessitent généralement aucune stratégie spéciale pour être abattus, ils demeurent souvent impressionnants. Il faut dire qu'une fois de plus, la beauté des graphismes et la qualité remarquable des musiques donnent à l'aventure une dimension particulièrement épique. Seules les cut-scenes manquent un peu de finition et de panache.

Les mécanismes de jeu, de leur côté, restent globalement les mêmes et c'est tant mieux. Une icône pour frapper, deux autres pour utiliser une compétence et lancer un sort... La formule fonctionne à merveille, d'autant que la difficulté est bien dosée. Au fur et à mesure de nos exploits, on gagne de l'argent et de l'expérience qui sert bien entendu à booster nos caractéristiques et à maîtriser de nouveaux talents actifs ou passifs. Les seuls petits défauts que l'on peut relever sont en fait le manque de précision relatif de l'auto-ciblage de nos adversaires et un loot extrêmement abondant qui nous submerge de matériel en moins de cinq minutes. Par chance, notre inventaire dispose à la fois d'une option d'équipement automatique des meilleurs objets et d'une option de vente automatique des objets inutiles.

Reste enfin un dernier ajout réservé aux petits veinards disposant d'un iPhone 4 : la coopération en ligne. En passant par le Gameloft Live, jusqu'à quatre combattants peuvent en effet se prêter main forte. L'initiative est louable mais dans les faits, l'expérience n'est pas si satisfaisante qu'on aurait pu l'espérer. Les sessions ressemblent souvent à de véritables foires d'empoigne et tout ce que l'on gagne en ligne déséquilibre clairement par la suite notre aventure solo. Cessons toutefois de faire la fine bouche et revenons à l'essentiel, à savoir que Dungeon Hunter 2 est un jeu de rôle-action exceptionnel et que ce serait un crime de passer à côté quand on est fan du genre...