Jouer un jeu pour la première fois est un plaisir vraiment unique. Il n'est pas étonnant que certains aient alors eu l'idée de nous faire revivre cet instant fugace par le biais du reboot. Revenons donc sur ce phénomène avec le Top 10 des pires reboots de la sphère vidéoludique.
Parfois salvateur pour une licence, il arrive souvent que le reboot desserve l'oeuvre originale. Souvent utilisé dans le cinéma, il est désormais bien ancré dans le marché du jeux vidéo. Ce nouveau top 10 fait donc honneur à tous ces reboots râtés qui ont marqué l'histoire de la scène vidéoludique. Les années 2000 regorgent d'ailleurs de petits exemples du style qui prouvent à quel point l'exercice du reboot peut être délicat. Alors hommage loupé ou stratégie commerciale ? On vous laisse juger par vous même.
LE CONTENU COMPLET DE CE CLASSEMENT
Ah, les reboots, ce phénomène qui depuis déjà bien longtemps anime l’actualité du cinéma et de ce qui
nous intéresse le plus du jeu vidéo. Ressusciter les origines d’une saga, lui donner un nouvel élan,
partir sur de nouvelles bases solides, tant d’arguments pour justifier le dépoussiérage de séries qui
peinent parfois à se renouveler.
Si certains reboot parviennent à relancer l’intérêt pour une franchise grâce à une relecture à la fois
juste et moderne, certains se prennent les deux pieds dans le tapis devant l’autel de la nostalgie
assez mal remise au goût du jour… On évoque leur car dans ce nouveau top 10 consacré au pires
reboot du jeu vidéo et vous allez voir que le milieu des années 2000 en prend pour son grade.
10 - Bionic Comando
Transformer un side-scroller d’anthologie en un jeu d’action 3D est une tâche à prendre avec le plus
grand sérieux. Manque de bol, le reboot de 2009 de Bionic Comando s’emmêle totalement dans la
corde de son grappin et ne parvient pas à raviver la flamme de son prédécesseur. Loin d’être un total
ratage ludique, cet épisode Rearmed tombe dans l’erreur de tenter d’imposer un scénario pour le
moins… comment dire, de seconde zone. Là où l’époque du premier titre sur NES n’était pas aux
histoires hyper développées pour ce type de jeux, l’opus de 2009 étale des dialogues
navrants au beau milieu d’un gameplay au grappin souffrant de nombreux ratés. On se
tournera donc vers un certain Just Cause 2 pour une relecture plus réussie et décomplexée
du héros sans peur et sans reproches doté d’un grappin défiant les lois de la physique !
9 - Alone in the Dark 2008
C’est plutôt triste, mais le premier véritable Survival Horror en 3D aura connu un reboot des plus
catastrophiques en 2008. Pourtant à l’origine du genre qu’auront ensuite popularisé des séries
comme Resident Evil ou Silent Hill. La question que l’on est en droit de nous poser lorsque l’on se
penche sur Alone in the Dark version 2008 est tout simplement : où est passé l’horreur et le
sentiment d’oppression ? L’action trop appuyée du titre ruine totalement ses quelques efforts de
création d’ambiance. Le plus cauchemardesque au final reste le maniement atroce du jeu rendant
notre combat contre les déplacements du personnage et les énigmes plus compliqué que contre les
adversaires du jeu. Et aurais-je oublié de mentionner les horrible phases de conduite ou d’alternance
entre la vue à la première et la troisème personne ? Oui, excusez-moi, prenez ces quelques glitchs
pour me faire pardonner.
