L'adaptation en jeu vidéo du film de James Cameron sorti en 2009 sur grands écrans, Avatar, avait été annoncé en 2017. Le jeu sera développé par Massive Entertainment et édité par Ubisoft. Sa sortie est prévue pour 2020 sur PC, PlayStation 4 et Xbox One. Rappelons que le studio qui développera le jeu, s'était aussi penché sur Tom Clancy's The Division, et reprendra le même moteur, le Snowdrop Engine.
Avatar
Autrefois un pan entier du catalogue de certains éditeurs, les adaptations de films en jeu vidéo se font bien plus rares depuis une dizaine d’années. Ces dernières étendent aujourd'hui les univers cinématographiques plutôt que d’en reprendre simplement les scènes cultes. Et le projet Avatar édité par Ubisoft et développé par Massive Entertainment suit cette philosophie.
Attentes
Une planète à explorer
Le film de James Cameron était une invitation au voyage, une ode à l’exploration. Pandora est une lune luxuriante de la planète gazeuse Polyphème et les aventures de Jake Sully ne faisait qu’effleurer la surface de cet astre débordant de vie. Le projet Avatar est une promesse, celle de découvrir ce monde et d’assouvir une curiosité née en 2009 dans les salles obscures. Et qui de mieux qu’Ubisoft pour concevoir un tel Open World ? La Bolivie de Ghost Recon Wildlands et l’Egypte Antique d’Assassin’s Creed Origins sont autant de preuves du savoir-faire de l’éditeur. Développé avec le SnowDrop Engine, Avatar donnera vie à un écosystème riche s’étendant à perte de vue. L’expérience se focalisera sur la découverte et la compréhension de ces lieux de manière organique sans passer par une gamification omniprésente.
Un level design vertical
La végétation règne en maître sur Pandora. Les arbres culminent pour les plus grands à plusieurs dizaines de mètres et le projet Avatar se doit d’exploiter les particularités de cette lune. Les Na’vi se déplacent aisément sur ces charpentes naturelles et profitent de leurs conditions physiques pour se mouvoir telles des ombres sous cette chape verdoyante. Les environnements et les déplacements du personnage se doivent d’offrir une liberté totale aux joueurs. Le sentiment de liberté est primordial pour transformer un jeu d’aventure en monde ouvert en expérience vertigineuse.
Un conflit idéologique
La guerre est le propre de l’Homme et Pandora subit les flammes de ce conflit opposant envahisseurs et autochtones. L’avarice de l’Homo Sapiens n’a pas d’égal dans l’univers et détruit les terres des Na’vi. Le titre de Massive Entertainment devrait donc opposer deux visions du monde et faire de cette aventure un conflit idéologique. En incarnant un Na’vi, le joueur se placerait naturellement du côté de Pandora sans pour autant dénigrer le pouvoir de la technologie. Deux chemins s’ouvriraient alors devant lui… force de la machine ou de la nature. La voie du guerrier sera ponctuée de combats dynamiques profitant de la verticalité des décors pour tendre des embuscades, harceler les troupes humaines et assassiner les têtes pensantes de cette invasion. En espérant qu'Ubisoft repense la structure de ses mondes ouverts pour éviter les éternels camps à libérer et points d’intérêt systémiques.
Un périple survivaliste en milieu hostile
Le Na’vi est maître sur ces terres, mais l’apprentissage fut long et parsemé d’embûches. L’hostilité naturelle de Pandora invite les êtres qui y vivent à la prudence. Aussi belles soient-elles, la faune et la flore recèlent de dangers et les nouveaux nés l’apprennent à leur dépens. Avatar forcera le joueur à communier avec ce qui l’entoure, à exploiter les ressources naturelles pour survivre et progresser. Le peuple de Pandora peut littéralement se connecter à mère nature, et développer ce lien permettrait de scruter les alentours, de dresser des créatures et de se nourrir. En poussant le périple survivaliste un peu plus loin, Massive Entertainment intégrerait la gestion des constantes vitales et le crafting.
Rêves
Une aventure coopérative
Aussi fun fut Ghost Recon Wildlands en solo, l’essence même du TPS d’Ubisoft résidait dans la coopération à 4 agents et Avatar serait inspiré de proposer une telle opportunité. Les Na’vi attaquent en groupe et vivent en communion. L’ajout de la coopération ne serait que le reflet de leur mode de vie. Les joueurs pourraient alors rejoindre la partie d’un autre pour former une escouade et ainsi jouir d’une expérience coopérative souvent synonyme de plaisir et d’imprévisibilité.
Des mondes ouverts interconnectés
Les éditeurs ont déjà tenté par le passé d’ajouter la notion d’invasion dans leurs jeux afin de pimenter les parties et de connecter les joueurs entre eux par l’intermédiaire de mécaniques de gameplay multijoueurs. Avatar serait le cadre idéal pour de tels procédés. N’importe qui, sous réserve d’un accord au préalable de l’hôte, foulerait une autre Pandora dans le rôle d’observateur, d’allié de circonstances, de trouble-fête ou même d’ennemi difficile à abattre. La lune de Polyphème deviendrait alors le théâtre d’une bataille épique et inattendue.
Le projet Avatar se doit de surprendre, de révolutionner notre conception du jeu en monde ouvert. La richesse de Pandora et le conflit opposant humain et Na’vi instaurent un cadre idéal pour imaginer une aventure sauvage et haletante