Comme chaque Mercredi, la rédaction de Jeuxvideo.com vous propose un petit classement des dix meilleurs jeux sur un sujet imposé. Cette semaine dans votre Top 10, nous faisons donc un retour sur le top 10 des dystopies dans le monde du jeu vidéo.
On entend beaucoup parler de films, de livres, ou de séries utopiques. C'est-à-dire un monde représenté idéalement où il n' y aurait aucun défaut, une image d'un paradis sur terre en somme. Maintenant il existe aussi son opposé, la dystopie, qui propose un avenir beaucoup moins radieux... Et pour cause, elle dépeint une société où le bonheur n'a plas sa place, c'est par exemple ce que dépeint George Orwell dans 1984, ou bien le cinéaste Terry Gilliam dans son long-métrage intitulé Brazil. Bien evidemment, le monde du jeu vidéo a lui aussi ses propres exemples. A commencer par le quatrième épisode de Metal Gear Solid, pour ne citer que celui-ci, qui propose au joueur un monde contemporain en proie à des sociétés militaires privées. Ou encore Homefront qui lorgne du même côté de l'uchronie lorsqu'il met en scène une Amérique vivant sous le joug des Nord-coréens. Bref, vous l'aurez compris, voici le Top 10 des dystopies vidéoludiques, un Top 10 qui est comme d'habitude subjectif...
le contenu complet de ce classement
- N°10 - We happy Few
C’est encore un jeu en accès anticipé qui ouvre ce classement : We Happy Few, lancé en juillet 2016 sur PC et Xbox One. Cette aventure à la première personne se déroule dans une Angleterre alternative dans les années 60, au sein d’une ville rétrofuturiste ravagée par la drogue. Le joueur incarne un employé lambda dont la vie bascule le jour où il arrête de prendre ses comprimés de Joy, la drogue qui rend heureux. Pourvu d’une direction artistique étonnante, à mi-chemin entre Bioshock et Dishonored, le jeu propose également une histoire a priori très mature ainsi qu’un concept de survie assez poussé au cœur d’un univers généré de manière procédurale.
- N°9 - Half-Life 2
Sorti en novembre 2004 sur PC, cette suite de Half-Life se déroule en pleine dystopie, en 2020, soit une vingtaine d’année après le premier jeu. Toujours dans la peau du scientifique Gordon Freeman et toujours à la première personne, le joueur se retrouve propulsé au cœur de la terrifiante ville fictive : Cité 17 qui est aux mains d’une mystérieuse organisation extra-terrestre. Avec son esthétique maitrisée due à la direction artistique de Viktor Antonov, qui œuvrera brillamment plus tard sur Dishonored, Half-Life 2 offre une atmosphère prenante et demeure encore aujourd’hui une valeur sûre du FPS narratif.
- N°8 - Papers, Please
Minimaliste en diable, Papers, Please, sorti en août 2013 sur PC, apparait pourtant comme une expérience vidéoludique hors-normes, dans la mesure où il plonge le joueur dans les années 80, au sein d’une dictature communiste fictive nommée l’Arstotzka. A l’issue d’un conflit armé, cette dernière récupère une ville-frontière. Sous les ordres du ministère du Travail, vous incarnez donc un fonctionnaire des douanes qui doit contrôler la véracité des papiers de chaque nouvel arrivant : visiteurs, immigrants légaux, clandestins et même terroristes puisque certains individus souhaiteront renverser le gouvernement. Le jeu aborde même les choix moraux, puisque vous pouvez parfois vous montrer clément face à certaines situations, ce jeu de gestion plutôt radical se veut en réalité une solide critique du totalitarisme.
- N°7 - Flashback
Lancé en 1992 sur Amiga et un an plus tard sur Megadrive et Super Nintendo, Flashback demeure encore aujourd’hui un classique de la plateforme. Ecrite, réalisée et même en partie programmée par le génial Paul Cuisset, auteur notamment d’Amy, cette aventure en 2D se déroule au 22ème siècle au sein d’une société dystopique infiltrée par des extra-terrestres hostiles. Doté d’arrière-plans dessinés à la main et d’une animation rotoscopée, image par image, Flashback est entré en 1995 dans le Guiness Book des records comme le jeu français le plus vendu de tous les temps avec 1,5 millions d’exemplaires !
