Tricher pour gagner ? Voilà une pratique qui divise. Certains trouvent cela normal lorsque la difficulté d'un jeu est trop élevée, tandis que d'autres estiment qu'il s'agit là du sacrilège ultime. Que vous soyez d'un camp ou de l'autre, il vous est très certainement arrivé d'essayer certains codes ne serait-ce que pour rendre le jeu plus fun. Car oui, certains cheats ne sont pas là pour nous faciliter la vie, comme nous allons le voir aujourd'hui.
Ajouter du sang, débloquer une arme surpuissante ou essayer de déshabiller certains personnages, nombreuses étaient les manipulations existantes ou fantasmées pour changer l'expérience de jeu. Certains allaient les chercher dans des magazines spécialisés, d'autres sur l'ETAJV. Quoi qu'il en soit, les codes étaient nombreux et c'est ce que nous vous proposons de redécouvrir à travers notre Top 10 des cheats les plus célèbres du jeu vidéo !
Carré, Croix, Triangle, Demi-tour avant Rond, Bas, Bas, Haut, Tournez sur soi-même, coup de tête à la manette fois 2 et saut carpé final… Eh oui les cheat codes, c’est parfois compliqué ! Mais les Cheat Codes, littéralement les codes de triche, c’est aussi une machine à réaliser ses fantasmes vidéoludiques, un moyen d’outrepasser les règles inhérentes à une partie et de se jouer de ses adversaires en se prenant ni plus ni moins pour un Dieu de pixels. Jauge de vie infinie, pouvoirs spéciaux délirants, argent à dépenser sans compter : à l’époque les Cheat Codes apportaient leur petite dose de bonheur fugace. D’autant que les développeurs semblaient prendre un malin plaisir à inclure dans leur titre un tas de surprises accessibles via justement des codes secrets après lesquels tous les joueurs couraient. Comme, par exemple, le fait de pouvoir incarner le même personnage dans l’antique Street Fighter II grâce à la série de touche à presser sur l’écran d’accueil du jeu. Bref, à l’époque, le cheat code, c’était un peu l’opium du peuple. Mais ça c’était avant. Car il est évident qu’aujourd’hui ils n’ont plus guère la cote, ces Cheat Codes, tpuisqu’ils ont été hélas remplacés pour la plupart par des DLC majoritairement payants. Alors en souvenir de cette époque révolue, bienvenue dans ce top 10 – comme d’habitude subjectif - des cheat codes les plus célèbres…
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N°10 – Big Daddy (Age of Empires)
Faire évoluer des civilisations antiques de l’âge de pierre à l’âge de fer, c’est bien. Récupérer des matériaux et développer des technologies pour construire des villages ou des pyramides, c’est mieux. Mais bâtir une armée et surtout l’équiper de voitures futuristes surmontées en plus de lance-missiles, là c’est quand même autre chose ! En effet, dans le jeu de stratégie en temps réel Age of Empires sorti en 1998 sur PC, le joueur est capable de pulvériser ses adversaires et de raser ses terres grâce au petit code sympathique « BigDaddy » à inscrire à l’écran en cours de partie. Le résultat vaut son pesant de carburant puisqu’à chaque fois que le code est tapé, une voiture lance-missile apparait ! Il s’agit de l’unité cachée la plus efficace, autant par sa rapidité que par sa force de frappe. Libre à vous alors de vous constituer une armada de véhicules et de pilonner sans vergogne l’ennemi, le tout évidemment dans la joie et la bonne humeur… Enfin surtout pour vous…
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N°9 – The End mort de vieillesse (Metal Gear Solid 3)
Il s’agit sans conteste d’un moment d’anthologie vidéoludique… L’affrontement entre Snake et le père spirituel de tous les snipers The End. Ce sniper d’élite d’origine russe est un des boss les plus marquants non seulement de Metal Gear Solid 3 mais aussi plus généralement du jeu vidéo. Car il faut une endurance et une perspicacité sans pareille pour l’abattre. Cela dit, il y a plusieurs manières de s’en débarrasser. Et fidèle à lui-même, Hideo Kojima, le créateur du jeu, a même imaginé une façon nettement moins conventionnelle basée carrément sur l’horloge interne de la console PlayStation 2 sur lequel le titre est sorti en 2005. En effet, une fois le combat débuté contre The End, il suffit que le joueur sauvegarde sa partie, quitte le jeu puis aille dans les paramètres de la console pour avancer l’horloge interne d’au moins une semaine. En rechargeant sa sauvegarde, le joueur découvre alors que ce boss, si difficile à abattre, est automatiquement décédé de mort naturelle, ce qui occasionne alors une cinématique inédite !
