Les zombies et l’apocalypse qu’ils engendrent sont à la mode. Depuis une décennie, nos infectés préférés pullulent sur PC et consoles de salon avec la ferme intention d’étendre leur emprise sur le monde. En novembre 2013, les hordes de State of Decay envahissaient PC et Xbox 360. Et le studio Undead Labs persévère avec State of Decay 2, une exclusivité Microsoft officialisée lors de la conférence du constructeur à l’E3 2016. 2017 sera marqué par cette volonté de survivre envers et contre tous tandis que les infectés d’Undead Labs aiguisent patiemment leurs crocs.
Nos attentes
Un scénario survivaliste
À la différence de H1Z1 ou DayZ, State of Decay premier du nom se dotait d’un récit plaisant à découvrir malgré un déroulement et des rebondissements attendus par tous les amateurs d'apocalypse zombies. Dans ce second épisode, cette expérience de survie scénarisée ne peut se contenter de recycler sa formule. Au contraire, la narration se doit d’être enrichie que ce soit dans la forme avec des cinématiques et une mise en scène digne du 7e art et dans le fond avec un travail d’exposition moins sommaire, l’émergence de personnages iconiques et la présence de dialogues pêchus.
Un survival-horror référencé
Difficile de ne pas comparer les jeux et films de zombies. Par leur nombre et les thèmes abordés, ces titres se ressemblent. Entre inspirations et références, tout à chacun se nourrit de la concurrence. State of Decay 2, ne pouvant échapper à ce phénomène, devrait puiser dans les références du genre, aussi bien cinématographiques que vidéoludiques, afin d’enrichir scénario et gameplay par d’habiles touches. Clins d’oeil appuyés, easter eggs, etc. le jeu d’Undead Labs se réappropriera le concept même de zombies.
Un bac à sable infesté
Il est aisé de concevoir un monde ouvert, mais lui donner vie représente un véritable challenge. Activités, personnages, événements divers et variés, faunes et flores… l’apocalypse ne peut se suffire à elle-même. Au-delà de la simple taille des cartes et de leurs variétés, State of Decay 2 se doit d’être une invitation à l’exploration et au dépaysement dans un univers infesté de morts-vivants et regorgeant de mystères à découvrir au gré de l’aventure.
La gestion des ressources
La survie passe par l’exploration et le plaisir de fouiner dans les poubelles pour y trouver de quoi se rassasier ou confectionner armes et équipements. Après un premier épisode embrassant cette vision, State of Decay 2 pourrait pousser le bouchon toujours plus loin. La gestion du sommeil et des blessures, un système de crafting plus complexe autorisant les conceptions les plus farfelues et l’organisation d’abris interconnectés apporteraient un regain d’intérêt à un gameplay souvent cantonné aux archétypes du genre.
Une menace humaine
“L’homme est un loup pour l’homme.” La franchise The Walking Dead et de nombreuses oeuvres zombifiées en ont fait leur fer de lance. Le véritable danger dans un univers post-apocalyptique vient des êtres humains luttant pour leur survie. Les Maniacs de Dead Rising donnaient corps à cette menace et State of Decay 2 ne peut nier l’intérêt d’un tel ennemi dans un jeu de survie. Mû par la faim, le zombie se contente d’errer là où l’homme pense, échange et établit des plans. Voir débarquer une telle menace dans l’univers d’Undead Labs distillerait une peur renouvelée dans le coeur des joueurs.
Une survie à 4 joueurs
Principale faiblesse du premier épisode, la coopération manquait à l’appel. Certes State of Decay s’armait d’un scénario intéressant à suivre, mais l’absence d’un mode en ligne laissa sur leur faim de nombreux survivants. Undead Labs promet désormais une aventure coopérative à 4 joueurs tout en repoussant le concept même de PvP. State of Decay 2 n’est pas un clone des titres de Daybreak Game Company et Bohemia Interactive Studio. Au contraire, ce jeu de survie joue la carte de la collaboration face à un monde enclin à vous faire manger les pissenlits par la racine. Infiltration, diversion, échange de ressources et actions héroïques transformeront une aventure solo en périple coop sanglant.
Une plus-value graphique et technique
Truffé de bugs pour un résultat visuel lambda, la première incursion de Undead Labs en territoire zombies ne brillait pas par ses graphismes et sa stabilité. State of Decay 2 espère corriger les errements de son aîné et pour ce faire s’est offert les services de l’Unreal Engine 4, moteur connu pour sa robustesse et ses performances. Effets de particules et pyrotechniques, nombres de morts-vivants affichés à l’écran, décors 100% destructibles et localisation des dégâts sont autant de claques que State of Decay 2 se doit d’asséner en 2017.
Nos rêves les plus fous
Une réputation à forger
Survivre ne se limite pas à récolter des ressources et à éliminer du zombies à la pelle. La saga narrative The Walking Dead développée par Telltale Games témoigne d’interactions souvent compliquées entre êtres humains. Et la réputation d’un homme face à ses pairs dans State of Decay 2 définirait leur manière de réagir, de confondre le héros et ses actes. Choix et conséquences, une formule ancestrale qui ajouterait un semblant de roleplay à l’aventure de par la seule décision de laisser un personnage en vie ou au contraire de l’éliminer de sang-froid.
Une stratégie cross média
Microsoft avait tenté l’expérience en fusionnant jeu vidéo et série TV dans Quantum Break, une oeuvre de science-fiction imaginée par Remedy, avec plus ou moins de réussite et State of Decay 2 pourrait se prêter à l’exercice du Cross media. Comic Books, films série TV… une politique d’expansion de la franchise aurait le pouvoir de rameuter une horde de fans tout en densifiant un univers actuellement en devenir.
Exclusivité majeure pour Microsoft en 2017, State of Decay 2 pourrait bien créer la surprise auprès des fans de zombies et des néophytes désireux de tester leur courage en milieu hostile. Gameplay focalisé sur la survie, scénario post-apocalyptique et expérience coopérative à 4 joueurs, le nouveau jeu d’Undead Labs améliorera la formule sous peine de crouler sous une horde de concurrents affamés.