8- Sim City 2013
Construire sa propre ville pour ensuite la gérer au mieux ou carrément la détruire de mille et une
façons tout plus ingénieuses les unes que les autres est un concept qui fonctionne plutôt très bien
dans la saga des Sim City du studio Maxi. Retour seulement quelques années en arrière en 2013 lors
de la sortie du reboot du jeu de gestion. Si aujourd’hui le titre s’avère être plutôt jouable c’est de
l’état dans lequel il est sorti que nous allons parler ici. Comment en tant qu’éditeur et développeur
décevoir à ce point les attentes du public en osant sortir un titre à ce point rempli d’éléments
frustrants ! Aller, je vous le donne en mille, Sim City 2013 ne pouvait tout simplement pas être joué
en mode hors ligne à sa sortie ! Un comble pour un jeu de gestion en solitaire. N’oublions pas de
mentionner l’instabilité des serveurs et les multiples bugs rendant le titre presqu’injouable. Si le jeu
n’offre toujours pas la démesure des anciens épisodes EA l’a peu à peu rafistolé via des patchs et
surtout retiré la nécessité idiote de la connexion permanente pour tenter de sauver les meubles. Et
même si l’éditeur a tenté de consoler le public en offrant un jeu de son catalogue à tous les
acheteurs de Sim City, le mal était fait !
7 - Turok
Tout comme les dinosaures, certaines licences feraient bien de tirer leur révérence avant de plonger
pieds joints dans l’abysse de la catastrophe. Si Turok brillait par son gameplay et son ambiance sur
Nintendo 64. Malgré un épisode gamecube déjà en demi-teinte, la franchise s’est accroché jusqu’au
bout pour nous gratifier d’un reboot sorti en 2008 sur PS3, 360 et PC. Je commence par quoi dans la
liste de ses défauts ? Son IA nulle, ses textures douteuses ou ses glitchs aussi nombreux que ridicules,
cette version n’est que l’ombre de ce qu’était la licence à sa sortie. Revisiter une gemme du passé
nécessite un certain talent, et ce Turok l’aura appris à ses dépens ! Laissons-le donc doucement se
fossiliser sous la poussière.
6 - Shadowrun
Oh tiens j’ai une super idée ! Et si on transformait l’une des licences les plus connues et appréciée du
RPG papier en un jeu vidéo ? Oh, Oh, et pourquoi pas en faire un FPS multijoueur ? C’est bien ça, les
joueurs de 2007 adorent se tirer dessus sans trop réfléchir ! Stop ! Arrêtez-tout, le Shadowrun de
2007 sorti sur Xbox 360 était tout sauf un reboot ou hommage réussi à la franchise ! Les racines
techno punk ressortent à peine, les dialogues et leur richesses n’ont tout simplement pas leur place
dans le jeu et pour couronner le tout, les serveurs offraient une qualité de connexion et de
matchmaking plus que bancale. On ne s’étonnera donc pas trop si FASA Studio son développer à mis
la clé sous la porte quelques mois après la sortie du jeu. Heureusement, Shadowrun a retrouvé ses
lettres de noblesses avec le récent RPG financé sur Kickstarter ! En attendant Cyberpunk 2077,
laissons ce TPS au fond de son carton.
5 - Golden Axe Beast Rider
Si la série s’était lentement éteinte d’elle-même après son troisième épisode sorti en 1993 sur Mega
Drive, la saga Golden Axe connaissait son heure de gloire avec son premier volet disponible dès 1989
sur bornes d’arcades et un peu plus tard dans l’année toujours sur Mega Drive.
Mais c’était sans compter les ambitions de Sega de ressusciter la licence fin 2008 sur Xbox 360 et
PlayStation 3 avec l’épisode Beast Rider. Qu’on se le dise, l’hommage est loin d’être une réussite et
se classe sans trop de problème parmi la liste des titres tout juste médiocres. On retrouve au tableau
des choses qui font grincer des dents un système de contrôle mal calibré, des combats frustrants,
accompagnés d’une ambiance sonore plus souvent absente que mémorable. Comme l’indiquait
notre cher Pixelpirate dans la conclusion de son test, Golden Axe Beast Rider est une preuve de plus,
s’il en fallait, qu’il ne suffit pas d’une bonne licence pour faire un bon jeu !