- N°6 - Mirror’s Edge
Un futur proche où chaque citoyen est étroitement surveillé par un gouvernement adepte du tout-sécuritaire et de la censure au détriment des libertés individuelles... Non ce n’est pas la France de 2017 mais bel et bien le théâtre de l’action de Mirror’s Edge sorti sur PS3 et Xbox One en novembre 2008. Ici, le joueur se glisse à la première personne dans la peau de Faith, une jeune femme dont la mission est d’aider les opposants à cette politique en transportant physiquement des messages par les toits, puisque non seulement les rues sont dangereuses mais en plus tous les moyens de communications sont surveillés. Univers très stylisé, bande-son sublime, gameplay nerveux : tous les ingrédients sont réunis pour faire de Mirror’s Edge une réussite.
- N°5 - Remember Me
Voyage dans une version futuriste et pessimiste de Paris pour cette cinquième place avec Remember Me, sorti en juin 2013 sur PS3 , Xbox One et PC. En effet, l’action se déroule en 2084 à Néo-Paris dans une ville dont les rues pullulent désormais de drogués et autres créatures agressives. La cause est la société Memorize qui commercialise, en trafiquant la mémoire, des souvenirs numérisés auxquels un tas de gens sont devenu accros. Au cœur de cet avenir aussi sombre que dangereux, le joueur incarne l’héroïne amnésique Nilin, à la recherche de son passé volé. Grâce à sa réalisation artistique exemplaire, son scénario passionnant et son univers riche, Remember Me s’avère une excellente expérience pixélisée.
Avec Command & Conquer : Alerte Rouge sorti en novembre 1996 sur PC et un an plus tard sur PlayStation, direction l’Union Soviétique des années 40. Ici, les développeurs prennent pour toile de fond une réalité alternative et imaginent que, grâce à un voyage dans le temps, Hitler a été éliminé avant de déclencher la seconde guerre mondiale. Manque de pot : suite à ce chamboulement historique, c’est Staline et l’URSS qui deviennent les ennemis n°1 en se lançant à la conquête du monde. Bref, un excellent jeu de stratégie proche de l’uchronie vidéoludique…
Dans Wolfenstein : The New Order, sorti en mai 2014 sur PS , PS3, Xbox One, Xbox 360 et PC, l’Allemagne a gagné la seconde guerre mondiale et domine le monde. Cette version alternative de l’Histoire avec un H majuscule, dans laquelle sévit la brutalité du régime nazi, place le joueur à la première personne dans la peau d’un ancien soldat américain qui tente de renverser le régime en place, avec l’aide d’un groupe de résistants. S‘il apparaît comme un FPS old-school, Wolfenstein : The New Order n’en demeure pas moins aussi réjouissant qu’ultra-efficace.
C’est Adam Jensen qui occupe la seconde place de ce top 10. Le héros de Deus Ex : Human Revolution, sorti en août 2011 sur PS3, Xbox 360 et PC, évolue en 2027 au cœur d’une société où les problèmes de pollution et de surpopulation sont poussés à leur paroxysme. Durant cette période où la cybernétique et la biotechnologie commencent aussi à créer des clivages, Jensen enquête sur une attaque terroriste qui a coûté la vie à sa petite amie, mais qui a aussi emporté une partie de son humanité. Doté d’une direction artistique de haut vol et d’un gameplay riche autorisant plusieurs manières de progresser, Deus Ex : Human Revolution offre au final une vraie réflexion vidéoludique, éthique et philosophique sur le transhumanisme.
- N°1 - Bioshock
Un titre de légende s’affiche logiquement tout en haut de ce classement : Bioshock, sorti en août 2007 sur PC et Xbox 360 et un an plus tard sur PS3. Conçu par les anciens développeurs de System Shock 2, ce FPS s’inspire entre autre des romans de George Orwell, notamment 1984. Après un accident d’avion, le joueur se retrouve prisonnier de la ville sous-marine de Rapture ravagée par la folie de ses créateurs, le prototype même de l’utopie transformée en cauchemar. Ici, il faut lutter pour survivre notamment face aux Big Daddy, ces énormes scaphandres surpuissants qui protègent les petites sœurs, des fillettes porteuses d’un mutagène servant à booster le joueur. Au final, c'est une vraie claque esthétique et ludique qui constitue sans nul doute la plus passionnante des dystopies pixélisées...