• N°10 – Snatcher

Sorti sur NEC en 1988 puis bien plus tard sur Mega-CD, PlayStation ou encore Saturn, Snatcher est le second jeu, en tant que réalisateur, d’Hideo Kojima. Sous la forme d’une sorte de roman graphique interactif, cette aventure se révèle passionnante grâce à son scénario. En effet, ce dernier transporte le joueur en 2047 dans la ville de Neo Kobe, où une forme de vie artificielle humanoïde, appelé Snatcher, commence à tuer des gens et à prendre leur place au sein de la société. Pour mener l’enquête, le joueur se glisse dans la peau d’un policier amnésique qui va découvrir que son passé est lié à cette violente affaire…

• N°9 – Shadowrun

Cette excellente adaptation vidéoludique du jeu de rôle Shadowrun, sortie en mai 1993 sur Super Nintendo, offre un condensé de tous les ingrédients inhérents à l’univers Cyberpunk, notamment futur pessimiste, technologie de pointe et même magie. Sur un ton satirique, l’aventure prend place à Seattle en 2050 et raconte l’histoire pleine de rebondissements de Jack Armitage, un Shadowrunner, c’est-à-dire un mercenaire effectuant les basses besognes pour de puissants lobbys. Problème : celui-ci débute le jeu non seulement amnésique mais aussi dans une morgue puisqu’il a été abattu en pleine rue. Jack va alors se lancer dans la quête de son identité et de ses assassins…

• N°8 – The Nomad Soul

C’est l’auteur de Heavy Rain et Detroit : Become Human qui se cache derrière le futur à la fois sombre et poétique de The Nomad Soul. En effet, David Cage immerge le joueur dans la mégalopole Omikron où la biomécatronique, l’Intelligence Artificielle et la science à la lisière de la magie sont reines. A travers une trentaine de personnages très différents mais tous jouables grâce au pouvoir magique du « Transfert d’âme », le joueur peut visiter librement cette ville impressionnante et rencontrer ses habitants étranges, y compris le chanteur David Bowie en plein concert sous la forme d’un avatar. Un jeu fascinant sorti en octobre 1999 sur PC et un an plus tard sur Dreamcast.

• N°7 – Neuromancer

Neuromancer n’est pas seulement un jeu vidéo lancé en 1988 notamment sur Commodore 64 et Amiga, mais c’est aussi et surtout le titre du roman fondateur du mouvement cyberpunk paru en 1984, dont l’auteur est l’écrivain américain William Gibson, un des fers de lance du genre. Le jeu, plutôt réussi grâce à son scénario, s’inspire évidemment du livre et prend la forme d’un Point and Click se déroulant dans la ville japonaise de Chiba City en 2058. Le joueur doit enquêter, entre réalité et monde virtuel, sur une série de disparitions mystérieuses.

• N°6 – Syndicate Wars

Quasi-révolutionnaire pour l’époque grâce à sa réalisation entièrement en 3D, Syndicate Wars est la suite du jeu de stratégie et d’action Syndicate. Ici, il est possible de contrôler une escouade de tueurs issus d’un syndicat du crime ou en provenance d’une secte apocalyptique. De toute manière, le but reste le même pour les deux organisations, à savoir faire main basse sur la ville et ses richesses à travers une série de missions très violentes (destruction de matériel, assassinats, kidnapping…). Sorti en 1996 sur PC et un an plus tard sur PlayStation, Syndicate Wars vaut assurément le coup pour sa réalisation technique, ses armes délirantes et son environnement destructible.

• N°5 – Beneath a Steel Sky

Attention, le Point & Click Beneath (BiNiss) a Steel Sky, sorti sur PC en avril 1994, est à marquer d’une pierre blanche. Car il permet la réunion de deux grands talents : d’un côté, le créateur de la saga des Chevaliers de Baphomet, Charles Cecil, qui ici assure le poste de réalisateur. Et de l‘autre, il y a l’auteur/dessinateur de comics Dave Gibbons, à qui on doit notamment la BD Watchmen, qui se charge du design du jeu et notamment de la création d’une centaine de lieux. Le résultat est fascinant puisqu’il offre une ambiance claustrophobe et paranoïaque, au cours de laquelle le joueur doit découvrir son passé ainsi que les raisons de son enlèvement et du massacre de la tribu dans laquelle, orphelin, il a été élevé.

• N°4 – Flashback

Un classique de la plateforme mâtinée de cyberpunk est ici à l’honneur : Flashback lancé en 1992 sur Amiga et un an plus tard sur Megadrive et Super Nintendo. Le jeu a été écrit, réalisé et même en partie programmé par le génial Paul Cuisset, auteur notamment d’Amy. Doté d’arrière-plans entièrement dessinés à la main et d’une animation rotoscopée, image par image, le jeu est entré en 1995 dans le Guiness Book des records comme le jeu français le plus vendu de tous les temps avec 1,5 millions d’exemplaires. C’est d’autant plus mérité que se glisser dans la peau du héros Conrad , devant déjouer un complot extra-terrestre en 2042, est une expérience vidéoludique particulièrement motivante.

• N°3 – Blade Runner

Développé par Westwood Studios, auteur notamment de la série des Command & Conquer, Blade Runner n’est pas directement l’adaptation du film de Ridley Scott, mais s’inspire plutôt de l’esprit du livre de Philip K. Dick, Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Lancé en 1997 sur PC, ce Point & Click se déroule en réalité en parallèle à l’histoire originale et place le joueur dans la peau d’un des collègues de Deckard, le héros de base, qui doit lui aussi éliminer des robots humanoïdes Nexus 6. L’avantage est que le jeu revêt un aspect novateur, car l’aventure n’est pas linéaire et le joueur peut choisir ne pas tuer les Répliquants et même de sympathiser avec eux, histoire de débloquer l’intégralité des huit fins disponibles.

N°2 – System Shock 2

Sortie en 1999 sur PC, cette aventure futuriste se révèle inoubliable principalement pour sa réalisation technique de haute volée, son ambiance flippante et son mélange des genres ultra-réussi. Les studios Irrational Games et Looking Glass sont ainsi parvenus à réunir au sein d’un même jeu le meilleur du FPS et du survival-horror avec une touche de RPG. L’action prend donc place en 2114, à bord d’un vaisseau spatial où le joueur doit lutter contre un virus génétique. Si System Shock 2 a été hélas un échec à sa sortie, probablement parce que trop en avance sur son temps, en revanche il a donné lieu à une suite spirituelle développée par Irrational Games qui a vraiment cartonné : il s’agit bien sûr de Bioshock !

N°1 – Deus Ex

Le jeu le plus représentatif de l’univers cyberpunk et, en même temps, l’un des plus réussi dans le genre, s’avère sans conteste le premier Deus Ex, sorti sur PC en septembre 2000. Ce dernier a été développé par le studio Ion Storm qui, en dépit du succès critique et commercial, a fermé ses portes cinq ans plus tard. Par ailleurs, Deus Ex a été produit et supervisé par Warren Spector, également producteur du premier System Shock mais aussi concepteur d’Epic Mickey. Le résultat est une vraie réussite, tant l’univers apparait crédible, le gameplay optimal et l’histoire captivante, puisque le joueur, qui incarne l’un des premiers humains au corps truffé de nanorobots, se retrouve en 2052 au cœur d’une conspiration politique mondiale. Un chef d’œuvre, ni plus, ni moins…