Dans Bratz : Super Babyz, l'histoire, calquée sur celle d'un film que les petites joueuses en herbe auront peut-être découvert en DVD, nous sera maladroitement contée par le biais de quelques lignes de texte et d'écrans fixes que les deux écrans de la DS n'arriveront pas à mettre en valeur. Et pour cause, ceux-ci ont manifestement été compressés avec les pieds. Les images sont ternes, écrasées, et nous feront observer les Bratz, plus bouffies que jamais, enrobées dans leurs gros bourrelets de bébé. Il s'en dégage une impression assez sinistre qui ne sied pas particulièrement à un jeu de cette nature. De fait, on passera rapidement sur la présentation confuse d'un scénario qui mélange maladroitement conspiration extraterrestre et expédition dans une maison hantée.

Bratz : Super Babyz propose en fait trois phases de jeu distinctes : l'exploration minutieuse de quelques minuscules environnements en 3D, la pratique d'une poignée de mini-jeux, et l'inévitable section qui permettra de déguiser les Bratz à l'aide des divers objets qu'on aura récupérés dans les deux phases précédentes. Commençons tout d'abord notre description par l'exploration des différents niveaux, puisque c'est là ce qui constitue l'essentiel de l'aventure. Le jeu propose 6 environnements de petite taille, du quartier où vivent les Bratz en passant par le parc d'attractions, pour terminer dans la fameuse et inoffensive maison hantée (et où la perspective changera sensiblement). Cela dit, le terme "exploration" ne convient pas vraiment pour décrire ces phases tant ces zones sont peu étendues, se limitant généralement à deux ou trois salles reliées par des couloirs. Autre souci, le manque d'interactions disponibles et le manque d'ouverture des missions. Effectivement, on ne pourra ni courir ni sauter et on devra généralement se contenter de se rendre du point A au point B (le tout étant indiqué sur la carte présente sur l'écran inférieur) pour ramasser quelques objets ou pour discuter avec des personnages issus de l'univers des Bratz. Plus tard, ces missions s'étofferont un peu par le biais de la petite sélection de mini-jeux mentionnée précédemment. Mais quoi qu'il en soit, la structure de Bratz : Super Babyz apparaît comme extrêmement simpliste et ne conviendra pas à des joueuses âgées de plus de 8 ans.

En ce qui concerne les six mini-jeux présents sur la cartouche, sachez qu'il s'agira généralement de battre quelques records en pratiquant des activités extrêmement classiques sur le fond, et génériques sur la forme. A l'aide du stylet, il faudra par exemple déplacer un panier en bas de l'écran inférieur afin de rattraper des bombes à eau lâchées par un fieffé coquin. On devra aussi taper sur les créatures informes qui oseront sortir la tête de leur trou, comme dans n'importe quelle autre compilation de mini-jeux semble. On devra aussi tirer sur des petits clowns qui défilent dans le fond de l'écran à l'aide de balles de base-ball. Dans leur grande majorité, les mini-jeux sont jouables et ne demandent pas des trésors de précision et de patience. Ils seront donc à même de divertir une mini joueuse débutante. Dommage cependant qu'ils soient si peu nombreux et qu'ils souffrent tous d'un design peu élégant, de couleurs assez ternes et d'une rejouabilité finalement très limitée. Sympathiques quelques minutes, ils risquent en effet de lasser rapidement tant leur principe même est basique.

Les petites fans des Bratz auront néanmoins plaisir à déguiser leurs quatre poupées favorites avec les objets qu'elles auront récoltés en terminant les missions et en réussissant les mini-jeux. Cela dit, le système s'avère tout de même moins élaboré, moins complet et plus avare en accessoires que dans les précédents jeux des Bratz. Plus intéressant, elles pourront tout de même découvrir dans la partie Bonus quelques cinématiques et chansons directement extraites du DVD sur lequel le jeu se base. Enfin, dernier point à signaler, la possibilité de pratiquer les mini-jeux à deux en multijoueur, mais encore faudra-t-il posséder deux exemplaires du soft, celui-ci ne proposant pas de mode partage. L'option devenant donc assez anecdotique. Bref, même si l'on considère la nature probablement moins exigeante du public visé, Bratz : Super Babyz ne se montre quand même pas suffisamment abouti pour justifier un achat. Tout juste rigolo, le soft manque avant tout de charme et de gaieté. L'étrange design des personnages, pas forcément mis en valeur par des graphismes moyens confèrent effectivement au titre un aspect tristounet qu'on imagine mal dans la console d'une petite fille. A ne réserver qu'aux vraies petites fanatiques des Bratz.