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N°8 – Big Head Mode (NBA Jam)
Chopper la grosse tête, ça peut arriver mais qu’on vous force à l’avoir, cela relève plutôt de l’inédit. En tous cas, ce ne sont pas les joueurs de basket de NBA Jam qui vont s’en plaindre. Car ce Cheat Code – Haut, Bas, Haut, Bas, bouton de turbo et enfin bouton de tirs à presser sur l’écran Tonight’s Match Up dans la version Tournament Edition – ce cheat code donc figure parmi les plus populaires auprès des joueurs. Il faut dire qu’au fil des années, le mode Grosse Tête dans la série des NBA Jam est devenu une sorte d’institution et il est d’ailleurs présent systématiquement sur toutes les versions, même si la manière de l’obtenir est différente à chaque fois selon les machines et les épisodes. Ainsi, dans un des derniers volets, il suffisait de terminer le mode Jam Camp pour le débloquer. Sur certaines versions récentes, les développeurs l’ont même proposé dès le début comme une sorte de mode de jeu alternatif. L’avantage principal est que ce Big Head mode permet de reconnaitre aisément les visages des joueurs.
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N°7 – Argent au max (Sim City)
Des sous, du flouze, de la maille, du blé, des biftons, de l’oseille, des pépètes, de l’avoine, du grisbi, de la galtouse, de la fraîche… Qui n’a jamais rêvé d’avoir de l’argent à l’infini, un portemonnaie qui reproduit automatiquement et en permanence les pièces et les billets ? Eh bien, dans la version Super Nintendo de Sim City, sortie en 1991, c’est tout à fait possible… grâce à un cheat code évidemment. Pour cela, il faut d’abord vider ses caisses et faire une série de manipulations sur l’écran des taxes de manière à obtenir au final un budget qui s’élève comme par magie à 999 999 ! Un code donc magistralement utile qui permet d’acheter et de construire absolument tout ce qu’on veut et même plus, et surtout sans avoir besoin de regarder à la dépense. Bref, le rêve quoi…
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N°6 – Lara Croft nue ? (Tomb Raider 2)
A l’époque, cela constituait une obsession permanente de la part de certains joueurs masculins… Déshabiller l’héroïne de la saga Tomb Raider, Lara Croft. C’est d’ailleurs lors de la sortie en 1997 sur PlayStation de Tomb Raider 2 que les rumeurs les plus folles à ce sujet ont commencé à se répandre : oui, il existe bel et bien un Cheat Code officiel qui permet d’apprécier Lara en tenue d’Eve. Pour y parvenir, le joueur n’a qu’à effectuer en cours de partie une simili danse assez ridicule il faut bien l’avouer : un pas de côté à gauche, un autre à droite, encore un à gauche, un pas en avant, un pas en arrière, faire tourner Lara sur elle-même 3 fois et finalement accomplir un saut. Et le résultat est époustouflant puisque Lara… explose littéralement ! En réalité, les développeurs ont délibérément fait courir cette rumeur de nudité et créer ce cheat pour se moquer gentiment des joueurs obnubilés par la chose. Au final, c’est donc un joli pied de nez !
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N°5 – Mode Gore (Mortal Kombat)
Il y a une vingtaine d’années, la censure faisait régulièrement parler d’elle dans le domaine du jeu vidéo en transformant par exemple le sang en sueur ou tout simplement en enlevant du contenu. C’est le cas par exemple avec Mortal Kombat sorti en 1992 et qui a d’ailleurs initié la création du système d’évaluation ESRB aux Etats-Unis. Alors que les salles d’arcade présentaient la version originale avec hémoglobine à flot et fatalités saignantes, les versions consoles étaient totalement censurées. Toutefois, SEGA cachait bien son jeu car un Cheat existait sur la version Megadrive pour activer le sang et tous les effets gore de la version Arcade. Pour cela, il fallait former le mot ABACABB en pressant successivement les touches A et B à l’écran. Il s’agissait en réalité d’un clin d’œil des développeurs à l’album ABACAB du groupe de musique Genesis – Genesis étant le nom de la console Megadrive aux USA. Pas étonnant donc au final que la version Megadrive de Mortal Kombat – dépourvue de censure grâce au cheat code - se soit vendue comme des petits pains !