4 - Final Fight : Streetwise
Puisqu’il semblait très à la mode de ruiner d’anciennes licences appréciées du public au cours de la
seconde moitié des années 2000 pourquoi ne pas s’attaquer à cabosser à coup de barre à mine la
solide réputation d’un certain Final Fight. Le beat’em up de Capcom a beau être considéré comme
une référence dans son genre, il traîne cependant derrière lui un boulet nommé Final Fight :
Streetwise. Gameplay atroce, caméra à la rue (sans mauvais jeu de mots), doublages nanardesques
et mini jeux horripilants, ce reboot sorti en 2006 sur PlayStation 2 n’a finalement de Final Fight que
son nom. Même si le scénario du jeu de base tenait sur un post-it ce Streetwise tombe dans le
ridicule en tentant malgré tout de forcer son histoire. Tout ce que l’on a envie de détruire au final,
c’est sa manette tant le jeu se montre incroyablement frustrant à jouer ! Notez au passage que le
Studio 8 à l’origine du jeu a fermé ses portes moins d’un an après la sortie de cet affront.
3 - Sonic The Hedgehog
Comme c’est étonnant nous revoilà en 2006, une année décidément riche en reboot douteux. Et
pour cette XX place c’est l’une des plus grandes mascottes du jeu vidéo qui s’y frotte et surtout s’y
pique. Avec Sonic The Hedgehog Sega espérait propulser le début de carrière de son hérisson bleu
sur les nouvelles PlayStation 3 et Xbox 360… On peut dire que ce fut une réussite à l’exception prêt
que ce fut droit dans le mur ! Probablement l’un des pires jeux Sonic sortis à ce jour le titre souffrait
d’un maniement atroce, de bugs à répétition, de temps de chargement long à mourir et d’un sytème
de caméra totalement dans les choux. Le naufrage aurait pu s’arrêter ici si seulement les
développeurs n’avaient pas décidé d’enrober le tout avec un scénario aussi ridicule mettant en scène
la relation amoureuse entre Sonic et Elise, la princesse du royaume menacé par le terrible Docteur
Eggman ! Au moins aura-t’il eu le mérite de rafler plusieurs fois d’affilé le prix de pire jeu de la
décennie 2000. Pauvre Sonic…
2 - Bomberman: Act Zero
Ce jeu, ça va être de la bombe ! Au-delà de ce jeu de mot à la qualité plus que douteuse, nous
sommes de retour au sein de la sombre année 2006 sur Xbox 360 pour évoquer le cas Bomberman :
Act Zero. Dans votre esprit de joueur, Bomberman c’est avant tout le plaisir du jeu à plusieurs, le
design simple mais mignon et un gameplay hyper facile à prendre en main. Et bien pas dans la tête
des responsables de ce reboot il fallait le croire. Oubliez le côté coloré de la licence et place à un
univers futuriste dystopien trop dark avec des robots badass ! Bomberman devient un cyborg de
l’avenir tel qu’imaginé dans les années 2000 et ne s’embête même pas d’inclure un mode multi
local ! Penses-tu, les joueurs seront probablement subjugué par la Da du jeu et par son système de
caméra totalement à l’ouest. Sortez les détonateurs et laissez exploser votre incompréhension face à
ce monument d’échec ludique.
1 - Space Invaders : Invasion Day
Tout ce que je peux vous dire, c’est que nous tenons probablement ici l’un des reboot les plus
éloigné de son matériel de base. La question légitime que l’on est en droit de se poser ici
serait : pourquoi ? Pourquoi vouloir adapter en 3D l’une des franchises les plus iconiques de
l’ère 2D ? Avec Space Invaders : Invasion Day le studio Sammy livrait en 2003 sur PS2 et
Gamecube un reboot en mode TPS où le joueur devait dézinguer de l’alien à la pelle dans les
ruelles grisâtres d’une métropole. Mis de côté la pauvreté des graphismes et un gameplay jugé
répétitif à souhait on se demande finalement où est passé la philosophie du jeu original dans
cette adaptation bizarre bourrée de personnages clichés de série B. Allez, laissons les
extraterrestres détruire l’univers du jeu, ce sera la plus grande faveur qu’on puisse lui faire !