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N°4 – Tank (GTA III)
Lancé sur PlayStation 2 en octobre 2001, GTA III a fait l’effet d’une grosse bombe dans le milieu du jeu vidéo en proposant un monde ouvert tout en 3D au service d’un scénario axé autour d ‘un criminel en fuite. Si, durant l’aventure, il est possible de voler et conduire plusieurs véhicules différents, il existe néanmoins un Graal sur lequel les joueurs rêvent de mettre la main : le char ! A la base, très difficile d’accès, ce moyen de locomotion suprême, car aussi puissant que quasi invincible, bénéficie dans le jeu d’un code exclusif, à base de multiples boutons à presser à l’écran. Ce dernier a le mérite de faire apparaître le char devant soi comme par magie. Inutile de préciser que ce cheat code figurait parmi les plus utilisés par les joueurs qui en profitaient alors pour se défouler sans retenue en détruisant tout ce qui bouge. Mieux : en combinant ce cheat code avec un autre permettant de supprimer la pesanteur, alors il était possible de voler ! C’est un oiseau ? C’est un avion ? Non, c’est un Tank-Superman !
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N°3 – Debug Mode (Sonic the Hedgehog 2)
Une star de la console Megadrive a eu le droit, elle aussi, à un cheat pour le moins très utile. En effet, dans Sonic 2 sorti en novembre 1992, le hérisson bleu de SEGA a pris de sacrés couleurs, en pouvant se transformer quasiment à volonté en Super Sonic de couleur dorée, qui est à la fois hyper rapide et invincible. Mieux : grâce à ce code impliquant le déclenchement successif de Sound Tests dans un ordre très particulier, le joueur pouvait débloquer un Debug Mode permettant notamment d’avoir automatiquement accès à l’intégralité des niveaux du jeu. Libre au joueur ensuite de se balader directement à Metropolis ou dans les zones Hill Top ou Mystic Cave. Ce genre de Debug Mode, réservé d’habitude aux développeurs et disponible sur la plupart des versions du jeu, constituait donc un bonus certain à l’aventure.
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N°2 – God Mode (Doom)
« L’homme a besoin d’un Dieu, s’il ne le voit au ciel, il s’en fait un sur la terre »… Cette citation de Socrate reflète en quelque sorte l’état d’esprit du joueur face au dilemme qu’offrent les cheat codes : se lancer dans une partie normale au risque de ne pas voir la fin à cause de la difficulté ou bien se prendre littéralement pour Dieu en devenant immortel grâce à un code de triche… Le célébrissime God Mode accessible dans quasiment toutes les versions de Doom semble apporter une réponse valable : bon sang mais c’est évident qu’on veut défourailler du monstre en toute impunité et surtout sans bobo à l’horizon ! Grâce à un mot de passe qui, en cas de succès, change la couleur des yeux de l’icône du personnage en bas de l’écran, le joueur se retrouve ainsi à massacrer sereinement des démons par poignées et de manière particulièrement jouissive. D’ailleurs, depuis le Doom original de 1993, ce type de God Mode s’est largement popularisé…
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N°1 – Code Konami (Contra et plein d’autres jeux)
Un même cheat code qui marche dans de nombreux jeux non seulement sortis sur la NES mais également sur la Super Nintendo ? Bon sang, mais c’est bien sûr le code KONAMI ! Au fil des années, ce fameux code Konami est devenu comme une ritournelle vidéoludique pour de nombreux joueurs. Allez tous avec moi : Haut, Haut, Bas, Bas, Gauche, Droite, Gauche, Droite, B, A, Start et t’as plein de vieeeessss !!! Eh oui, avec ce code célèbre, non seulement le joueur pouvait gagner 30 vies dans Contra, mais il débloquait aussi parfois de sympathiques surprises dans d’autres jeux, comme toutes les armes dans Gradius, une jauge de vie remplie dans Les Tortues Ninja ou encore carrément un niveau secret dans Tiny Toon Adventures. Fonctionnant avec une grande majorité des jeux Konami, ce cheat code a donc acquis légitimement au fil des années ses galons de « Roi des Cheats ». Alors vive le roi !